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Eddy Bérard revient sur sa performance au Tour de Corse Historique

Le Tour de Corse Historique 2021 s’est déroulé en octobre dernier ! Avec 1000 km au programme, dont 350 chronométrés répartis en 18 spéciales, il s’agit d’un des plus difficiles, mais aussi probablement l’un des plus beaux Rallye VHC.

Cette année, un nombre record de 171 équipages étaient au départ. Parmi eux un duo helvétique c’est particulièrement distingué. En effet le couple Bérard, Eddy et Florence, a réussi l’exploit de finir dans le TOP 10 !

Sport-Auto.ch revient sur cette performance en compagnie d’Eddy Bérard.

 

Pourquoi avoir choisi cette épreuve ?

C’est un rallye mythique que j’observe depuis de nombreuses années.  C’est probablement l’événement VHC le plus reconnu et le plus médiatisé. Les paysages sont féeriques et beaucoup de pilotes connus sont présents.

 

En quoi le tour de Corse historique diffère des rallyes que tu disputes habituellement ?

Tout d’abord c’est un rallye 100% historique, c’est « le » rendez-vous VHC de l’année. C’est un très long rallye, ce qui permet de créer des liens entre les équipages qui viennent de tous les horizons.  Le nombre de voitures au départ est si important que l’on se retrouve forcément en bagarre avec plusieurs concurrents. Les routes diffèrent aussi de ce qu’on a l’habitude de voir chez nous et, encore une fois, les paysages sont vraiment grandioses.


Chez les Bérard, le rallye est une affaire de famille, qui était impliqué dans cette aventure ?

On a effectivement voulu vivre cette aventure en famille. Florence, ma femme, en tant que navigatrice, mais aussi notre premier fils en assistance. Mais nous avons également pu compter sur Alain Rothlisberger pour l’organisation et quelques amis passionnés comme Arnaud Biaggi et Alain Cerf. Une aventure qui s’est partagée en famille et entre amis.

 

Pourquoi le choix de la BMW M 3 s’est imposé pour cette course ?

C’est une voiture pour laquelle je possède beaucoup de pièces détachées, et c’est primordial pour arriver au bout d’une course comme celle-là. Mais je dois avouer que si c’était ma femme qui avait fait le choix elle aurait sans doute opté pour la Ford Escort. J’ai du plaisir avec chacune de mes voitures car je les aime toutes avec la même passion, mais ici l’objectif premier était de terminer.   

Est-ce que le déroulement et l’ambiance de la course ont été conformes à ce que tu imaginais ?

Ce rallye est juste extraordinaire. Une ville-étape différente chaque jour pour faire le tour complet de la Corse. L’organisation est parfaite avec des fins d’étape à partir de 16 heures ce qui permet de se relâcher et de profiter du terroir Corse. L’apéro, les copains et les visites des villes étapes…  

 

Le tour de Corse historique est un rallye très long. Quel a été ton secret pour garder la concentration jusqu’au bout ?

Le secret pour arriver au bout des 380 km de spéciale de la semaine c’est d’être régulier, de ne pas trop en faire et de prier pour la mécanique. Comme je suis assez anxieux c’est vrai que les nuits ont été courtes et le sommeil perturbé. Il faut non seulement avoir un bon physique mais également un très bon mental.  

 

Niveau mécanique, j’imagine que l’assistance a dû jouer un rôle prédominant. Avez-vous des soucis particuliers de ce côté-là ?

Notre assistance a été parfaite, avec un plan bien défini. Nous avions une assistance volante à la sortie de chaque spéciale et une grosse assistance de 3h en fin d’étape ce qui nous a permis de réparer quelques petites souffrances sur la voiture. Les routes corses ne font pas de cadeaux.

 

Vous avez terminé 6e du classement général. Vous attendiez vous à être si performant et est-ce que ce classement a une saveur particulière par rapport à vos victoires et titres ?   

On ne s’attendait vraiment pas à finir 6ème du général, entrer dans le top 10 était déjà un rêve. Nous avons géré la course jour après jour et grimpé dans le classement. Rentrer sur Porto-Vecchio samedi, après une semaine de course, avec en plus la 2e place de la classe J2 – le jour même de mes 50 ans – c’était juste magnifique et plein d’émotion.

 

Quels sont tes projets pour 2022 va-t-on te revoir sur les rallyes suisses et avec quelle voiture ? 

Si la santé et les ingrédients sont là je vais rouler certainement dès le Critérium jurassien pour débuter la saison. Après, il y a un dicton qui dit que lorsqu’on a fait une fois la Corse… on y retourne (sourire). Pour la voiture on regardera sur le moment mais il faut aussi que je fasse plaisir à Florence.

Photo @Alain Rötlisberger

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