L’ancien skieur va courir en Formule Renault ce week-end à Magny-Cours
L’annonce, lors des finales des World Series by Renault qui se sont déroulées le week-end dernier sur le circuit de F1 de Catalunya, a eu l’effet d’une bombe et elle s’est répandue comme une traînée de poudre: Didier Cuche effectuera le vendredi 25 octobre et le samedi 26 octobre ses grands débuts en sport automobile à Magny-Cours.
Sacré «Suisse de l’année 2011», l’ancien skieur des Bugnenets participera ce week-end à la dernière manche du «Challenge Monoplace V de V», une compétition qui réunit aussi bien de jeunes pilotes très performants que des gentlemen drivers. Bref, une catégorie idéale pour effectuer ses premières armes avant de passer à un échelon supérieur. Didier Cuche disputera trois courses sur le circuit de Magny-Cours, une le vendredi et deux le lendemain. Il y pilotera une des trois monoplaces de Formule Renault engagées par le Jenzer Motorsport à Barcelone et ne se retrouvera pas complètement dans un milieu inconnu. Fidèle à son image de perfectionniste, Didier Cuche a déjà eu l’occasion de découvrir une telle monoplace lors d’essais privés à Magny-Cours où il a impressionné Andreas Jenzer (photo ci-dessous), le patron du Jenzer Motorsport.
Andreas Jenzer: Didier Cuche est un grand professionnel. Lors de ces deux journées d’essais, il a fait preuve d’une grande écoute et n’a pas commis la moindre erreur. Mieux, il a progressé à chaque tour», explique Andreas Jenzer. «Didier a un grand potentiel et veut mettre tous les atouts de son côté. Il a d’ailleurs perdu sept kilos afin d’être plus performant.»
Egalement présent lors de ces essais estivaux, Christophe Hurni, président de la section neuchâteloise de l’ACS et ancien animateur du championnat suisse de F3, ne tarit pas d’éloges sur Didier Cuche.
Christophe Hurni: «Didier Cuche a été un élève extraordinaire pendant les deux journées d’essais de cet été à Magny-Cours. Il a toujours une approche de sportif de haut niveau, même si pour l’instant le sport automobile représente pour lui davantage un plaisir qu’une discipline où il pourrait faire carrière. Aujourd’hui, Didier Cuche n’a pas envie de brûler les étapes. Il fait une chose après l’autre, même si son but, à plus long terme, est de disputer des courses avec une Audi R8, notamment dans des épreuves d’endurance et des championnats tels que le Blancpain Endurance Series. Pour l’instant, les occupations avec les différentes marques dont il est l’ambassadeur lui prennent encore beaucoup de temps.»
A moyen terme, Didier Cuche pourrait faire équipe avec Marcel Fässler ou plus probablement avec Rahel Frey, les deux seuls Suisses pilotes d’usine chez Audi. Outre sa présence au Mans et dans le cadre du championnat du monde WEC avec un prototype Audi hybride, le Schwytzois Marcel Fässler a également participé aux 24 Heures du Nürburgring et aux 24 Heures de Spa avec une Audi R8 LMS directement dérivée de la R8 de série. Didier Cuche a d’ailleurs pu conduire ce printemps une telle Audi R8 LMS en profitant des conseils avisés de Rahel Frey sur le circuit du Nürburgring. Inutile de préciser que Didier Cuche a adoré se retrouver aux commandes d’un véritable bolide de course de plus de 500 chevaux.
On ignore si Didier Cuche marchera sur les traces de Luc Alphand qui a profité de son sens inné des trajectoires pour briller en sport automobile après avoir quitté le «Cirque blanc». Ce qui est certain, c’est qu’il est ambassadeur d’Audi et qu’il a essayé à plusieurs reprises des Audi R8 de compétition. Des essais qu’il avait adorés, nous avait-il confié l’été passé. Mais pas question pour lui de se lancer dans des courses d’endurance avec Audi sans avoir affiné auparavant sa technique de pilotage. Didier Cuche est en effet un perfectionniste. Il s’agit là d’un des points communs qu’il partage avec les ingénieurs d’Audi. Un autre point commun avec la marque aux quatre anneaux est le slogan «Vorsprung durch Technik».
Didier Cuche: «Je me reconnais très bien dans ce slogan d’Audi, «Vorsprung durch Technik», que l’on peut librement traduire par «En avance sur la concurrence grâce à la technique». En effet, si j’ai réussi à remporter de nombreuses descentes de Coupe du monde, je le dois également à ma technique que j’ai peaufinée en slalom géant. Sans vouloir être prétentieux, un autre point commun entre Audi et moi est une certaine fiabilité. Lors de mes dernières saisons, j’ai en effet terminé toutes les trois ou quatre courses sur le podium.»
La fiabilité et le perfectionnisme sont deux qualités que Didier Cuche partage avec Niki Lauda comme le montre très bien actuellement le film Rush qui retrace au cinéma le grand duel du championnat du monde de F1 de 1976 entre James Hunt et Niki Lauda. Un Niki Lauda que Didier Cuche a notamment eu le plaisir de rencontrer à Kitzbühel comme en témoigne la photo ci-dessus.
Crédits des photos @Laurent Missbauer, Audi-Presse CH by André Springer et Audi-Presse D by BrauerFotos
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