En s’imposant aussi bien dans sa classe de cylindrée qu’au classement général du groupe IS, le Loclois Michaël Béring (Honda Civic) a signé dimanche dernier au Slalom de Bière, coup d’envoi du championnat de Suisse de la spécialité, le meilleur résultat de sa carrière. Avant le prochain slalom de Frauenfeld, il occupe par ailleurs la tête du championnat, ce qui a ravi son père, Jean-Claude Béring, qui avait été sacré champion d’Europe des courses de côte il y a exactement 40 ans ! Bon sang ne saurait mentir !
« Je suis vraiment très content, car je me suis imposé avec plus de six secondes d’avance sur mes poursuivants directs », relevait Michaël Béring après la remise des prix du Slalom de Bière, qui a été copieusement arrosé par la pluie.
En arrêtant les chronos en 2’59’’210 contre 3’05’’221 pour le Zurichois Sergio Kuhn (Peugeot 206) et 3’07’’995 pour l’Argovien Thomas Ruesch (Renault Clio Cup), le pilote neuchâtelois n’a pas fait le détail dans la classe jusqu’à 2’000 cm3 du groupe IS, qui comptait dix concurrents. Mieux, il a également remporté la victoire absolue dans le groupe IS devant la puissante Porsche 911 GT3 Cup du Soleurois Paul Büetiger (3’02’’591).
On ne s’étonnera donc pas que Michaël Béring ait aussi signé le 6e meilleur temps absolu de la journée derrière trois monoplaces ainsi que derrière la Porsche 911 Cup de Frédéric Neff et l’Audi A4 de Supertourisme de Dany Krieg, deux voitures bien plus puissantes que sa Honda Civic qui date de 1999 et qui ne développe qu’une puissance de 250 chevaux.
« La pluie qui s’est abattue sur Bière a permis de niveler les chances. Du coup, c’est le pilotage et non pas la monture qui a fait la différence », se réjouissait son père Jean-Claude Béring, double champion d’Europe de la montagne sur Porsche, en 1975 et en 1976.
Michaël Béring était d’autant plus content de sa victoire à Bière que celle-ci lui permet désormais d’être en tête du championnat de Suisse. Il faut remonter au 1er octobre 1983 pour retrouver un Béring au sommet des tabelles nationales en sport automobile. A l’époque, à une course du terme de la saison, son père Jean-Claude figurait en effet au commandement du classement intermédiaire du championnat de Suisse des rallyes.
Michaël Béring, qui n’était pas encore de ce monde – il est né le 3 janvier 1984 – vise-t-il lui aussi le titre national cette année ? « J’aimerais bien, mais je crains que ma voiture ne soit pas suffisamment aguerrie face aux bolides de mes concurrents », répond Michaël Béring. « Ce qui est certain », ajoute-t-il, « c’est que j’essaierai de me mettre en évidence à chaque situation spéciale qui se présentera, comme cela a été le cas à Bière sous la pluie. » Cela à commencer par le Slalom de Frauenfeld, théâtre ce dimanche 24 avril de la deuxième manche du championnat de Suisse de la spécialité.
Ce qui est certain également, c’est que Jean-Claude Béring est le premier supporter de son fils. Cela même s’il ne participe plus aux courses lui-même. Depuis 2002, il a en effet troqué le volant des voitures de course pour celui, moins rapide, des bus des Transports publics neuchâtelois. Cette nouvelle activité lui avait valu un reportage à la Télévision suisse romande, reportage que l’on peut encore visionner en allant consulter l’article que l’encyclopédie en ligne Wikipedia a consacré à Jean-Claude Béring.
Calendrier du championnat de Suisse des slaloms
17 avril Bière
24 avril Frauenfeld
30 avril Interlaken
14 mai Saanen
5 juin Bure
12 juin Romont
26 juin Chamblon
4 septembre Genève
2 octobre Drognens
9 octobre Ambrì
Crédits des photos : Laurent Missbauer et archives Béring
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