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5 questions à Eric Berguerand avant la course d'Oberhallau

A quelques jours de la Course de Côte d’Oberhallau, nous avons tendu le micro à Eric Berguerand – Champion de Suisse de la Montagne – afin de faire un petit bilan de sa première partie de saison et de connaitre ses ambitions pour les prochaines courses. 

Eric, avec 6 courses disputées sur 9, on est aux deux tiers de la saison du Championnat Suisse de la Montagne, une saison qui a plutôt bien débuté pour toi, avec la victoire et le record à Hemberg, ce qui t’as assuré le maximum de points. Une victoire facile ?

Eric Berguerand : Je dirais, relativement facile. Après, on ne se contente jamais d’une victoire, si on a la possibilité de gratter un record et d’inscrire son nom sur une telle course ; cela est d’autant plus valorisant qu’une simple victoire.  

Sur cette lancée, tu remportes les deux courses suivantes : Reitnau et La Roche-La Berra. Par contre, à partir de Ayent-Anzère, un petit grain de sable semble s’être mis dans tes roues. Que s’est-il passé ?

Eric Berguerand : C’est clair que depuis Anzère, on a accumulé un peu la misère sur les dernières courses. A Anzère, la voiture est partie en aquaplaning de façon vraiment « très méchant » et je n’ai pas l’habitude qu’elle me fasse des trucs comme ça. Suite à cela, j’avais un amortisseur arrière qui était complètement fichu, et je ne m’en suis rendu compte que lors de la course suivante. On n’est pas à l’abri d’un problème technique, c’est de la mécanique. En plus, ayant accumulé par mal de courses les unes après les autres, passablement loin aussi, en Allemagne, en Autriche… on reste des êtres humains, et la fatigue est arrivée. A Massongex, j’ai vraiment fait une bêtise durant la première montée de course, où je n’avais rien à aller chercher. Malheureusement, j’ai eu les pieds un petit peu coincés derrière la pédale de freins, et le temps de les dégager, j’étais dehors. Cela a accumulé les mésaventures. A présent, on a eu le temps de se reposer et de reprendre la voiture de fond en comble, de tout bien contrôler, et cela devrait repartir sous de meilleurs auspices.

A Massongex, on a vu une belle solidarité entre les concurrents, après ta sortie de route. Tu as réussi en un temps record à plus ou moins rafistoler la voiture pour terminer la course et la remporter. Est-ce que c’est quelque chose de particulier, cette solidarité entre concurrents ?

Eric Berguerand : C’était magique ! c’est vraiment une bonne équipe ! En tout cas dans les Formule, tous les pilotes sont vraiment merveilleux, car ils sont tous venus donner un coup de main, démonter ou remonter quelque chose… il n’y a pas de mots pour expliquer cela. C’est la solidarité, des amis sur qui on peut compter en cas de coup dur, comme cela a été le cas, et sans cela, on n’aurait jamais pu faire la deuxième montée de course !

On sait que sur le Championnat de la Montagne, il y a une attribution de points très serrée entre les premiers et les seconds. Là, on se retrouve dans une situation où tu as remporté toutes les courses depuis le début de la saison, avec les deux points supplémentaires du record à Hemberg. Tu as fait l’impasse sur Les Rangiers, pour des raisons personnelles, et surtout pour prendre un peu de vacances. Il reste 3 courses, que tu as toutes remportées l’année dernière. Tu repars donc motivé à bloc, même si tu n’as pas droit à l’erreur?

Eric Berguerand : Maintenant, vu les deux dernières courses où nous ne sommes pas passés loin de la « correctionnelle » et de ne pas pouvoir participer, on va y aller à pas feutrés. Voir comment ça se déroule, tester mes nouvelles évolutions sur l’aérodynamisme de la voiture et, selon comment cela fonctionne, on se laissera tenter à pousser pour faire le meilleur temps possible. Ceci dit, je pense que je vais plutôt partir dans l’optique de ne pas trop en faire et de finir l’année en roue libre.

Est-ce que d’autres sorties sont prévues au niveau européen, d’ici la fin de la saison ?

Eric Berguerand : Oui, j’ai encore le Championnat d’Autriche, à St. Agatha, où il y aura beaucoup d’autres pilotes étrangers en F3000 et il y aura une belle lutte. Le Mickhausen, qui fait aussi partie de la Cup, au Championnat d’Europe, où il y aura un très joli plateau également, et si tout se passe bien, la finale des Masters, à Eschdorf au Luxembourg. On espère y participer ! Pour l’heure, on va déjà participer aux courses les unes après les autres, et l’avenir nous le dira ! 

 

Course de Cote d’Oberhallau 30-31 Août 2014

Liste des engagés Nat

Propos recueillis par Sébastien Moulin et retranscrits par Isabelle Crausaz 

Crédit des photos ©Sébastien Moulin

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