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24h du Mans – Sébastien Buemi : « …on sait à quel point ceux qui arrivent sont redoutables. »

Vainqueur des trois dernières éditions des 24h du Mans, Sébastien Buemi sera l’un des favoris le week-end prochain et pourrait ainsi devenir le pilote suisse avec le plus de victoire aux 24 heures du Mans. Avant ce grand rendez-vous, Sport-Auto.ch s’est entretenu avec le pilote Toyota :

Sébastien, quel bilan tirez-vous de votre début de saison ?

« Pas si mal, car nous avons remportés les deux premières épreuves à Spa et Portimao. Après on a connu ce souci mécanique à Monza. Même si le règlement fait que nous avons quand même marqués les points de la quatrième place de la catégorie Hypercar. Néanmoins, connaître ce problème avant Le Mans n’est pas forcément une bonne chose, car on craint ensuite que l’on connaisse des problèmes ici. Mais on a bien analysé le problème est on est plutôt confiant. Maintenant c’est l’épreuve la plus importante, en plus les points comptent double, donc il va falloir faire une belle course. »

Vous êtes les grands favoris, cependant lors de la journée test la Glickenhaus a réalisé le meilleur chrono. Quelle analyse en tirez-vous ? Avez-vous tentés un chrono ou bien vous êtes vous concentrés uniquement sur un plan de travail ?

« Non, nous aussi nous avons cherchés à rouler vite, mais il ne faut pas oublier que la catégorie est modulée par une BoP (balance de performance), donc il est normal que les voitures soient dans des chronos similaires. Après ils ont été un peu plus vite mais bon, on s’est concentré sur nous principalement. Alors certes réaliser la pôle position jeudi, c’est toujours intéressant mais l’important c’est de tenir 24 heures et c’est ce qui fera la différence. »

Avec l’Hypercar, vous roulez dans une nouvelle voiture, quelles sont les sensations à son volant ?

« C’est sympa, mais c’est différent. La voiture est un peu plus lourde, en revanche nous n’avons pas à économiser l’énergie, donc on va davantage rouler pied au plancher. Par contre, en raison du règlement elle est un peu moins rapide, mais que ça tourne en 3:28 ou en 3:18 je ne pense pas que ça change quoi que ce soit. L’avantage c’est que la puissance est très linéaire avec la même puissance tout au long de la ligne droite alors qu’avant on avait 1000ch en sortie de virage avant de tomber à 550ch, il fallait travailler avec le boost pour gérer le trafic… Là on est sur un pilotage plus traditionnel et c’est pas plus mal. »

Comment regardez-vous l’arrivée des nouveaux constructeurs avec Toyota et ce qu’ils peuvent apporter ? On peut penser notamment à la Peugeot qui devrait être dépourvu d’aileron arrière…

« On analyse, on se prépare au mieux, car on sait que ça sera très dur. On travaille très dur, et essaye de régler les problèmes, d’optimiser au maximum chaque détail car, même si on venait à l’emporter cette année, on sait que avec l’arrivée de Peugeot, puis de Ferrari, Porsche, Audi et les autres le challenge sera très difficile. On a beaucoup travaillé sur la fiabilité, aussi maintenant on va commencer à travailler pour optimiser les performances, car on sait à quel point ceux qui arrivent sont redoutables. »

Vous revenez de la Formule E le week-end dernier, comment cela s’est passé et quelle sera la suite de la saison et l’année prochaine ?

« Assez mal. Je me qualifie assez bien en sixième et huitième place. Mais lors de la première course j’ai connu un souci avec le mode attaque qui ne s’est pas activé et je termine onzième. Sans ce souci je pouvais finir 7 ou 8. Et lors de la deuxième course je gagne une place au premier tour mais ensuite sans savoir pourquoi, je n’avais pas de très bonnes performances. Maintenant on va bien se concentrer cette semaine sur Le Mans avant de bénéficier d’un peu de repos. Ensuite, on va analyser les données pour essayer de comprendre notre manque de performance en Formule E pour faire un état des lieux et ne pas que ça ne se reproduise pas. Et bien sûr il reste cette année la deuxième partie de saison du WEC. Et concernant la saison prochaine ce sera similaire à cette année avec Toyota en WEC et Nissan en Formule E. »

Envisagez-vous d’aller rouler dans d’autres catégories ?

« Non, je suis pleinement satisfait et très occupé avec ces deux programmes qui sont, de plus, des engagements à long termes. Maintenant il est vrai que l’on ne sait jamais ce qui peut arriver, mais aujourd’hui tout est clair pour moi et changer n’est pas une option. »

Propos recueillis par Cédric Monchâtre/Sport-auto.ch, crédit photo : Toyota Gazoo Racing, Formule E

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