Le mois d’août semble bien convenir à la famille Siffert. C’est en effet le 15 août 1971 que Jo Siffert avait remporté l’une de ses plus belles victoires en s’imposant au Grand Prix d’Autriche de F1 après avoir signé la pole-position, réalisé le meilleur tour en course et mené l’épreuve de bout en bout. Cinquante et un ans plus tard, le 28 août 2022, c’est son petit-fils Grégory de Sybourg qui a remporté la première victoire de sa jeune carrière. A 18 ans et à son cinquième week-end de courses, le fils de Véronique Siffert et d’Olivier de Sybourg s’est imposé avec une demi-seconde d’avance sur le Français Jonathan Dessens dans la quatrième course de Sprint Cup by Funyo. Celle-ci a eu lieu dans le cadre des 4 Heures de Barcelone, 4e épreuve de l’European Le Mans Series.
A l’autre bout du fil, le plaisir de Grégory de Sybourg faisait plaisir à entendre: «J’étais déjà monté à deux reprises sur la deuxième marche du podium, lors du troisième week-end de courses à Nogaro, mais je ne m’étais encore jamais imposé jusqu’ici. C’est désormais chose faite et j’espère qu’il s’agit de la première victoire d’une longue série.» Le jeune pilote fribourgeois – il est né le 16 janvier 2004 – aura ainsi à cœur de confirmer ce premier succès les 22 et 23 octobre lors du sixième et dernier week-end de la Sprint Cup by Funyo, une formule de promotion disputée avec des protos de 670 kg animés par le moteur de 270 ch de la Peugeot 308 GTI.
« Comme tous les concurrents – plus de 25 à chaque course – disposent d’un véhicule identique, les courses sont très animées et le moindre ennui peut très rapidement vous faire perdre de nombreuses places. Mais comme chaque week-end de la Sprint Cup by Funyo comporte quatre courses de 20 minutes, les possibilités de briller sont également plus nombreuses », nous a expliqué Grégory de Sybourg. C’est exactement ce qui s’est passé à Barcelone. Dans l’impossibilité de montrer sa véritable valeur lors des deux premières courses du week-end en raison d’une longue neutralisation derrière la voiture de sécurité dans la course 1, ce qui ne lui a pas permis de faire mieux que 7e, puis d’un changement de pneumatiques de dernière minute qui l’a obligé à s’élancer en queue de peloton dans la course 2 et de ne franchir la ligne d’arrivée qu’en 12e position, Grégory de Sybourg abandonnait dans la course 3 après être sorti de la piste. Ce n’est ainsi que dans la course 4 qu’il a pu prendre sa revanche en remportant la première victoire de sa jeune carrière.
« Une victoire magnifique », a relevé sa mère Véronique Siffert (en photo ici avec son fils à côté de la Porsche 917 exposée l’année passée à Givisiez lors des commémorations organisées à l’occasion des 50 ans de la disparition de Jo Siffert). « Grégory s’est en effet élancé de la 12e place sur la grille départ et a immédiatement effectué une très belle remontée. Au troisième passage, il était déjà pointé au 4e rang. Il a ensuite continué à attaquer pour se retrouver en tête avant le dernier tour et franchir finalement la ligne d’arrivée devant les Français Jonathan Dessens et Xavier Fouineau. »
Crédits des photos: DR/Communiqué de presse de Grégory de Sybourg et Laurent Missbauer
