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La vie de mécanicien vu par Thomas Dubar

Thomas Dubar a la chance de pouvoir vivre dans l’univers de sa passion. À 26 ans, il exerce le métier de mécanicien et a déjà travaillé pour des teams reconnus comme le Sébastien Loeb Racing ou encore le Saintéloc Racing Team. Leur présence est également indispensable pour que la course puisse se dérouler. Sport-Auto.ch s’est entretenu avec Thomas Dubar pour en savoir plus sur le métier de mécanicien dans le monde du sport automobile. Sport-Auto.ch : Peux-tu te présenter brièvement ?  

Thomas Dubar : « Je m’appelle Thomas Dubar. J’ai 26 ans et je suis mécanicien préparateur de véhicule de compétition au sein du Team Saintéloc Racing à Saint-Etienne. J’ai la chance de pouvoir vivre de ma passion en me déplaçant sur les courses. »
Quel a été ton parcours professionnel ?
« Le sport automobile a été pour moi une reconversion lorsque je suis sorti de l’armée. J’ai travaillé durant trois années dans un centre automobile dans les Vosges. Par la suite, je suis rentré au Lycée Henry Laurens pour me former avec la section compétition sous partenariat avec Citroën Racing. Durant cette dernière formation, j’ai pu collaborer avec la majeure partie des teams du championnat de France des rallyes. »
Est-ce que tu t’es déjà retrouvé toi derrière le volant ?
« Oui, au cours de mon bac pro, j’ai eu la chance d’être dans un centre de formation qui disposait en extrascolaire d’un projet formule évoluant en slalom. J’ai intégré ce projet dans un premier temps en tant que mécanicien. Je me suis ensuite retrouvé au volant de cette formule durant une année. »
Quel est ton meilleur souvenir en tant que mécanicien ?
« J’ai énormément de bons souvenirs dans le monde du sport automobile. Si toutefois je devais en choisir qu’un, je dirais ma première participation à une manche du championnat d’Europe des rallyes avec le team Saintéloc Racing. C’était une belle expérience lors du Rallye des Canaries. Nous avions eu en plus de cela beaucoup de travail sur la voiture. »
Qu’as-tu pensé de l’organisation du Rallye International du Valais ?
« J’ai eu la chance de pouvoir faire le Rallye International du Valais au sein du Sébastien Loeb Racing Team. C’était une superbe expérience que j’ai adoré contrairement à mon forfait téléphone (rire). C’était mon premier rallye en Suisse et j’ai beaucoup apprécié l’ambiance ainsi que les animations autour du parc. »
Est-ce que c’était un rêve de bosser pour Sébastien Loeb ?
« Qui n’en rêverait pas !? C’est une entreprise prestigieuse et j’ai beaucoup apprécié le temps que j’ai passé au sein du team. C’est toujours un plaisir de les croiser. »
Est-ce que lorsqu’un équipage de ton team l’emporte, vous faites aussi partie de la fête ?
« Généralement oui, lorsque nous avons le temps après un rallye, nous nous retrouvons tous ensemble. C’est aussi en quelque sorte notre victoire. »
Les mécaniciens sont suffisamment remerciés par les équipages selon toi ?
« Je dirais que oui. Les équipages sont conscients du travail qui est effectué lors des assistances. Nous avons de la reconnaissance de leurs parts pendant les rallyes et rien ne peut nous faire plus plaisir. »
Dans quelles disciplines travailles-tu?
« Je travaille principalement en rallye mais j’ai également participé à d’autres événements sur circuit, Pikes Peak, Rallye Raid etc… »
Quel est le travail d’un mécanicien finalement ?
« Je ne vais pas rentrer trop dans les détails mais un mécanicien s’occupe de la voiture avant, pendant et après la course. Il y a également l’organisation du transport du véhicule ainsi que toute la logistique à mettre en place. Nous devons aussi faire un suivi kilométrique des pièces. »
Quel est ton programme désormais ?
« Ce n’est malheureusement pas évident de répondre à cette question à cause de la situation actuelle. Normalement, nous avons plusieurs programmes avec le team que ce soit le championnat de France des rallyes, l’ERC ou encore le WRC. Je serais sur quasiment toutes les manches auxquelles nous participons. »
Qu’est-ce que redoute un mécanicien ?
« Tout le monde est différent. Personnellement, ce que je redoute, c’est tout simplement de ne pas pouvoir faire repartir une voiture à la fin du temps d’assistance. Je n’ai jamais dû faire face à ce problème et j’espère ne jamais à l’avoir. »
Quelle est la situation la plus stressante ?
« La situation la plus stressante que j’ai vécu, c’est lorsque ta voiture joue la victoire. Tu suis les chronos en direct et le titre est en jeu… »
Un petit mot pour conclure ?
« Je voudrais déjà te remercier d’avoir eu l’idée de mettre en avant les personnes de l’ombre à travers un petit article. J’espère que cette crise sanitaire va bientôt se terminer afin que nous puissions tous à nouveau nous retrouver sur les courses. J’en profite pour faire un petit coucou à mon équipe de travail et à toutes les personnes avec lesquelles j’ai pu travailler. »
Crédit photo : Sport-Auto.c & Thomas Dubar]]>

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