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Excellent 80e anniversaire Roger Rey !

Roger ReyAu lendemain du 65e anniversaire du triple champion du monde de F1 Niki Lauda (né le 22 février 1949), c’est une autre légende du sport automobile qui a franchi un cap méritoire. Le Sierrois Roger Rey (né le 23 février 1934), le pilote aux 950 courses, a en effet fêté ses 80 ans au milieu de ses amis et de ses proches, à commencer par son épouse Marylou et sa fille Pascale.

Roger Rey n’est toutefois pas seulement un pilote toujours en activité – la Télévision suisse romande lui a d’ailleurs consacré un magnifique portrait le 18 août 2013 à l’occasion de sa 50e participation à la course de côte internationale de St-Ursanne-Les Rangiers –, il a également été à l’origine de toutes les courses de côte organisées en Valais et a même été constructeur de monoplaces, les célèbres Roger-Formule V. C’est d’ailleurs lors d’une épreuve du championnat d’Europe de Formule-V disputée en 1969 sur le circuit de Hockenheim, que Roger Rey allait justement côtoyer Niki Lauda. Ce dernier ne resta cependant pas longtemps en Formule-V. La même année, le futur champion autrichien disputa les 1000 Km de l’Österreichring au volant d’une Porsche 910 avec laquelle il termina 21e d’une course marquée par la victoire de Jo Siffert (Porsche 917).

Roger Rey a bien entendu également côtoyé Jo Siffert durant sa longue carrière, non seulement aux Rangiers, où le pilote fribourgeois s’imposa à cinq reprises (1963, 1965, 1966, 1967 et 1968), mais également à la course de côte internationale de Sierre Montana de 1960. Jo Siffert n’y était encore qu’un jeune débutant au volant d’une Stanguellini déjà dépassée avec son moteur à l’avant. Roger Rey, lui, était déjà une valeur sûre. Ne devait-il pas remporter une année plus tard le Rallye du Vin 1961? Le livre consacré aux 50 premières éditions du Rallye du Vin et de son prestigieux successeur, le Rallye international du Valais, n’a d’ailleurs pas manqué de rendre hommage au pilote sierrois, tant par l’image que par le texte.

Roger Rey, vainqueur du Rallye du Vin 1961On peut ainsi y lire que Roger Rey remporta le Rallye du Vin en 1961 au volant d’une Renault Dauphine Gordini, navigué par Georges Bonvin, et que, quatre ans plus tard, il s’y était classé au 6e rang au volant d’une Alfa Romeo. Il faisait alors équipe avec Gaston Clivaz, futur président de la commune de Chermignon. Dans le livre précédemment cité, on voit d’ailleurs les deux hommes en pleine épreuve de dégustation de vin. Eh oui, à l’époque, le Rallye du Vin ne faisait pas seulement appel aux qualités de pilotage des équipages, mais également à leurs facultés gustatives…

Bien des années plus tard, en 1987 pour être précis, le Rallye international du Valais a vu la participation de son fils Alain Rey en qualité de navigateur de l’auteur de cet article, dans l’habitacle d’une Alfa Romeo Alfasud Ti groupe N-FISA. Ce devait être hélas la seule participation en rallye d’Alain Rey, brillant pilote de monoplace tout comme son père. Alain Rey décéda en effet en 1992 dans un accident de la route. Après la mort de son fils bien-aimé, Roger Rey faillit laisser tomber la course automobile. «Mes amis pilotes m’ont cependant poussé à continuer en me disant: <Si tu arrêtes, on arrête aussi!>. J’ai alors continué et je ne le regrette pas. Le fait d’avoir été entouré de jeunes pilotes m’a fait le plus grand bien dans ces moments difficiles», devait nous confier Roger Rey.

De là à dire que la pratique du sport automobile a agi sur Roger Rey comme un véritable bain de jouvence, il y a un pas que nous franchirons allégrement. Alors que Niki Lauda a mis un terme à sa carrière déjà en 1985, Roger Rey est encore là et bien là: «J’ai côtoyé des pilotes aussi connus que Jim Clark, Jo Bonnier, Ludovico Scarfiotti, Jo Siffert et Herbert Müller, tous malheureusement décédés en course. J’ai eu ainsi beaucoup de chance. J’ai eu surtout la chance que mon épouse Marylou ait accepté ma passion pour le sport automobile. Je lui en suis très reconnaissant», nous expliqua Roger Rey au terme de la course de côte de Châtel-St-Denis-Les Paccots de 2010 où il avait envisagé de ne plus courir avant de changer finalement d’avis.

Roger Rey: «En 1961, lorsque j’ai dû faire le choix entre m’engager à fond dans la course automobile ou acheter une maison, j’ai préféré penser à mon épouse et à mes enfants. J’ai ainsi choisi la maison tout en gardant la compétition comme hobby. Je ne le regrette pas. Ce qui me fait particulièrement chaud au cœur aujourd’hui, c’est de savoir que le jour où je ne serai plus là, j’aurai laissé quelque chose aux jeunes qui aiment le sport automobile; je pense à des épreuves telles que les courses de côte d’Ayent-Anzère et de Massongex-Vérossaz, dont j’ai été l’instigateur et le fondateur. Tout comme le Rallye de Martigny, l’ancêtre du Rallye du Vin, devenu par la suite Rallye international du Valais.»

Crédit des photos: @Laurent Missbauer et @Archives Laurent Missbauer

 

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