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24h Mans – retour sur l'exploit du Morand Racing

Morand Racing - 24h du Mans 2013

 

Le rêve du Bullois Benoît Morand et du Châtelois Joe Genoud – respectivement «team manager» et «manager» du Morand Racing –, de voir leur voiture terminer la course aux avant-postes des 24 Heures du Mans est devenu réalité, dimanche, sur le coup de 15 heures. Lorsque Natacha Gachnang a franchi la ligne d’arrivée à la 6e place de la catégorie LMP2 (sur 14 concurrents à l’arrivée) et au 12e rang sur 43 au classement général avec la Morgan-Judd fribourgeoise, la joie de toute l’équipe faisait vraiment plaisir à voir.

 

Joe Genoud : J’ai tout d’abord tenu à tomber dans les bras de nos deux pilotes Franck Mailleux et Olivier Lombard. Ils ont fait une course formidable et ont suivi nos consignes à la lettre alors que les conditions étaient particulièrement difficiles cette année. Ensuite, je suis tombé dans les bras de Benoît. Ce que nous avons accompli ensemble en à peine neuf mois est tout simplement formidable. Il ne faut pas oublier que notre écurie n’a été fécondée qu’au mois de novembre et que le baptême n’a eu lieu qu’à la mi-avril, à Silverstone. Aujourd’hui, au Mans, c’était la confirmation.

Le Morand Racing a en effet confirmé qu’il était en mesure de porter à terme une des courses non seulement les plus célèbres de la planète, mais également une des plus difficiles.

Benoît Morand : Et l’édition de cette année était, aux dires des anciens, l’une des plus dures. Jamais, en effet, il n’y avait eu autant de phases de neutralisation avec la voiture de sécurité, onze en tout. Les conditions météorologiques très changeantes – obligeant bien souvent les concurrents à tourner sous la pluie avec des pneus prévus pour le sec – ont en effet provoqué de nombreuses sorties de route.

Une des plus graves a eu lieu au début de la course. La pluie qui s’était manifestée au départ devait en effet être fatale au Danois Allan Simonsen à l’entame de son 4e tour, dans le virage du Tertre-Rouge.

Benoît Morand : C’est vraiment la faute à pas de chance, son Aston Martin a glissé sur une vibreur gorgé d’eau et la voiture a été victime de ce que l’on appelle un coup de raquette qui l’a projetée avec une violence inouïe contre les glissières qu’elle a heurtées à plusieurs reprises. Notre pilote Franck Mailleux est parti lui aussi en glissade au même endroit, mais cela ne s’est soldé que par un tête-à-queue.»

Joie, tristesse, adrénaline, les concurrents de cette édition des 24 Heures du Mans sont passés par tous les états. Au niveau fribourgeois, on retiendra cependant la liesse qui a prévalu à l’arrivée au sein du Morand Racing.

 

Joe Genoud : Cette 6e place, c’est une victoire qui a nettement plus de valeur que notre 3e place obtenue en mai à Imola. Là-bas, c’était le championnat d’Europe; ici, c’est le championnat du monde. Nous n’avons été précédés que par des équipes qui disposent d’un budget beaucoup plus important que le nôtre, à commencer par les deux Morgan-Nissan de l’écurie officielle Oak qui ont réalisé le doublé en LMP2».

Joe Genoud savoure l’instant,  entouré de son fils Joe Junior, de Natacha Gachnang et de son grand-père Georges Gachnang qui avait couru au Mans en 1960 sur une AC Bristol.

La fierté d’un grand-père

 

Georges Gachnang : Ce que Natacha a fait au Mans, c’est tout simplement formidable. Réussir à gérer le stress, tourner à plus de 300 km/h au milieu d’une meute de furieux et rallier l’arrivée en commettant un minimum de fautes, il faut le faire et elle l’a très bien fait. Je suis vraiment très fier de ma petite-fille, tout comme je suis également très fier de mon petit-fils Sébastien Buemi qui a terminé 2e avec sa Toyota hybride officielle et qui a été phénoménal de bout en bout. Il a en effet été le seul à menacer les Audi de tête».

Sous l’auvent du Morand Racing Natacha Gachnang est ravie mais également extrêmement fatiguée après avoir piloté pendant près de huit heures de course, les seize heures restantes ayant été équitablement partagées avec Franck Mailleux et Olivier Lombard.

 

Natacha Gachnang : «Passer sous le drapeau à damiers a été une sensation superbe, mêlée de satisfaction et de soulagement énorme. Les conditions météorologiques ont en effet particulièrement difficiles. Il pouvait pleuvoir dans la ligne droite des Hunaudières et faire beau à l’autre bout du circuit. A chaque virage, il fallait faire attention à ne pas attaquer de façon trop impulsiv e »

     

Extraits de l’article de La Gruyère, rédigé par Laurent Missbauer et que nous publions ici avec son accord

Credit Photo : Sport-Auto.ch / @Sébastien Moulin

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