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24h du Mans 2014 – Bilan des Suisses


Marcel Fässler a remporté dimanche dernier la mytique course des 24h du Mans. C’est la 3ème victoire du schwytzois qui reste le seul suisse à avoir inscrit son nom au parlmares. Une semaine après la course, voici notre dernier volet concernant l’édition 2014, avec un bilan détaillé des suisses et leurs impressions.

 

VICTOIRE !

AUDI SPORT Team Joest, Audi R18 e-tron quattro #2 (LMP1-H)

Marcel FÄSSLER (CH), André LOTTERER (D), Benoit TRÉLUYER (FR)

Au petit matin, un panne de turbo immobilisait longuement l’Audi R18 e-tron quattro #2 alors qu’elle posédait plusieurs tours d’avance. Les espoirs de victoire semblaient alors bien compromis, mais finalement c’est bien l’Audi #2  qui a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur, tous les autre adversaires ayant également rencontré des problèmes. 

Marcel Fässler : « Pendant la nuit, nous avons essayé de mettre le plus de pression possible sur la Toyota de tête. Lorsqu’il a fallu changer notre turbocompresseur, c’était moi qui étais dans la voiture. Je me suis alors dit que nos cinq tours perdus étaient impossible à rattraper et que nous ne pourrions jamais revenir. »


3ème,  à 5 tours

TOYOTA RACING, Toyota TS040 Hybrid #8 (LMP1-H)

Sébastien BUEMI (CH) – Anthony DAVIDSON (GBR) – Nicolas Lapierre (F/CH)

En début de course, plusieurs violentes averses s’abattent sur la piste. Dans la ligne droite des Hunaudières, un accident implique plusieurs voitures dont la Toyota TS040 Hybrid #8 pilotée à ce moment là par le Franco-Suisse Nicolas Lapierre. Ce dernier parvient à ramener la voiture aux stands, mais c’est seulement 12 tours plus tard que Sébastien Buemi en ressort, il pointe alors en 43e position. La suite de la course ne sera qu’une recherche du temps perdu, à un rhytme endiablé, qui finira par payer avec un podium. Bien maigre consolation au vu du potentiel démontré, d’autant plus que si on excepte cet accident, la Toyota #8 n’a pas rencontré le moindre problème durant 24h.

Sébastien Buemi : « Je suis très déçu évidemment mais nous devons être content du résultat en vue du championnat. Dès que nous avons été retardés, nous nous sommes concentrés sur ce point. »


4ème, à 14 tours

REBELLION RACING, Rebellion R-One – Toyota  #21 (LMP1-L) 

Mathias Beche (CH) – Nick Heidfeld (D) – Nicolas Prost (F/CH)

Deux mois après leurs premiers tours de roues, les Rebellion R-One ont affronté la plus exigeante des épreuves d’endurance avec l’objectif principal de passer sous le drapeau à damier. La #12 de Mathias Beche, Nicolas Prost et Nick Heidfeld a terminé la course à une probante 4ème place au classement général. Une prestation synonyme de victoire pour les hommes de Bart Hayden.

Mathias Beche : « En début de course, nous aurions tous signé pour cette 4e place ! La voiture est super jeune et les mécaniciens ont vraiment travaillé comme des fous. On l’a vu, une Porsche a eu des problèmes en fin de parcours et nous avons croisé les doigts jusqu’à la dernière minute. Finir quatrième au général au Mans, ça veut dire quelque chose. Nous n’avons pas fait d’erreur, nous étions dans le bon tempo et plus ou moins au maximum de la voiture. Il y a une différence par rapport aux voitures « usine », mais ca ne nous empêche pas de donner le meilleur. « 

 

Nicolas Prost : « C’est la deuxième fois de la saison que je venais sur une course en me disant que nous avions de vraies chances de rentrer assez tôt à la maison compte tenu du fait que la voiture n’avait que sept semaines ! Que nous ayons fini Spa sans aucun problème et que nous finissons ici avec vraiment très peu de soucis, est juste incroyable. Pour moi, cette victoire est vraiment celle des mécanos, et de tous les gens de Rebellion et Oreca qui ont travaillé si durement au cours des dernières semaines. « 

 

Bart Hayden (Team Manager) : « Que peut-on dire après un tel résultat ? Je pense que nous sommes tous un peu surpris. C’est réellement un résultat exceptionnel pour toutes les personnes qui ont travaillé sur ce projet, les mécanos Rebellion Racing qui ont monté les voitures en premier lieu, l’équipe présente ici en général, et les membres d’Oreca qui nous ont épaulés. Nous ne pouvions pas rêver d’une telle performance, et pourtant nous l’avons fait. »

10ème à 27 tours  (6e LMP2)

NewBlood by Morand R acing, Morgan-Judd #43 (LMP2)

Gary Hirch (CH) – Christian Klein (AUT) – Romain Brandela (F)

Pour la deuxième année consécutive, NewBlood by Morand Racing a reçu le drapeau à damier des 24 Heures du Mans. Tout comme en 2013, NewBlood by Morand Racing a connu une course exempte de souci dans le top 10 du classement général, malgré une concurrence féroce dans la catégorie. Gary Hirsch prenait le départ de ses premières 24 Heures et a connu l’immense satisfaction de recevoir le drapeau à damier. La combinaison de l’expérience en prototype de Christian Klien et des enseignements que l’équipe a tirés de sa première participation ont une nouvelle fois démontré le niveau d’excellence de l’équipe.

Gary Hirsch : « Tout d’abord, je suis très content d’avoir vu l’arrivée, c’est très spécial pour moi. Pour être franc, je m’attendais à des 24 Heures beaucoup plus compliquées et nous avons été épargnés par les problèmes. Le fait d’avoir été au volant pour recevoir le drapeau à damier était pour moi une grande émotion. Ce n’est pas rien d’arriver dans cette ligne droite noire de monde, aussi bien du côté des stands que du côté du public. Je voudrais remercier Benoît et toute son équipe. Nous avons montré que nous avions une bonne pointe de vitesse et que nous étions dans le bon rythme au sein d’un plateau LM P2 très compétitif. »

 

Benoît Morand : « La pluie tombée en début de course nous a aidé, nous avions une bonne voiture dans ces conditions, car nous n’étions pas assez rapides sur le sec, surtout sur la ligne droite des Hunaudières. Nous avions pris les précautions nécessaires pour ne pas avoir de problème de moteur. C’était bien sûr une configuration pour les 24 Heures du Mans, ce qui est sensiblement différent de l’European Le Mans Series. Je pense que Christian a fait des 24 Heures du Mans exceptionnelles. Gary a réalisé des temps très réguliers dans le sillage de ceux de Christian. Quant à Romain, il a fait de son mieux. Je suis extrêmement fier de l’équipe. Nous figurons une nouvelle fois parmi les écuries qui ont passé le moins de temps au stand, nous n’avons connu aucun problème sur la voiture et nous avons trouvé la stratégie la plus juste. »


11e à 31 tours

PORSCHE TEAM, Porsche 919 Hybrid #14 (LMP1-H)

Neel Jani (CH), Romain Duma (FR), Marc Lieb (D)

 

Après une solide performance des 919 hybrides, l’équipe Porsche a vécu le final dramatique que l’on sait.  En tout début de course déjà la Porsche #12 de Neel Jani a retardé par des problèmes de pression d’essence. Par la suite, elle s’est malgré tout montrée très compétitive, avant de rencontrer un problème de transmission à deux heures de l’arrivée, alors qu’elle était remontée jusqu’en 4ème position. A noter que la voiture à reprit la piste dans dernier tour, et a franchi la ligne d’arrivée par ses propres moyens, juste derrières les Audi victorieuses. 

Neel Jani : « Notre voiture se comportait vraiment bien. Parfois, nous étions devant. Au vu de l’énorme potentiel démontré, je suis très déçu du résultat. Mais c’est vrais que nous avons toujours su que la durabilité était crucial et difficile à obtenir en si peu de temps. »


13e (8e LMP2) à 37 tours

Race Performance, Oreca 03-Judd #34 (LMP2)

Michel Frey (CH), Jon Lancaster (GB), Franck mailleux (F)

 

Très belle course de l’écurie Bernoise Race Performance qui a mené la Classe LMP2 et a lutté pour une place sur le podium très longtemps. Malheureusement en fin de course, la voiture connait quelques problèmes techniques (pompe à essence et démarreur) et perd quelques places, elle termine 13e, 8e des LMP2. 

Michel Frey: « «Nous pouvons vraiment être fiers, car nous avons vu le drapeau à damier de la course la plus importante de l’année. Nous avons travaillé très dur et nous étions capables de lutter pour une place sur le podium. Malheureusement nous avons manqué un peu de chance en fin de course ».


18e (10e LMP2) à 43 tours

PEGASUS RACING, Morgan-Nissan #29 (LMP2)

Nicolas Leutwiler (CH), Léo Roussel (F), Julien Schell (F)

 

Pegasus Racing a fait mieux qu’atteindre son objectif aux 24 Heures du Mans. La Morgan-Nissan s’est classée 18ème au général et 10ème en LMP2. Comme souvent dans une telle course, l’équipe a rencontré quelques ennuis divers et inattendus qui ont retardé sa marche en avant, mais c’est la joie qui l’emporte très largement à l’heure du bilan. Une petite frayeur tout de même pour Nicolas Leuwiler en fin de matinée, pour une raison indeterminée (il venait d’enchaîner une vingtaine de tours) le suisse a perdu une roue avant à l’entrée des virages Porsche. 

Nicolas Leutwiler :  » 18, 36 et 53 ans : notre équipage représentait trois générations de pilotes ! J’ai tellement regardé cette course à la télévision que j’avais l’envie d’y participer mais honnêtement, je ne pensais pas y arriver un jour. L’opportunité s’est présentée à travers la rencontre avec Julien Schell, nous avons recommencé à rêver en septembre 2013. Voilà pourquoi l’émotion fut si forte quand j’ai passé la ligne d’arrivée. C’est incroyable d’avoir transformé ce projet en réalité. »

 36e (7e GTE PRO) à 70 tours

PORSCHE TEAM MANTHEY, Porsche 911 RSR #91 (GTE PRO)

Patrick Pillet (F/CH), Jörg Bergmeister (D), Nick Tandy (GB)

Des problèmes de pression d’essence ont ruiné la course du Franco-suisse Patrick Pilet qui avait un joli coup à jouer avec Porsche officielle #91. Les 45 minutes d’arrêt necessaire à la réparation n’ont jamais pu être rattrapées, il termine 36e, 7e des GTE PRO.   

Patrick Pillet : «  »Notre voiture a été parfaitement préparée pour la course, mais nous avons eu un problème pendant la nuit. Nous avons résolu, mais cela nous a coûté beaucoup de temps. C’est pourquoi nous ne pouvions pas espérer grand chose de l’issue de la course. Mais nous pouvons être fiers de notre équipe et de Porsche. Maintenant nous devons nous concentrer sur le reste de la saison. »


 46e (14e LMP2) à 292 tours

KCMG, ORECA 03-Nissan #47 (LMP2)

Alexandre Imperatori (CH), Richard Bradley (GB), Matt Howson (GB)

Alexandre Imperatori a pris un envol tonitruant samedi après-midi et remonté de la septième à la première place LMP2 au cours de son premier relais. Le Suisse avait même creusé un écart de 20 secondes sur son plus proche poursuivant avant de plonger dans la voie des stands. C’est après six heures et demie de course qu’un demi-arbre de transmission s’est rompu sur l’Oreca 03R-Nissan n°47 de l’écurie chinoise alors qu’Imperatori était au volant. Peut-être une conséquence de la sortie de piste de son équipier sous la pluie. Si le Fribourgeois s’est sorti indemne de la violente embardée, il n’a cependant pu regagner les stands. c’est l’abandon !

Alexandre Imperatori : « Nous disposions d’une voiture pour gagner aujourd’hui, c’est pourquoi je suis extrêmement déçu. Nous avons démontré notre potentiel lors des deux premiers relais en remontant au classement pour nous emparer des commandes de la course. Malheureusement, les conditions météo sont venues perturber notre marche en avant. Nous avons certes joué de malchance, mais étions toujours en train d’attaquer lorsque la voiture a eu un problème. Je suis soulagé de m’en être tiré sans égratignure ; cela aurait pu être un accident beaucoup plus grave. Ce sont les aléas du sport automobile. Nous nous rattraperons l’année prochaine. »


 47e à 306 tours

REBELLION RACING, Rebellion R-One – Toyota  #13 (LMP1-L)

Fabio Leimer (CH), )Dominik Kraihamer (AUT), Andrea Belicchi (I)

Si la Rebellion #12 a terminer la course à une exceptionelle 4ème place, la #13 d’Andrea Belicchi, Dominik Kraihamer et Fabio Leimer n’a pas eu la chance de passer sous le drapeau à damier. Chose très rare chez Rebellion, c’est une casse moteur qui a contrain Fabio Leimer à l’abandon après 73 tours de course.

Crédit des photos @Sébastien Moulin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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