Disputé dans des conditions particulièrement difficiles, le Rallye du Kenya 2025 s’est joué à l’usure et à la fiabilité. Et, à ce jeu, Elfyn Evans et Scott Martin réalisent le sans-faute et confirment un peu plus leur excellent début de saison.
Dès le jeudi, dans une première courte section, Adrien Fourmaux était la première victime de ce rallye avec un moteur qui refusait de démarrer entre les deux spéciales du jour. Et, si l’équipage de la Hyundai n°16 repartait le vendredi, c’était pour connaître un nouvel abandon suite à une rupture de suspension après une crevaison.
Après un début de rallye en fanfare en signant 4 meilleurs temps, Ott Tänak et Martin Järveoja allaient, eux aussi, connaître des soucis mécaniques avec une casse de transmission, les contraignant à finir la journée en deux roues motrices. Mais, si cette panne laissait le champ libre aux leaders du championnat pour prendre la tête, il ne privait pas l’équipage Estonien du podium tant les autres équipages étaient, eux aussi, victimes de soucis.
Ainsi, si Kalle Rovanperä et Jonne Halttunen restaient au contact de leurs coéquipiers à la fin de la première étape, deux crevaisons le lendemain puis une réparation de fortune pour finir la journée du samedi, ce qui ruinait les chances de victoires de la Toyota n°69 avant que la course de l’équipage finlandais ne se termine prématurément le dimanche matin.
Dans ces conditions, et malgré des soucis mécaniques, notamment un changement de boite de vitesse, Thierry Neuville et Martjin Wydaeghe héritaient de la troisième place notamment aux nombreux soucis de pneumatiques de leurs adversaires sur les deux premières journées, de sorte que, au départ de la dernière étape, les écarts étaient conséquents.
Le dimanche matin allait donc principalement être le théâtre de la lutte pour les points bonus. Et, si les leaders terminaient l’épreuve sur un rythme sage, la lutte pour le Super Sunday allait se jouer entre Adrien Fourmaux, Thierry Neuville et Takamoto Katsuta, les trois n’étant séparés que de quelques dixièmes avant la Power Stage.
Remportant cette dernière, Adrien Fourmaux et Alexandre Coria faisaient le plein de points ce dimanche et sauvaient leur week-end, devant leurs coéquipiers chez Hyundai qui prenaient les deuxièmes et troisièmes places du Super Sunday et de la Power Stage.
À l’inverse, Takamoto Katsuta et Aaron Johnston étaient les grands perdants. Quatrième au général avant le dernier chrono, ils partaient à la faute au début de la Power Stage. Et, s’ils parvenaient à rallier l’arrivée de la spéciale au ralenti, ils ne pouvaient ensuite franchir le podium d’arrivée, la dernière liaison étant de trop pour leur Yaris endommagée. Cet abandon privait ainsi Toyota de points constructeurs important avec le double abandon des Yaris en matinée.
Néanmoins, sur un rythme de sénateur et sans faire de faute tout au long du week-end, Elfyn Evans et Scott Martin remportaient l’épreuve continuant ainsi leur début de saison quasi parfait et marquaient des gros points au championnat constructeur pour le constructeur Japonais :
Elfyn Evans : « C’est incroyable d’avoir remporté ce rallye. Je n’en ai pas encore pleinement pris conscience, mais le Safari Rally est une épreuve exceptionnelle. Un grand bravo à l’équipe, qui a travaillé d’arrache-pied pour nous offrir une voiture exceptionnelle, et je suis fier de contribuer, même modestement, à la grande histoire de Toyota sur ce rallye. Ce week-end a été extrêmement exigeant, probablement le Safari le plus extrême que nous ayons vu depuis que nous sommes ici, et la météo a ajouté un peu de piment samedi. La dernière journée n’a pas été facile à gérer, avec une avance conséquente et la nécessité de ramener l’auto à l’arrivée. Dimanche, la tentation était grande de marquer des points supplémentaires, mais dans ces circonstances, il était important de terminer l’épreuve, et j’en suis très heureux. »
Derrière les deux Hyundai qui complétaient le podium, Sami Pajari et Marko Salminen gagnaient une place lors de la Power Stage suite à l’abandon de leur coéquipier chez Toyota, et terminent ainsi au pied du podium.Grégoire Munster et Louis Louka complètent le top 5 après avoir signé un temps scratch mais aussi avoir perdu du temps en raison de soucis mécaniques.
Sixièmes, Gus Greensmith et Jonas Andersson remportent le WRC2 devant Jan Solans et Rodrigo Sanjuan. Jourdan Serderisi et Frédéric Miclotte terminent huitième devançant Fabrizio Zaldivar et Marcelo Der Ohannesian qui complétaient le podium du WRC2, Joshua McErlean et Eoin Treacy complétaient le top après avoir, eux aussi, connus leurs lots de soucis mécaniques.
Prochaine manche du WRC dans les Îles Canaries, du 24 au 27 avril, l’épreuve intégrant le championnat du monde pour la première fois.
Classement final
- E. Evans S. Martin Toyota GR Yaris Rally1 4:20:03.8
- O. Tänak M. Järveoja Hyundai i20 N Rally1 +1:09.9
- T. Neuville M. Wydaeghe Hyundai i20 N Rally1 +3:32.0
- S. Pajari M. Salminen Toyota GR Yaris Rally1 +7:18.7
- G. Munster L. Louka Ford Puma Rally1 +11:35.3
- G. Greensmith J. Andersson Škoda Fabia RS +14:11.6
- J. Solans R. Sanjuan Toyota GR Yaris +17:26.6
- J. Serderidis F. Miclotte Ford Puma Rally1 +28:45.5
- F. Zaldivar M. Der Ohannesian Škoda Fabia RS +35:38.8
- J. McErlean E. Treacy Ford Puma Rally1 +37:15.8
Super Sunday
- A. Fourmaux A. Corea Hyundai i20 N Rally1
- T. Neuville M. Wydaeghe Hyundai i20 N Rally1
- O. Tänak M. Järveoja Hyundai i20 N Rally1
- E. Evans S. Martin Toyota GR Yaris Rally1
- J. McErlean E. Treacy Ford Puma Rally1
Power Stage
- A. Fourmaux A. Corea Hyundai i20 N Rally1
- T. Neuville M. Wydaeghe Hyundai i20 N Rally1
- O. Tänak M. Järveoja Hyundai i20 N Rally1
- G. Munster L. Louka Ford Puma Rally1
- S. Pajari M. Salminen Toyota GR Yaris Rally1
Championnat pilote
- E. Evans 88
- T. Neuville 52
- O. Tänak 49
- S. Ogier 33
- A. Fourmaux 31
- K. Rovanperä 31
- T. Katsuta 25
- S. Pajari 19
- G. Munster 14
- M. Sesks 8
Championnat constructeur
- Toyota Gazoo Racing World Rally Team 148
- Hyundai Shell Mobis World Rally Team 122
- M-Sport Ford World Rally Team 47
- Toyota Gazoo Racing World Rally Team 2 25
Crédits photos : Red Bull Media ; citation : Toyota Gazoo Racing