Marc-André Bourdilloud sera l’un des concurrents de la liste des engagés historiques pour le Rallye du Chablais. Il se retrouvera à nouveau derrière le volant, lui qui a pris depuis quelques années la place de président du comité du Slalom de Drognens. Il sera au départ du rallye au volant d’une mythique BMW M3 E30.
Sport-Auto.ch a pu s’entretenir avec Marc-André Bourdilloud.
Sport-Auto.ch : Peux-tu te présenter ?
Marc-André Bourdilloud : « Je m’appelle Marc-André. J’ai 49 ans, je suis divorcé et je vis avec ma copilote Florence. »
Quel est ton parcours dans le monde du sport automobile ?
« J’ai participé à ma première course le premier week-end après mon permis à Lignières. On a eu beaucoup de chances à l’époque pour se faire la main, tu chinais une voiture derrière un garage, de préférence une propulsion et tu roulais toute la journée pour pas grand-chose. Ensuite, j’ai construit une Ford Escort MK2 pour rouler en non-licencié. Un gros accident de moto sur route m’a fait me remettre en question et dès ce moment-là, j’ai décidé d’acheter en 1995 une monoplace de Formule Ford et me lancer en licencié en circuit, slalom et course côte. Y a eu quand même pas mal de trapèzes à changer. J’adore l’attaque, et ça ne passait pas toujours.
Ensuite, autour d’un verre (ou plus), un défit de participer à un rallye était lancé avec mon ami Boss. Après l’achat d’une Opel Manta un peu défraîchie et pas mal d’heures d’atelier, nous nous sommes alignés au RIV 1998. Ça a été la révélation pour moi. Le pilotage rallye correspond plus à mon pilotage instinctif. On en a fait 3 ensuite. Mais même avec un budget mini mini, le rallye était trop cher pour moi. On s’est lancé avec un pote à la reconstruction d’une Furia. C’est un proto avec un moteur de moto. Chouette expérience qui s’est terminée pour moi avec des études, le job, les enfants. »
Quel est ton parcours en tant qu’organisateur ?
« Ensuite avec une bande de fous, nous avons fondé l’ACAF (association courses automobiles Fribourg) et avons remis en route La Roche – La Berra, le slalom de Drognens et le championnat Fribourgeois. J’ai passé pas mal d’heures dans un atelier pour préparer mes voitures, mais la présidence de 2 courses plus tous les reste, je te n’en parle même pas…
Je continue avec l’ACAF et le slalom de Drognens en espérant évidemment qu’on puisse organiser en 2021, mais ça c’est une autre histoire. Pour La Roche-La Berra, un comité s’est reformé et va redonner un nouveau souffle que je n’avais plus à cette magnifique course. C’est mon vœu le plus cher de revoir des voitures de courses à La Roche ! »
Peux-tu nous parler de ton projet pour le Rallye du Chablais ?
« C’est avant tout un projet de couple. Nous voulions faire quelque chose ensemble en sortant de notre zone de confort. Je n’ai pas roulé en course depuis 21 ans, Florence n’a jamais mis les pieds et le reste dans une voiture de course. On se prépare depuis pas mal de temps en allant prendre des notes partout autour de chez nous, on a ouvert le Chablais 2019 pour Hervé Villoz, etc, etc. On en rit avec mon préparateur, mais ça fait 2 ans qu’on s’inscrit à des rallyes qui s’annulent. Un jour, on y arrivera et ce sera le Chablais 2021. Point à la ligne. »
Que peux-tu nous confier sur la voiture que tu auras ?
« Mais oui, rien de secret. Ce sera une BMW M3 Gr.A louée chez Nathan Guyot Evorace. La voiture est au top du top. Nathan construit des voitures avec un niveau de détail incroyable… il doit avoir des ancêtres Suisse, ce Français là…C’est une énorme folie de se relancer avec une auto pareille, mais c’était mon rêve absolu de rouler une M3 en course. Si on doit être fou, autant l’être complètement. Il ne faut pas se faire d’illusion, on ne va pas être devant (ni au milieu d’ailleurs), mais ce qui est certain c’est que je vais vivre mon rêve et en plus avec ma chérie à côté. »
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