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Léna Bühler a enfin lancé sa saison.

Léna Bühler a lancé sa saison dans le championnat Formule Régionale by Alpine (FRECA) le 13 mai dernier à Hockenheim. Ce premier meeting ne lui a pas vraiment souri, mais le championnat est encore long, avec un total de 10 meetings comprenant chacun 2 courses.

Pour rappel, l’année dernière, elle a terminé à la deuxième place de la première édition du championnat 100 % féminin, la F1 Academy. Nous nous sommes entretenus avec la pilote vaudoise, qui est également membre de la Sauber Academy.

Tout d’abord, bravo pour ta deuxième place au championnat F1 Academy 2023. Tu nous avais annoncé tes ambitions l’année dernière : soit de gagner, soit, au minimum, d’être sur le podium. Tes objectifs ont-ils été atteints ?

Merci, mais finir deuxième ce n’est pas suffisant, terminer première aurait été mieux ! Nous avons mal commencé lors des deux premiers meetings, j’ai eu quelques accrochages et l’équipe n’était pas forcément au point tout de suite non plus. Je suis contente, d’un côté, de finir deuxième, mais clairement frustrée de ne pas avoir pu gagner, car nous avions clairement les moyens de le faire. Je suis forcément aussi déçue, car si j’avais pu remporter le titre, j’aurais eu un baquet financé pour cette année.

Il y a eu une course de F1 Academy en marge du Grand Prix des États-Unis. Est-ce que cela a été une opportunité pour toi de faire des contacts, de rencontrer des pilotes ou des managers d’écurie ?

En tant que membre de la Sauber Academy , j’ai eu la chance d’accompagner l’écurie durant tout le week-end. Mais pour être honnête, si je n’avais pas cette opportunité, il aurait été compliqué d’accéder aux paddocks. Pour la F1 Academy, les accès sont séparés et on y entre avec des pass différents. Donc ce n’est pas vraiment possible de faire du réseau. Cependant, pour la nouvelle saison, ce sera différent, puisque toutes les filles ont été intégrées dans une écurie de F1.

Cette année, il y a une autre Suissesse qui concourt en F1 Academy avec Aston Martin, Tina Haussmann. La connais-tu ?

Non, je ne l’ai pas rencontrée et nous n’avons pas eu l’occasion d’échanger.

Nous avons récemment célébré les 30 ans de la disparition d’Ayrton Senna. Bien que tu sois née après son décès, des pilotes comme lui t’ont-ils inspirée ?

Pour ma part, j’ai plutôt été inspirée par Michael Schumacher, mais évidemment, Ayrton Senna a été l’un des plus grands pilotes de l’histoire et reste une référence. Cependant, il n’y a pas de pilotes dont je sois absolument fascinée ! Je suis admirative de leurs parcours, mais les côtoyer de près ne change pas ma vie. Je suis heureuse de voir Lewis Hamilton par exemple (qui est venu dans les paddocks de la F1 Academy), mais ce n’a jamais été un rêve de rencontrer tel ou tel personne. Ce qui compte le plus pour moi, c’est de retrouver ma famille et en particulier ma sœur, après les week-ends de course !

Cette saison, tu participes donc à la Formule Régionale by Alpine. Quels sont tes objectifs ?

C’est difficile à dire, mais mon principal objectif est de terminer devant Marta (Garcia, l‘espagnole, championne en titre du championnat F1 Academy) et Doriane (Pin, pilote française qui participe aussi cette année au championnat F1 Academy), qui ont toutes deux bien performé l’année passée. Le niveau de compétition est très élevé en FRECA, avec des écarts serrés entre les concurrents; aller plus vite d’un dixième de seconde peut facilement te faire gagner six places. Je vise une présence régulière dans le top 20, et parfois quelques incursions dans le top 15, ce qui serait plus que bien (il y a 36 concurrents).

Cette année est importante pour moi. Sauber ne me demande pas d’être dans le top 10, mais plutôt d’être régulière et d’avoir un bon rythme tout en évitant aussi les accrochages. Il serait donc idéal, voir primordial, de terminer devant les deux filles, qui sont les références féminines du moment.

Concernant la Sauber Academy précisément, est-ce que tu un soutien spécifique de leur part et es-tu aussi impliquée dans des débriefings ou des réunions et peux-tu aussi t’entraîner sur le simulateur ?

Bien sûr, il y a un soutien de leur part, surtout sur l’aspect mental. On est également suivi d’un point de vue physique. De plus, Alan McNish (pilote écossais bien connu, qui a entre autres été pilote de F1 chez Toyota en 2002 et deux fois vainqueur des 24 heures du Mans) s’occupe régulièrement de nous. C’est une chance d’être entouré par un ancien pilote aussi expérimenté que lui et de pouvoir bénéficier de ses conseils

J’ai aussi eu la possibilité de rouler dans le simulateur en début d’année et sur certaines courses, j’ai aussi l’occasion de participer à des débriefings avec des ingénieurs et des pilotes

Justement, qu’en est-il de l’avenir la Sauber Academy, par rapport au fait que l’écurie va prochainement devenir Audi ?

Pour l’instant, je ne sais pas. Cependant, c’est sûr qu’il y aura toujours une académie. Comment va-t-elle s’appeler et qui va décider? Il est encore trop tôt pour le savoir

Comme tu l’as dit, cette année est très importante. Est-ce qu’avec l’expérience et ta maturité, est-ce cette pression est plutôt ressentie comme une saine pression ?

Cette année revêt en effet une grande importance, et avec l’expérience et la maturité acquises, je ressens cette pression comme une motivation supplémentaire. Il y a bien sûr le stress habituel lié à la compétition, mais aussi celui induit par les attentes de l’équipe et ce que je dois démontrer à Sauber. C’est un mélange de deux types de stress, mais personnellement, cela me stimule plutôt que de me peser. En fin de compte, c’est ce stress qui me pousse à donner le meilleur de moi-même. D’ailleurs, l’année dernière, j’avais également cette pression car je n’avais pas le droit de me louper et cela m’a plutôt réussi !

Nous tenons à remercier Léna pour sa disponibilité. La rédaction de Sport-Auto lui souhaite le meilleur pour cette saison et naturellement, ne manquera pas de vous tenir informé de ses résultats.

@Stake F1Team @Lena Bühler

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