Shanghai, théatre du sixième des huit rounds du FIA WEC 2014[/caption]
Après Fuji, il y a 3 semaines, où le Toyota Hybrid Racing a dominé la course, finissant l’épreuve par un doublé, les concurrents du FIA WEC restent en Asie pour le 6ème rendez-vous de la saison, qui aura lieu en Chine, sur le circuit de Shanghaï.
Vainqueur au Japon, l’équipage de la Toyota n°8 (Sébastien Buemi, Anthony Davidson) a ainsi fait la bonne opération en reprenant le large au championnat, comptant ainsi 26 points d’avance sur leurs plus proches poursuivants avant d’arriver en Chine. Absent au sein de l’équipage de la TS040 n°8 à Fuji, Nicolas Lapierre ne retrouvera pas le volant de la Toyota d’ici la fin de saison, et cette dernière sera de nouveau pilotée par un équipage à deux, dont le Vaudois Sébastien Buemi, qui nous donne ses impressions avant ce rendez-vous :
[caption id="attachment_12298" align="alignright" width="300"] Sébastien Buemi et Anthony Davidson possèdent désormais une avance non négligeable au championnat[/caption]Sébastien Buemi : « Je suis heureux d’aller en Chine. Ce fut une bonne expérience l’année dernière jusqu’à notre problème. L’équipe était en pole position, puis en tête de la course; très clairement, notre voiture était rapide. J’ai donc quelques bons souvenirs de Shanghaï et je souhaite vivre un encore meilleur week-end cette année. Je pense que le circuit conviendra à notre TS040 HYBRID; donc je pense et j’espère que nous ferons une bonne course. Nous ne pourrons pas faire mieux que le doublé et la pole position de Fuji, mais nous devons poursuivre sur notre lancée, car nous nous battons pour les Championnats du Monde. Ce sera l’objectif sur les trois dernières courses. »
En terminant seulement sixième à Fuji, Marcel Fässler et ses coéquipiers André Lotterer et Benoît Tréluyer ont perdu de gros points au Japon. Et si 78 points restent à décerner d’ici la fin de saison, l’équipage de l’Audi R18 e-tron quattro devra impérativement réaliser un bon résultat en Chine afin de conserver ses chances au championnat. Pour Marcel Fässler, ce rendez-vous chinois est synonyme de bons souvenirs, puisque le Schwytzois et ses coéquipiers se sont imposés sur ce tracé l’année passée.
[caption id="attachment_12304" align="alignleft" width="300"] Plus le droit à l’erreur pour l’Audi n°2 dans l’optique du championnat[/caption]Marcel Fässler : « Les souvenirs de la course de l’année dernière sont encore très présents. La stratégie de l’équipe fut parfaite, et le retour de Benoît Tréluyer, impressionnant. Nous sommes très motivés pour ce rendez-vous de Shanghaï, et nous savons que chaque point est important. »
Avec un nouveau podium décroché à Fuji (le deuxième de la saison après Silverstone), les pilotes Porsche a prouvé, une fois de plus, que s’ils sont là pour apprendre, ils sont également présents pour se battre pour un podium et même la victoire. De plus, les 919 arriveront en Chine après un long test effectué sur le circuit d’Aragon la semaine dernière, où plus de 4’200 km ont été couverts par les différents pilotes présents (outre les pilotes habituels, des pilotes de la marque en GT ont également été testés). Pour le Seelandais Neel Jani, le tracé chinois est bien atypique et il nous explique que la gestion des pneus sera l’un des éléments cruciaux lors de la course :
[caption id="attachment_12305" align="alignright" width="300"] Les Porsche 919 sont de plus en plus redoutables, course après course[/caption][caption id="attachment_12301" align="alignleft" width="300"] Le Rebellion Racing tentera de continuer sa domination en LMP1-L[/caption]Neel Jani : « J’ai beaucoup de bons souvenirs sur le circuit de Shanghaï. Ainsi, j’ai piloté une Formule 1 dans une séance d’essais, et j’ai gagné ici en A1 GP, et avec Rebellion. La piste est très dure pour les pneumatiques et une bonne gestion de ceux-ci sera, de nouveau, un élément très important. Et nous avons beaucoup appris dans ce domaine à Fuji. Le premier virage en forme de coquille d’escargot est intéressant, mais il ne faut pas avoir une voiture sous-vireuse. Aussi, la recherche d’un bon set-up sera primordial. »
Avec une nouvelle victoire en LMP1-L, décrochée à Fuji, le Rebellion Racing domine cette saison dans la catégorie et l’équipe suisse a déjà remporté la catégorie au championnat. Ce rendez-vous chinois devrait être le troisième cette saison où les Rebellion R-one auront l’opposition de la Lotus CLM, à condition que cette dernière ait été réparée après son incendie lors du meeting japonais.
Dans la catégorie LMP2, 7 voitures seront de nouveau au départ. Auteur d’un podium de catégorie avec KCMG lors de la dernière manche, Alexandre Imperatori sera, de nouveau, du voyage au sein de l’équipe basée à Hong Kong. Ce rendez-vous chinois sera donc très important pour l’équipe, qui évoluera à domicile, comme nous l’explique le pilote de Châtel-St-Denis :
[caption id="attachment_12302" align="alignright" width="300"] Alexandre Imperatori tentera de briller pour la course à domicile de son équipe[/caption]Alexandre Imperatori : « C’est très important pour l’équipe que cette manche à domicile. Nous aurons le soutien de nos supporters et ce sera une motivation supplémentaire pour briller. Je suis très fier de pouvoir être au sein de KCMG lors de sa première course à domicile dans le cadre du Championnat du Monde. »
Face à l’Oreca Nissan bleue et blanche, nous retrouverons les deux autres Oreca Nissan engagées par l’équipe russe SMP Racing, ainsi que la Morgan Nissan du Oak Racing et la Ligier Nissan du G-Drive Racing (gérée par Oak Racing). Mais outre ces 5 voitures, l’équipe américaine Extreme Speed Motorsport, habituée du Tudor USCC, sera également présente au départ de l’épreuve avec ses deux HPD ARX 03b – Honda, offrant ainsi une concurrence supplémentaire aux habitués du championnat.
[caption id="attachment_12300" align="alignleft" width="300"] La lutte en GTE Pro va continuer entre Ferrari, Porsche et Toyota[/caption]Dans la catégorie GTE Pro, guère de changement et les 3 constructeurs engagés (Ferrari, Porsche et Aston Martin) seront bien entendu au départ avec chacun deux voitures. Avec près de 50 points d’avance sur Frédéric Makowiecki (Porsche n°92), le duo de la Ferrari n°51 (Gianmaria Bruni – Toni Vilander) possède un avantage important au championnat avant les trois dernières manche, et l’équipe AF Corse, qui a la charge des deux Ferrari officielles, possède, en outre, 36 points d’avance sur l’équipe Porsche dans le classement Team.
[caption id="attachment_12299" align="alignright" width="300"] Les Aston Martin Vantage V8 dominent la catégorie GTE Am[/caption]En revanche, la catégorie GTE Am perd deux unités pour le rendez-vous chinois. Ainsi, AF Corse n’engagera pas ses deux habituelles Ferrari 458 dans la catégorie, et seule la voiture du 8 Star Motorsport représentera les intérêts du constructeur italien. Dominateur du championnat dans la catégorie, avec les deux premières places, les deux voitures du Aston Martin Racing feront de nouveau figure de favorites pour cette manche – les Aston Martin Vantage V8 ayant remporté 4 des 5 épreuves déjà disputées, dont 3 doublés. Troisième du championnat, le Proton Competition (Porsche 911 RSR) devra marquer de gros points pour espérer mettre à mal l’hégémonie anglaise dans la catégorie, alors que la Porsche 911 GT3 RSR du Prospeed Competition complètera les effectifs de Porsche.
Avec 16 virages et une longueur de 5,451 km, le tracé de Shanghaï se caractérise, outre son premier virage en escargot que nous mentionne Neel Jani, par une longue ligne droite de 1,3 km située entre les virages 13 et 14. Autre particularité, le tracé a la même forme que le caractère chinois “shàng” qui se traduit par “au-dessus”. Tom Kristensen, nonuple vainqueur des 24 Heures du Mans, nous présente le tracé :
[caption id="attachment_12306" align="alignleft" width="300"] Le « Turn one » de Shanghai[/caption]Tom Kristensen : « Shanghaï est un tracé vraiment très caractéristique. Ainsi, il présente deux virages formant une hélice, dont le premier qui se ferme et le deuxième qui s’ouvre. Après la ligne droite des stands, nous freinons de 270 à 85 km/h pour le premier virage avant d’accélérer dans la deuxième partie de “l’hélice” de 80 à 180km/h. Ensuite, deux virages rapides se suivent entre deux virages lents avant une longue ligne droite où nous atteignons 290 km/h avant le virage le plus lent de la saison, que nous passons à 55 km/h, suivi par un virage à gauche qui précède la ligne droite des stands. Le rythme est très varié sur un tour, les ingénieurs doivent donc trouver un bon compromis pour avoir un bon set-up. »
Les horaires du week-end (retirer 7 heures pour la Suisse) Vendredi 31 octobre 10h45 – 12h15 : essais libres 1 15h30 – 17h00 : essais libres 2
Samedi 1er novembre 09h30 – 10h30 : essais libres 3 13h20 – 14h20 : qualifications Dimanche 2 novembre 11h00 – 17h00 : course Citations : Audi Sport, Toyota Hybrid Racing, Porsche, KCMG Crédit photo : Jeff Carter/FIA WEC, Audi Sport, Toyota Hybrid Racing, Porsche, Richard Washbrooke et John Rourke – AdrenalMedia.com]]>