Arrivé en double vainqueur des deux premières manches de la saison, Louis Delétraz et ses coéquipiers du Team WRT espérait bien faire la passe de trois sur le Castellet. Malheureusement pour l’équipage, un fait de course allait ruiner leur stratégie de course et leur priver toute chance de podium.
Ainsi, après avoir été parmi les plus rapides aux essais et décroché une place en première ligne sur la grille de départ, l’équipage de l’Oreca n°41 allait prendre la tête de l’épreuve dès les premiers tours avec Yifei Ye au volant. Et, après avoir assuré ses deux relais en tête de l’épreuve, le pilote chinois laissait le volant à Robert Kubica qui continuait à mener la course devant l’Oreca n°30 du Duqueine Team. Mais, les arrêts suivants de l’équipe belge allaient faire perdre quelques positions au prototype puisque Louis Delétraz ressortait en troisième position, après avoir pris le volant, derrière l’Oreca n°32 du United Autosport et l’Aurus n°26 du Team G-Drive. Et, lors de l’arrêt suivant, le pilote suisse devait observer une pénalité de 5 secondes, ajouté à son temps d’arrêt, de sorte qu’il reprenait la piste au cinquième rang.
Et, si Louis Delétraz pouvait encore espérer un podium, une neutralisation à 45 minutes de l’arrivée l’empêchait de faire son retard alors que ses adversaires en profitaient pour ravitailler, et le pilote genevois franchissait la ligne d’arrivée au cinquième rang. Profitant de ce full course yellow pour faire leur dernier ravitaillement, Nick De Vries (Aurus n°26 G-Drive Racing) et Tom Gamble (Oreca n°22 United Autosport) ressortaient en tête de l’épreuve avant que le pilote néerlandais parvienne à distancer son adversaire et offrir à G-Drive Racing sa première victoire en 2021. Complétant le podium, United Autosport plaçait ses deux voitures au deuxième et troisième place, l’Oreca n°22 précédant la n°32.
Louis Delétraz : « Ce fut une course difficile aujourd’hui, mais je pense que nous avons fait de notre mieux, mais ce n’était pas notre jour de chance. Beaucoup de Full Course Yellow nous ont fait perdre du temps et je pense que nous n’étions pas aussi fort que les autres fois. Nous savons que nous ne pouvons pas gagner à chaque fois et nous devons accepter de perdre ensemble et c’est ce qui s’est passé aujourd’hui. Ce ne fut pas une très belle course, mais nous avons, quand même, marqué des points et nous continuons d’apprendre. Nous continuons à avancer et nous gardons la tête du championnat ce qui est le point positif du week-end. »
La catégorie Pro-Am en LMP2 revenait à l’Oreca n°34 du Racing Team Turkey devant l’Aurus n°25 du G-Drive Racing, le Cool Racing complétant le podium. Et, dans la catégorie LMP3, l’équipe suisse s’offrait un autre podium, comme on peut lire leur résumé ici, derrière le Team DKR victorieux dans la classe. Sébastien Page et David Droux, qui partagent le volant de la Ligier n°8 du Graff avec Eric Trouillet terminent septième de la classe après avoir, en début de course, joué les premiers rôles.
Dans la catégorie GTE, Rahel Frey, et ses coéquipières, fut contrainte à l’abandon puisque Manuela Gostner, qui était au volant de la Ferrari n°83, était victime d’un accrochage avec la Porsche n°93, les deux voitures étant en lutte depuis de nombreux tours. Et, si la 911 parvenait à repartir après un long arrêt aux stands, les dégâts sur la Ferrari (suspension) étaient trop importants pour espérer repartir. Mais, pour l’équipe Iron Lynx, la course fut plus que sauvée par l’autre voiture, la numéro 80, puisque Miguel Molina franchissait la ligne d’arrivée en tête de la catégorie et offrait la victoire à l’équipe italienne devant la Ferrari battant pavillon suisse du Spirit of Race. Et, si cette dernière pouvait espérer l’emporter Matt Grifin refaisant tour après tour un peu de son retard, un contact avec un prototype lui coûtait quelques secondes et toute chance de victoire.
Crédit photo : ELMS ; citation : Louis Delétraz
