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Découvrons le drift avec Marc Fleury

C’est une discipline peut-être moins médiatisée mais c’est l’une des plus impressionnantes, le drift.  Sport-Auto.ch s’est entretenu avec Marc Fleury, l’un des rois du drift en Suisse. Le Valaisan a pu nous partager sa passion qui coule dans ses veines depuis son adolescence. Sport-Auto.ch : Peux-tu te présenter brièvement ?

Marc Fleury : « Je m’appelle Marc Fleury, j’ai 46 ans et j’exerce le métier de chauffeur poids lourd. Je suis marié et j’ai un enfant de 4 ans et demi. »
Comment es-tu arrivé dans le monde de l’automobile ?
« Un peu par hasard. Mon papa m’a donné envie, non pas parce qu’il faisait des courses mais car il roulait bien. C’était en tout cas l’impression que j’avais. Il faisait des gros doubles débrayages, des vrais qu’on entend, pas juste le coup de gaz. »
Peux-tu nous expliquer comment t’es venu la passion pour le drift ?
« C’est tout simplement lorsque j’ai acheté ma première voiture. Le hasard des choses a fait que c’était une propulsion. C’était le début de la fin. Je trouvais assez amusant de faire glisser ses roues arrière. »
Est-ce qu’il y a un championnat de drift ?
« Depuis quelques années, il y a désormais beaucoup de championnats différents partout en Europe. Entre les années 2003 et 2006, j’ai fait beaucoup de compétitions que ce soit en France, en Allemagne ou encore en Italie. J’ai aussi connu la joie des podiums en remportant notamment deux fois des compétitions. C’est en remportant la compétition à Hockenheim que tout s’est réellement lancé. Cette voiture m’a ouvert beaucoup de portes. Depuis 2006, j’ai été invité quasiment partout et depuis 2008, on me paie pour que je roule. Alors je ne m’enrichis pas mais ça paie ce que ça coûte. On me loge, on me nourrit et je prends des passagers. Je compte aujourd’hui plus de 1500 départs en course de côte comme ouvreur ou glisseur pour le show. »
Si oui, comment élit-on le vainqueur ?
« Aujourd’hui, le règlement est assez compliqué pour Monsieur tout le monde mais pour faire assez court. Disons que tout le monde fait des qualifications en solitaire. Le jury évalue chaque concurrent sur l’angle, la vitesse et la stabilité. Une fois qu’il y a le classement, les 32 meilleurs s’affrontent. Il y a ensuite les battles, c’est-à-dire que le 1er affronte le 32ème et ainsi de suite. Le jury élit le vainqueur jusqu’à la finale. Il n’en reste que deux pour la finale et le meilleur gagne tout simplement. Ce qui est beau dans cette discipline, c’est que des pointures peuvent se faire sortir par des « débutants ». C’est du beau spectacle et le niveau est bluffant ! »
Quel budget de pneus as-tu chaque année ?
« Je n’ai pas de budget pour les pneus vu que je ne fais plus que du show. Je ne monte que des pneus récupérés à droite à gauche. Par contre, lorsque nous faisons un gros week-end comme à Chamrousse ou Beaujolais, on bouffe jusqu’à 30 pneus par week-end avec mon pote Steve Rinsoz. Un train par montée et si on en fait 15, le compte est vite fait. On en a passé des heures autour de ces machines à pneu (rire). »
Faire une autre discipline ne t’a jamais intéressé ?
« J’admets avoir tâter le chronomètre avec un peu de réussite quand même, j’y reviendrai un jour, sinon j’ai toujours dans l’idée un jour de m’offrir un beau rallye en propulsion. »
Qu’est-ce qui est le plus important pour les amateurs ?
« Pour les amateurs qui veulent commencer, il ne faut surtout pas brûler les étapes. Il faut garder les pieds sur terre et aller d’après ses finances sans devoir s’endetter pour du sport automobile, cela ne vaut pas la peine. Le plus important et il ne faut surtout pas l’oublier, c’est le plaisir. Le jour où tu y vas juste pour l’argent et les résultats mais sans plaisir, tu es foutu ! »
Quelle est ton idole ?
« Je n’ai pas vraiment d’idole. J’ai beaucoup de respect pour les anciens pilotes comme Jean Ragnotti que j’ai eu la chance de rencontrer et de manger avec lui, des gars comme Olivier Gillet, de loin le plus fort en Suisse, plus près de moi en glisse Steve mon fidèle compagnon depuis plus de 10 ans, en Drift , Remo Nissen, Axel François, Ben Vavasseur, Philippe Ferreira, Laurent Cousin, Franck Lagalice, des vrais gars, malheureusement impossible d’énumérer tout le monde.. »
Quels sont tes futurs projets ?
« Pas trop de projets futurs, je vais où souffle le vent. Je me rendrais où l’on veut bien de moi et après on verra… Ne jamais oublier qu’il est très sympa d’être quelqu’un ‘’d’important’’ mais qu’il est encore plus important d’être quelqu’un de sympa. »
Crédit photo : Trusk Images & Sport-Auto.ch]]>

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