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24h Nürburgring : Patrick Pilet : « On sera prêt pour la course… 

A peine les 24h du Mans terminées, de nombreux pilotes se sont rendus dans le massif de l’Eiffel pour enchaîner avec les 24h du Nürburgring. Et, parmi ceux-ci, les vainqueurs de l’épreuve en 2018 qui occupent le baquet de la Porsche n°1 : Patrick Pilet, Frédéric Makowiecki, Nick Tandy, Richard Lietz.

Avant la course, nous avons été rencontrés le franco-suisse Patrick Pilet et son coéquipier Frédéric Makowiecki :

Patrick, lors des deux premières séances d’essais, on ne vous a pas beaucoup vu tourner

Patrick Pilet : « Lors des premiers essais on a juste contrôlé que la voiture fonctionnait bien. En course, le beau temps est prévu, mais il s’est mis à pleuvoir aux essais libres. Et, comme dans la première qualif, la piste était encore grasse, il n’y avait pas grand intérêt à rouler hormis de casser la voiture. »

Vous enchaînez Le Mans et le Nürburgring, c’est difficile, Jörg Bergmeister avouait qu’il était fatigué ?

Patric Pilet : « Non mais Jörg il est tout le temps crevé, même quand il rentre de 3 mois de vacance il est fatigué (rire). Plus sérieusement, oui c’est compliqué mais, honnêtement, depuis que l’on est arrivé, Fred et moi nous avons fait beaucoup d’aller-retour à l’hôtel. Aussi, on s’est bien reposé et on sera prêt pour la course. Il est vrai que c’est dur d’enchaîner les 2 épreuves, mais le vrai problème, c’est les 8 prochaines semaines, avec Walkins Glen et Lime Rock en IMSA, les tests aux 24h de Spa, Fred, lui, va au Japon. Mais on sait que les calendriers sont serrés. L’an dernier les 24h du Nürburgring en mai c’était un peu plus simple, mais l’an prochain ça sera, peut-être, encore plus compliqué car c’est en même temps que les 24h du Mans. »

Frédéric, comment vous définissez les équipages chez Porsche ? Vous sont-ils imposés ou on vous laisse le choix ?

Frédéric Makowiecki : « On a notre mot à dire car à l’heure actuelle il est nécessaire d’avoir un certain feeling entre les pilotes, il faut aussi avoir confiance entre nous, que l’on s’entende bien, mais aussi avoir un style de pilotage similaire. On roule régulièrement ensemble donc il y a une vraie connexion entre nous. Chez Porsche ils sont très ouvert sur le sujet. C’est un aspect qui avait été perdu à un moment, mais ce coté humain est très important, car si l’équipage s’entend bien, les performances sont bien meilleures. »

L’an dernier, après l’arrivée, tu nous avais avoué que tes coéquipier t’avais ôté toute pression avant le restart

Frédéric Makowiecki : « Oui, l’an dernier ici, mais aussi à Sebring et au Petit Le Mans, c’est l’esprit d’équipe qui a fait la différence et je suis fier d’être avec ces garçons. »

Comment est la nouvelle voiture ?

Frédéric Makowiecki : « C’est un gros step, mais c’est difficile d’évaluer entre une ancienne voiture et une nouvelle. L’ancienne, après 3 ans d’exploitations on la comprend parfaitement et est optimisée optimisé. Là on arrive sur une nouvelle auto, qui est brut de fonderie mais avec un potentiel supérieur. Mais aujourd’hui on ne l’exploite pas encore pleinement. Aussi sur certains secteurs on est un peu plus lent que l’ancienne, sur d’autre un peu plus rapide mais dans l’ensemble on a progressé, notamment au niveau des freins, car ils sont très constants. La voiture a progressé au niveau du couple moteur ce qui nous favorise les relances et nous rend plus facile la gestion du trafic. Autre domaine où l’on a bien progressé c’est l’aérodynamique. »

Et ici, l’aérodynamique joue un rôle très important…

Frédéric Makowiecki : « Oui car il ne faut pas oublier que entre GT3, nous n’avons que deux endroits où l’on peut dépasser : c’est la ligne droite de Döttinger et la ligne droite des stands. Aussi, si vous n’avez pas de chance, avec une mauvaise vitesse de pointe, et que vous ressortez des stands derrière un concurrent plus lent, vous pourriez faire un relai complet sans pouvoir le dépasser. Aussi, comme le dit Patrick, si vous n’avez pas une bonne vitesse de pointe, même en étant 5 secondes plus rapides au tour, vous ne pouvez pas faire grand-chose. »

Est-ce que les limitations de puissance vous posent problème pour dépasser les autres catégories ?

Frédéric Makowiecki : « Avec la limitation de puissance nous concernant, pour doubler une GT4 en ligne droite c’est pas facile, car on est obligé de rester à l’aspiration toute la ligne droite et déboiter au dernier moment. Cela ne reste que mon avis, mais ça ne va pas dans le bon sens. Car, on veut nous ralentir pour des raisons de sécurité. Mais, en ayant toujours plus d’aéro et du grip avec les pneus, nous avons une vitesse supérieure en virage et c’est dans les virages que l’on a des accidents pas en ligne droite. Aussi, même pour nous, ce serait mieux d’avoir moins d’aéro mais d’être plus rapide en ligne droite afin de doubler plus facilement les petites catégories et ce serait plus logique en terme de sécurité. »

En tout cas ça devrait être une belle course…

Frédéric Makowiecki : « Avec Porsche, Mercedes, Audi BMW et maintenant Nissan qui nous a rejoint, il y a une grosse concurrence. Et moi personnellement, je préfère terminer deuxième d’une course avec une très forte concurrence que vainqueur sans personne en face, car j’aime me battre en piste. »

Credit photo : Jean-Baptiste Lassaux/Sport-Auto.ch]]>

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