Yokohama 160×600
Jok 160X600

24H du Mans – Marcel Fässler « Je suis un vrai Suisse, mais je veux gagner d’abord pour moi »

Marcel FässlerA quelques heures de la plus légendaire course d’endurance au monde, Sport-Auto.ch a tendu le micro à Marcel Fässler, le seul de nos compatriotes à ce jour à avoir incrit son nom au palmares des 24 Heures du Mans. Le pilote Audi a même remporté l’épreuve mancelle à deux reprises, en 2011 et 2012.

Vous êtes à votre 9ème participations aux Mans, comment abordez vous cette épreuve et quelles sont vos attentes ?

Marcel Fässler : Je m’attends à une course qui sera très dure pour toute l’équipe. Le niveau de la compétition est très élevé. Déjà chez nous en LMP1, c’est déjà très élevé. Du côté des GT et des LMP2, cela promet une grosse bagarre aussi. Un grand Challenge, surtout avec nos adversaires, Toyota et Porsche, qui vont très vite aussi, qui promet une belle bagarre pour une place sur le podium. 
Et l’objectif, c’est une place sur le podium, ou c’est la victoire ? 
 
MF : C’est la place du milieu sur le podium ! C’est clair, nous ne sommes pas ici seulement pour participer. Le but pour Audi est de gagner cette course. Il y a une concurrence rude, il y aura du spectacle !
 
Vous partez de la 6e place sur la grille de départ. Comment se sont passés les essais ?
 
MF : les essais se sont bien passés, hormis le fait que nous avons eu beaucoup de drapeaux rouges et il nous a été difficile de faire un tour clair. Ceci dit, les réglages sont le plus important. Nous avons manqué d’un peu de temps pour faire notre programme ; mais même si la voiture est bien réglée, on veut toujours essayer de faire mieux, obtenir les réglages optimum, et ceci a été difficile hier. Toutefois, nous sommes bien préparés. Notre but n’était pas la recherche de la pole, mais de trouver un set optimum pour la course.
 
Vous êtes double vainqueur des 24 Heures du Mans. Est-ce un avantage ou un désavantage au niveau de la motivation ?
 
MF : je pense que c’est un avantage, pour la motivation, et en ayant déjà gagné la course, il y a un peu moins de pression. Je pense que pour chaque pilote, gagner cette course un jour est un rêve.  J’ai déjà vécu ce rêve, mais quand tu l’as vécu, tu veux encore le vivre ! 
 
Quels adversaires craignez-vous le plus ? à l’interne chez Audi ? ou plutôt chez Toyota ou Porsche, par exemple ? 
 
MF : Chez Audi, nous avons déjà de très bons équipages. Pour gagner, il faut déjà être devant eux. Mais chez Toyota aussi, je pense qu’ils sont les favoris. Chez Porsche aussi, cela va très vite, mais on ne peut pas savoir si cela va tenir durant toutes les 24 heures sans problème. En tout cas, ce sera une belle course pour les spectateurs !
 
Au niveau suisse, on n’a jamais eu un niveau aussi élevé au plan qualitatif. Vous considérez-vous comme un ambassadeur de la Suisse ici ? est-ce quelque chose d’important pour vous de représenter la Suisse ? 
 

MF : C’est clair, il s’agit d’une belle opportunité pour le sport automobile suisse, d’avoir ici trois pilotes officiels. Je pense aussi qu’en Suisse, il y a des talents de niveau international. Personnellement, je suis un vrai Suisse, et fier de l’être, et si l’on gagne, on gagne aussi pour la Suisse, mais je veux gagner pour moi, c’est clair ! 

Est-ce que la Suisse vous a aidé dans votre carrière ? 
 
MF : Si je n’avais pas eu le soutien des gens passionnés, je n’aurai en effet pas cette carrière. C’est pareil pour Neel (Jani, ndlr) et Sébastien (Buemi, ndlr) cela a été très dur, mais nous avons eu des soutiens de gens passionnés qui ont été derrière nous, qui nous ont aidés. Sans cela, nous ne serions pas ici. Même si en Suisse les courses sont interdites, beaucoup de Suisses sont passionnés de courses automobiles. 
 
Y en a-t-il plus en Suisse alémanique ou en Suisse romande ? 
 
MF : Je pense que c’est pareil, sauf qu’en Suisse allemande, ils sont un peu plus cachés ! 
 
Une dernière question : j’ai créé un site il y a deux ans, Sport-Auto.ch. Le connaissiez-vous ? 
 
MF : Non, je ne connaissais pas, je vais très peu sur Internet. 
 

Interview retranscrite par Isabelle Crausaz / Crédit des photos @Sébastien Moulin

 

 

 

 

]]>

Related posts