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Rallye du Valais 2023 – Résumé de la course des modernes

 

Comme chaque année, le Rallye International du Valais clôture la saison du Championnat suisse des rallyes. Profitant d’une nouvelle date et après avoir déposé son assistance à Saillon lors de l’édition 2022, l’épreuve retrouve ses quartiers au CERM de Martigny.

 

Pour la deuxième année consécutive, un comité entièrement bénévole pilote l’épreuve phare du Championnat. Celui-ci propose cette année 14 épreuves spéciales réparties entre le Valais central (vendredi) et la région de Martigny (samedi).

 

L’incertitude règne encore sur le vainqueur du championnat au moment d’entamer le RIV. Deuxième du classement général, Jonathan Hirschi fait néanmoins figure de favori. En effet, l’actuel leader du Championnat, Jonathan Michellod, dispose seulement de 7 points d’avance mais doit encore ‘biffer’ son pire résultat de la saison alors qu’Hirschi n’aura pas à le faire étant donné qu’il n’a participé qu’à 4 rallyes cette saison (4 victoires).

 

CONDITIONS DE ROUTE DIFFICILES POUR L’ENTAME

Au moment de s’élancer du CERM, les équipages doivent composer avec des routes mouillées par les pluies intenses de la nuit. Dès l’entame, les choix de pneus sont primordiaux et font la différence. Certains équipages prennent l’option de partir en pneus pluie Michelin avant de basculer sur des Pirelli pour le reste du rallye sur route sèche. Malgré les conditions difficiles, on retrouve rapidement les favoris aux avant-postes.

 

Jonathan Hirschi et Sarah Lattion réalisent le meilleur temps dans la spéciale de Crans-Montana et prennent un léger ascendant psychologique sur la concurrence sous la forme de 4 petits dixièmes sur leurs plus proches rivaux, les valaisans Jonathan Michellod et Stéphane Fellay. Mike Coppens et Christophe Roux suivent à 5.6 secondes du Champion en titre.

Pour leur première apparition au volant d’une Renault Clio Rally3, Ismaël Vuistiner et Florine Kummer impressionnent en prenant le quatrième temps. En réalité, ils ne font que confirmer la pointe de vitesse qu’on leur connaît déjà mais leur nouvelle Clio 4 roues motrices offre un potentiel bien supérieur à leur ancienne monture.

 

Dans l’ES2, le quatuor de tête confirme leur belle entame, dans le même ordre. Malheureusement, Coppens doit composer avec des soucis mécaniques (intercooler) qui l’empêchent de profiter pleinement de la puissance de sa Skoda. Il s’emploie et prend quelques risques pour parvenir à suivre le rythme de ses concurrents.

 

Dans la troisième spéciale du jour, Michellod frappe un grand coup et signe le scratch, prenant la tête du général pour 3 secondes. Dans l’épreuve suivante, il frise le coche à l’atterrissage du saut des Masses. Il rate son approche, saute mal et va frôler le mur de soutènement lorsqu’il se pose. Malgré une roue cassée et une suspension mal-en-point, il parvient à limiter le temps perdu à 3 secondes sur Hirschi tout en maintenant la tête du général pour… 1 dixième de seconde.

SECONDE BOUCLE SECHE

En ce vendredi après-midi, la météo est au beau fixe. Les équipages peuvent ainsi s’exprimer totalement. C’est Hirschi qui tire son épingle du jeu en reprenant la tête du général dès la cinquième spéciale pour ne plus la quitter. Le Neuchâtelois commet néanmoins une petite faute qui lui fait perdre une vingtaine de secondes. Il sort légèrement de la route dans l’ES6 et se retrouve bloqué momentanément avant de pouvoir reprendre la route.

 

C’est Michellod et Fellay qui perdent le plus gros en lâchant plus de 20 secondes sur la seule spéciale de Crans-Montana 2 après avoir tapé à l’avant dans les derniers kilomètres. Ils parviennent néanmoins à rejoindre Martigny au deuxième rang, à 18 secondes du leader Hirschi et une vingtaine de secondes devant Coppens. Comme lors des dernières éditions, Coppens est suivi comme son ombre par Michaël Burri et son navigateur Gaëtan Aubry (1 » au terme de la journée).

 

Premiers étrangers au classement, les polonais Koltun-Pleskot se retrouvent au cinquième rang, juste devant les Valaisans Vuistiner-Kummer, auteurs de la performance du jour. Althaus (Fabia), Pinto (Alpine) et Lathion, pour sa première sortie en Rally2 (Fabia), suivent à moins de 2 minutes de la tête de course.

 

Yoan Loeffler et Hervé Faucher s’en tirent bien à la onzième place après avoir subi une double crevaison avant même d’entamer la première spéciale. Thibault Maret change d’équipe et découvre pour la première fois la Skoda Fabia Rally2 dans sa version ‘Evo’ alors que Kévin Marzolo et Grégory Besse se font également plaisir avec une i20 Rally2 qu’ils avaient déjà découvert lors du Rally del Ticino.

RETOUR DU MONUMENT

En ce samedi matin, les équipages se réjouissent de retrouver le ‘monument’ du rallye qu’est la fameuse spéciale des Cols dans sa version longue. Avec la pluie tombée durant la nuit, les conditions sont piégeuses, notamment dans la terre.

 

Michellod perd toute chance de victoire en crevant dans la terre, laissant filer plus de 50 secondes à son principal concurrent, Hirschi, qui s’envole en tête. Ce dernier dispose désormais de près de 48 secondes sur son nouveau dauphin, Mike Coppens. Le Valaisan retrouve une monture à sa mesure et fait jeu pratiquement égal avec le Neuchâtelois durant toute la journée.

 

Le duo Burri-Aubry réalise également une excellente journée en signant notamment le scratch dans l’ES10. C’est devenu une habitude sur les dernières éditions, Burri et Coppens se suivent de près. Ils sont même à égalité parfaite après 11 spéciales. C’est finalement le Bagnard qui prend l’avantage et se classe deuxième derrière Hirschi et devant Burri. Michellod doit se contenter de la quatrième place après avoir connu une course difficile ponctuée notamment de crevaisons et petites erreurs.

Pour sa première participation au volant d’une Rally2, Nicolas Lathion et sa navigatrice Marine Maye terminent à une honorable cinquième place, soit juste devant la paire Althaus-Zbinden. Les Valaisans Vuistiner-Kummer confirment une nouvelle fois leur pointe de vitesse en terminant au 7ème rang malgré leur ‘modeste’ Rally3.

Erard-Junod, Maret-Bronner et Battaglia-Della Pina clôturent le ‘Top10’. Après l’abandon au terme de l’ES14 de Koltun-Pleskot, Lorenz-Rauber sont les étrangers les plus rapides et remportent du même coup la Mitropa Cup.

 

A noter encore la grosse sortie, à haute vitesse, de l’équipage Loeffler-Faucher au départ de la fameuse spéciale des Cols, lors du deuxième passage. Heureusement, le duo s’en sort sans maux majeurs, non sans avoir passé par la case hôpital pour les contrôles d’usage.

DOUBLE D’HIRSCHI AU CHAMPIONNAT

Après son titre de ‘Champion suisse des rallyes 2022’, Jonathan Hirschi récidive en remportant à nouveau le Championnat 2023. S’il n’avait pas fait du classement général une priorité en début de saison, le Neuchâtelois remporte logiquement le titre après s’être montré le plus rapide sur toutes les manches du championnat qu’il a disputé. Malgré son impasse lors du Rallye Bourgogne Côte Chalonnaise, il a fait son retour dès le Mont Blanc Morzine, revenant comme un boulet de canon sur son principal contradicteur cette année, le jeune et également talentueux Jonathan Michellod.

 

Derrière les deux ‘intouchables’, on retrouve un équipage très méritant également. La paire Althaus-Zbinden compose avec un budget plus limité mais qui leur permet néanmoins de remporter une remarquable troisième place au championnat. Sergio Pinto et Charlène Greppin se classent au quatrième rang malgré leur voiture deux roues motrices.

 

Les Valaisans Thibault Maret et Mike Coppens finissent respectivement 5ème et 6ème du classement général du Championnat. Le premier a fait preuve d’une belle régularité tout au long de la saison en marquant des points sur chaque course à laquelle il a participé. Quant à Mike Coppens et son copain Christophe Roux, ils réalisent une saison avec plusieurs embuches et résultats blancs mais aussi deux podiums.

 

Crédits photographiques : Nuno Ferreira / Sport-Auto.ch

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