Yokohama 160×600
Vide

Liste des engagés aux 24 Heures du Mans: Alonso coéquipier de Buemi !

C’est à Paris, dans le cadre du salon Rétromobile, que les organisateurs des 24 Heures du Mans ont communiqué, le vendredi 9 février, la liste des 60 voitures engagées à la 86e édition qui aura lieu les 16 et 17 juin prochains. Présent sur place, le pilote vaudois Sébastien Buemi avait le sourire des grands jours. Il fera en effet équipe, sur la Toyota TS050 Hybrid numéro 8, avec le double champion du monde Fernando Alonso lequel, par sa seule présence, rehausse grandement l’intérêt d’un championnat du monde en pleine phase de transition après les retraits d’Audi et de Porsche qui ont respectivement quitté le championnat du monde d’endurance au terme des saisons 2016 et 2017.

« La 86e édition des 24 Heures du Mans laissera son empreinte non seulement dans l’histoire de la grande classique mancelle mais également dans celle du sport automobile car Fernando Alonso, double champion du monde de F1, y participera pour la première fois. Cela au volant d’une Toyota TS050 Hybrid. C’est aussi la première fois qu’un coureur, déjà double champion du monde de F1 débute aux 24 Heures du Mans alors qu’il est toujours titulaire en F1 », a annoncé en guise d’introduction Gérard Neveu, le directeur du championnat du monde d’endurance.

Fernando Alonso, qui disputera le 25 mars prochain le 292e grand prix de sa carrière et qui entamera sa 17e saison de F1 au volant d’une McLaren propulsée pour la première fois par un moteur Renault, disputera toutes les épreuves de la « super saison » du championnat du monde d’endurance 2018-2019 au volant de la Toyota TS050 numéro dont il partagera le volant avec Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima qui ont disputé par le passé respectivement 55 et 36 grands prix. Cette « super saison » débutera le 5 mai 2018 par les 6 Heures de Spa et se terminera le 16 juin 2019 par les 24 Heures du Mans. Elle comprendra donc deux éditions des 24 Heures du Mans, une disputée les 16-17 juin 2018 et l’autre agendée aux 15-16 juin 2019.

Afin que cette « super saison » ne se limite pas à un monologue des deux seuls prototypes LMP1 Hybrid Toyota engagés pour les trios Fernando Alonso-Sébastien Buemi-Kazuki Nakajima et Mike Conway-Kamui Kobayashi-Jose Maria Lopez après les retraits des deux Porsche 919 Hybrid, les organisateurs du championnat du monde d’endurance ont revu quelque peu la réglementation et ont vivement encouragé des structures privées à s’engager au volant de LMP1 non hybrides. Cinq écuries privées ont été séduites. Il s’agit du Bykolles Racing team (une voiture), du CEFC TRSM Racing (deux voitures), du Dragon Speed (une voiture), du SMP Racing (deux voitures) et surtout de l’écurie helvétique Rebellion Racing (deux voitures).

Rebellion Racing engagera deux R13 construites chez Oreca et propulsées par des moteurs Gibson. La numéro 1 sera pilotée par le Biennois Neel Jani et l’Allemand André Lotterer. Ceux-ci sont toujours sous contrat avec Porsche qui les a provisoirement libérés pour courir chez Rebellion avec le Brésilien Bruno Senna qui a disputé 46 grands prix de F1 de 2010 à 2012. La seconde Rebellion, la numéro 3, sera confiée au trio composé du Genevois Mathias Beche, de l’Américain Gustavo Menezes (10e des 24 Heures du Mans en 2017 en compagnie de Romain Dumas sur la seconde Alpine A470) et du jeune Français Thomas Laurent. Ce dernier, présent lui aussi vendredi à Rétromobile, est considéré comme la valeur montante. Pas encore âgé de 20 ans (il les fêtera le 5 avril prochain), il avait terminé 2e du classement général des 24 Heures du Mans de 2017 et 1er de la catégorie LMP2 pour sa première participation à la grande classique mancelle au volant d’une Oreca du Jackie Chan Racing dont il partageait le volant avec le Chinois Ho-Pin Tung et le Britannique Oliver Jarvis, ancien pilote d’usine chez Audi.

Des huit LMP1 privées engagées aux 24 Heures du Mans, les Rebellion apparaissent comme les seules susceptibles de profiter d’éventuels ennuis des deux Toyota d’usine LMP1 hybrides considérées comme étant au-dessus du lot. Hugues de Chaunac, le patron d’Oreca, présent lui aussi à Rétromobile, ne part en tout cas pas battu d’avance : « Je ne dis pas que les Rebellion ont toutes les chances de gagner. Sur les deux prochaines années, nous avons au moins une fenêtre. » Une fenêtre dont avaient profité Jean-Pierre Jaussaud et Jean Rondeau pour imposer en 1980 leur Rondeau M379, dont le moteur Cosworth était préparé dans les ateliers vaudois de Heini Mader à Gland, pas très loin finalement du siège de l’écurie Rebellion à Romanel-sur-Lausanne !

On relèvera pour la petite histoire que Jean-Pierre Jaussaud s’était imposé pour la première fois aux 24 Heures du Mans de 1978 avec Didier Pironi au volant d’une Renault Alpine A442. Afin de célébrer le 40e anniversaire de cette victoire, Renault avait exposé cette année à Rétromobile les quatre Renault Alpine qu’elle avait engagées il y a quarante ans au Mans. Ces quatre magnifiques prototypes ont incontestablement constitué une des principales attractions du salon.

Si dix prototypes LMP1 s’affronteront dans la catégorie reine, il y aura 20 prototypes dans la catégorie LMP2. Plusieurs d’entre eux seront pilotés par des pilotes suisses ou assimilés, à commencer par la Ligier du Vaudois Hugo de Sadeleer, excellent 5e en 2017 pour ses grands débuts au Mans, l’Oreca du Nyonnais d’adoption Loïc Duval et l’Alpine du Franco-Genevois Nicolas Lapierre.

La catégorie LM GTE Pro prend des airs de salon automobile avec six constructeurs : BMW, qui fait son retour dans la discipline avec la M8 et qui rejoint ainsi Aston Martin, Ferrari, Ford, Porsche et Chevrolet Corvette. Ces deux dernières marques intéresseront plus particulièrement les lecteurs de Sport-Auto.ch. Une des deux Corvette C7.R sera en effet pilotée par le Schwytzois Marcel Fässler, vainqueur des 24 Heures du Mans à trois reprises avec Audi (2011, 2012 et 2014), alors que deux des quatre Porsche 911 RSR seront confiées au Franco-Suisse Patrick Pilet et au Vaudois d’adoption Romain Dumas. Ce dernier, domicilié depuis de nombreuses années à Arzier dans le canton de Vaud, a remporté les 24 Heures du Mans à deux reprises, en 2010 avec Audi et en 2016 avec une Porsche 919 Hybrid dont il partageait le volant avec le Biennois Neel Jani et l’Allemand Marc Lieb.

Si Aston Martin, tenant du titre en 2017, alignera sa nouvelle Vantage AMR, BMW alignera deux nouvelles M8. L’une d’entre elle sera pilotée par l’Allemand Martin Tomczyk, époux de la Suissesse Christina Surer et présent lui aussi vendredi dernier à Rétromobile.

 

Martin Tomczyk : « Avec Porsche, Ferrari, Aston Martin, Ford et Corvette, le plateau sera de toute beauté dans la catégorie LM GTE Pro. Notre M8 en sera certes à ses débuts mais nous avons déjà pu recueillir de précieux enseignements lors des dernières 24 Heures de Daytona. Après avoir disputé 16 saisons en DTM, je me réjouis de participer désormais au championnat du monde d’endurance. »

En LM GTE Am, ce ne sont pas moins de 13 voitures qui ont été invitées aux 24 Heures du Mans. Parmi elles figure la Ferrari 488 GTE de l’écurie suisse Spirit of Race. Elle sera à nouveau pilotée par Thomas Flohr, milliardaire établi à St-Moritz, qui fera notamment équipe avec l’ancien pilote italien de F1 Giancarlo Fisichella.

A l’issue de cette présentation des 24 Heures du Mans organisée à Rétromobile, il a également été dévoilé les 36 engagés de la « super saison » 2018-2019 du Championnat du monde d’endurance de la FIA. Comme nous l’avons déjà relevé plus haut, les concurrents disputeront deux fois les 24 Heures du Mans, en 2018 et en 2019 pour la grande finale du FIA WEC. D’ailleurs, pour garder le suspens de l’attribution des titres, le barème des points attribués à l’issue des 24 Heures du Mans a été revu. Ainsi au lieu de compter double, une victoire aux 24 Heures du Mans rapportera désormais 50% de points supplémentaires par rapport au barème des épreuves de 6 heures. Une des grandes attractions de cette « super saison » sera constituée, on le rappelle, par la présence du double-champion du monde de F1 Fernando Alonso aux côtés du pilote vaudois Sébastien Buemi. Voici la vidéo que son écurie Toyota Gazoo Racing a préparée à cet effet : [mom_video type="youtube" id="Jtboe3gTEoQ"]

Voici la liste des engagés aux 24 Heures du Mans 2018 Voici la liste des engagés au FIA WEC

Crédits des photos : Laurent Missbauer, Toyota, Porsche et BMW Crédit de la vidéo : Toyota

]]>

Related posts