Le Mont Fuji surplombent le tracé[/caption]
Après avoir visité le pays de l’oncle Sam au mois de septembre, les concurrents du FIA WEC ont rendez-vous au pied du Mont Fuji au pays du Soleil Levant. Cette cinquième manche du championnat, qui signifie donc le début de la deuxième partie de saison, aura donc lieu sur les 4,563km du circuit du Mont Fuji tracé au pied du célèbre Volcan.
Vainqueur des deux dernières épreuves au COTA et au Mans, Marcel Fässler et ses coéquipiers Benoît Tréluyer et André Lotterer ont donc effectués un rapproché au championnat, les pilotes de l’Audi R18 e-tron Quattro n°2 étant revenu à 11 points des leaders. Le pilote Schwytzois nous donne ses impressions avant ce rendez-vous :
[caption id="attachment_11621" align="alignright" width="300"] Les Audi tenteront de réaliser le hattrick après avoir gagné au Mans et au COTA[/caption]Marcel Fässler : « Il y a deux ans, j’ai fait ma première course au Japon et je garde d’excellent souvenirs de mes deux courses du FIA WEC à Fuji. Le Japon est un pays magnifique avec des supporters fantastiques et plein d’enthousiasmes. Pour mes deux coéquipiers, c’est un peu une course à domicile (NDLR : André Lotterer et Benoit Tréluyer courent depuis de nombreuses saisons au Japon) aussi nous visons la victoire. Piloter au milieu des montagnes avec la vue du Mont Fuji est inhabituelle. Cela me rappelle presque les montagnes Suisses. Et la piste est bien spécifique avec une multitude de virages différents. »
Du côté des leaders du championnat, un changement important interviendra pour cette manche puisque le Franco Suisse Nicolas Lapierre ne sera pas au volant de la Toyota n°8 pour des raisons personnelles. C’est donc à deux que le Vaudois Sébastien Buemi et le Britannique Antony Davidson tenteront de renouer avec le succès pour la manche à domicile du constructeur Japonais. Après s’être entretenu avec nous (interview à lire ici), le Vaudois nous donne ses impressions sur ce rendez-vous du Fuji Speedway :
[caption id="attachment_11623" align="alignleft" width="300"] La Toyota TS040 des leaders du championnat[/caption]Sébastien Buemi : « Je suis vraiment heureux de revenir à Fuji pour notre course à domicile. Nous partons au Japon leader du Championnat du Monde des pilotes, ce qui est quelque chose de spécial. Je ne sais pas si cela s’est déjà produit pour TOYOTA dans le passé. Fuji est un circuit fantastique, mais plus que cela l’atmosphère y est tout simplement géniale. J’espère juste que la météo sera meilleure que l’année dernière et que nous ferons une course correcte. Nous avons une bonne voiture et une équipe forte et nous serons en mesure de nous battre pour la victoire, j’en suis sûr. Après la déception d’Austin, il est important que nous obtenions un bon résultat. »
En lutte pour la victoire à Austin, la Porsche de Neel Jani perdait des positions en fin de course en raison de problèmes mécaniques qui réduisaient les performances de la 919 n°14, mais le rendez-vous Américain démontrait, une fois de plus, qu’il fallait compter sur le constructeur Allemand pour la victoire. Pour le pilote Suisse, l’aérodynamique aura une importance primordiale sur le tracé Japonais, mais il dévoile aussi une des spécificités du tracé qui l’avait handicapé auparavant :
[caption id="attachment_11622" align="alignright" width="300"] Les Porsche 919 ont démontrés leur vélocité depuis le début de saison[/caption]Neel Jani : « J’ai couru avec Rebellion au Fuji Speedway en 2012, et je me souviens que c’était le circuit le plus difficile avec cette voiture. En raison d’une position de pilotage très basse, j’avais beaucoup de mal à voir les virages dans le troisième secteur. En conséquence, je suis impatient de découvrir les modifications liées au nouveau règlement qui impose une nouvelle position du pilote pour une meilleure vision. Le circuit de Fuji est moderne avec de grandes zones de dégagement, et avec la vue du volcan. La longue ligne droite est importante. Ensuite, le circuit a des enchaînements rapides et les derniers virages imposent beaucoup d’appuis. Si nous parvenons à trouver un bon compromis aérodynamique, nous devrions être compétitifs. »
Pour le Rebellion Racing, la saison continue sur le même rythme avec la n°13 accablée d’ennuis alors que la n°12 parvient à boucler les courses et remporter des victoires en LMP1-L, catégorie où l’équipe Suisse a désormais un challenger avec l’équipe Lotus.
Mais avec 4 victoires en autant de course pour la n°12 pilotée par Nicolas Prost, Nick Heidfeld et Matthias Beche, l’équipe Suisse a dore et déjà glaner un nouveau titre avec la victoire dans le trophée des constructeurs privés 2014. De plus, le circuit de Fuji fut l’occasion pour l’équipe Suisse (en raison des conditions de course bien particulière) de finir sur le podium l’année passée. [caption id="attachment_11618" align="alignright" width="300"] L’Oreca 03 de KCMG dans les stands du Fuji Speedway[/caption]Dans la catégorie LMP2, Alexandre Imperatori fera son retour sur l’Oreca 03R du Team KCMG. Après une deuxième place à Spa, et des 24 heures du Mans où il partait à la faute, le pilote Suisse retrouvera donc l’équipe Chinoise qui s’est imposé lors de la dernière épreuve. Face à eux, l’équipe Suisse SMP Racing sera, une nouvelle fois, présente avec deux Oreca Nissan alors que le Oak Racing sera présent avec une Morgan Judd, le G-Drive Racing engageant une Ligier Nissan.
Dans les catégories GT, on prend les mêmes et on recommence serait-on tenté de dire. Ainsi AF Corse (Ferrari 458 Italia), Porsche Tam Manthey (Porsche 911 RSR) et Aston Martin Racing (Aston Martin Vantage V8), avec deux voitures pour chaque équipe, constitueront le peloton en GTE Pro. Si le constructeur Britannique s’est imposée aux USA, la victoire au Mans permet à Ferrari et AF Corse de mener les championnats constructeurs et Teams.
Dans la catégorie GTE Am, c’est Aston Martin Racing qui mène le championnat, l’équipe Britannique ayant remporté trois des quatre victoires et avec deux victoires dont Le Mans (qui compte double) l’équipage Danois de la n°95 compte désormais une confortable avance sur la voiture sœur. Face aux GT Britanniques, AF Corse sera également présent avec deux voitures alors qu’une troisième 458 Italia est engagée par le 8 Star Motorsport. Enfin les teams Prospeed Competition et Proton Competition seront également présents avec des Porsche 911.
D’une longueur de 4,563, le Fuji Speedway se caractérise par sa longue ligne droite mais surtout par la proximité du mont Fuji qui donne son nom au circuit. André Lotterer, le coéquipier de Marcel Fässler, nous donne ses impressions sur ce circuit :
Les horaires du week-end (-7 heures pour la Suisse) : Vendredi 10 octobre 11h00 – 12h30 : Essais Libres 1 15h30 – 17h00 : Essais Libres 2 Samedi 11 octobre 09h30 – 10h30 : Essais Libres 3 13h20 – 14h20 : Essais Qualificatifs Dimanche 12 octobre 11h00 – 17h00 : Course Citations : Audi Sport, Toyota Racing, Porsche Credit photo : Audi Sport (1 – 2), Toyota Racing (3), Porsche (4), Rebellion Racing (5), FIA WEC/Jeff Carter (6 – 7) ]]>André Lotterer : « Fuji est une piste que je connais bien après les nombreuses années que j’ai passé au Japon. Ce circuit est très varié. La ligne droite des stands est l’une des plus longues de la saison. Une bonne vitesse de pointe et donc peu d’appuis aéro, est donc un élément crucial. Elle est suivie d’un virage à droite. La section suivante est un véritable défi. Il ya un virage à 180° en forme d’Oméga, appelé 100R. Mais en raison de son rayon important, nous sommes à une vitesse supérieure à 200km/h. Il nécessite donc des appuis aérodynamiques importants. Vous devez ensuite accélérer au début de l’épingle à gauche pour être rapide. Cette épingle est suivie d’une ligne droite marquée apr deux cassures à droite qui passent à fond sur une piste sèche. La dernière section est très sinueuse et nécessite donc un appui aérodynamique maximal. Nous évoluons en deuxième et troisième dans cette partie. En raison de l’emplacement du circuit, au milieu des montagnes et à une altitude de 600 mètres, la météo est très imprévisible. »