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Entretien avec Thierry Métroz : Le championnat de la montagne pourra-t-il débuter à Anzère ?

Après l’annulation des trois premières manches du championnat suisse de la montagne, c’est normalement à Anzère que la saison débutera. Nous n’avons malheureusement pas encore la certitude que la saison puisse reprendre ses droits en terre valaisanne en raison du COVID 19. Sport-Auto.ch a pu s’entretenir avec le président de la course de côte d’Ayent-Anzère, Thierry Métroz. Sport-Auto.ch : Peux-tu te présenter brièvement ?

Thierry Métroz : « Je vais avoir 30 ans cette année, je suis marié et j’ai un fils de 1 an ½. J’habite à Arbaz. Je travaille comme ébéniste à Montana. Je suis passionné par les sports mécaniques depuis longtemps. »
Comment es-tu arrivé dans le monde du sport automobile ?
« J’ai toujours été obligé de bricoler tous les véhicules que j’ai eu ce qui m’a amené à rencontrer des passionnés. J’ai commencé à suivre les courses de côte et slaloms tout d’abord comme spectateur avec un ami. On a ensuite donné des coups de main dans les parcs à Eric Berguerand, Cedric Rosaire ou encore les frères Revaz qui roulaient en championnat Suisse. Le jour où j’ai eu l’opportunité d’acheter une voiture de course, j’ai sauté sur l’occasion. Le comité de la course de côte cherchait des personnes et je me suis lancé… »
Quelles sont vos responsabilités durant la course ?
« Pendant le week-end de course, j’ai la chance de pouvoir compter sur un directeur de course, un comité ainsi que des bénévoles passionnés et efficaces, ce qui me permet de pouvoir aborder un week-end de course assez sereinement. Chaque personne sait ce qu’il à faire et tout l’aspect course et pilote est dirigé de main de maître par Alain Délétroz et Pierre Fardel. De mon côté je m’occupe de la partie organisationnelle, qui là encore est gérée par l’ensemble des bénévoles qui sont rodés, ils connaissent leurs tâches et les exécutent sans problème. Je dirais que le plus gros travail pour moi est fait le reste de l’année. »
Quelles seront les nouveautés de cette année ?
« En vue de la situation actuelle, nous n’avons pas encore créé de nouveauté au niveau de la course en elle-même. Du coté infrastructure, nous sommes en train de mettre en place un emplacement de douche pour les pilotes. Les parcs des formules et régionaux ont été refait à neuf avant l’hiver. »
Si vous deviez présenter votre course en quelques phrases, que diriez-vous ?
« C’est la plus belle ! C’est un parcours qui est, je pense, très apprécié par les pilotes car il réunit des parties très rapides comme le passage du bout droit des rochers ou encore la forêt et des partie plus technique comme le passage dit du miroir. Pour moi elle réunit tous les ingrédients de ce que les pilotes recherchent. »
Quelles sont vos pensées lorsque vous apercevez Eric Berguerand descendre le record ?
« Eric est quelqu’un que j’aime beaucoup. Lorsque je suis au sommet du parcours, que je le vois arrivé et que le chrono tombe, c’est énormément d’émotion, je n’ai pas de mots pour le dire. C’est un exploit à chaque fois et je crois que chaque personne pour qui la course est une passion doit ressentir une certaine émotion quand un pilote réalise ce type d’exploit. »
Voir évoluer le championnat d’Europe de la Montagne à Anzère, c’est quelque chose que vous n’avez jamais imaginé ?
« Nous ne rentrons malheureusement pas dans certains critères comme la longueur du parcours. Le championnat européen doit comporter 12 courses au maximum et une seule par pays et en Suisse c’est St-Ursanne-Les Rangiers qui fait partie du championnat, nous n’avons donc jamais voulu faire de la concurrence à une autre organisation. »
Avez-vous déjà pris des décisions par rapport à l’édition de cette année par rapport à la situation actuelle ?
« Nous observons l’évolution de la situation. Nous sommes en discussion sur les différentes solutions qui s’offrent à nous pour la mise en place de la course dans les meilleures conditions possibles. Nous allons bien sûr devoir être attentifs aux retombées économiques de cette crise pour les PME qui nous soutiennent, car comme toute manifestation l’aspect économique n’est pas négligeable. Pour le moment, nous sommes patients et nous attendons de voir l’évolution de la situation et nous prendrons une décision en conséquence de l’annonce de la Confédération, mais il est primordial pour l’instant de préserver la santé de tous. »
Pour vous, une course réussie, c’est quoi ?
« Le plus important est qu’il n’y ait pas d’accident pour les pilotes. Ensuite, ma fierté est lorsque j’aperçois le sourire sur les visages des pilotes, du public, des commissaires, des bénévoles et de tous les acteurs de la course le dimanche soir. Si en plus de cela, nous avons la météo de notre côté, c’est encore mieux. »
Crédit photo : Massimo Prati  ]]>

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