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Entretien avec Stéphane Fellay – "la confiance, c'est la clé!"

Stéphane Fellay compte désormais prêt de 50 départs en rallye. Le Valaisan a remporté à deux reprises le Championnat Suisse Junior, la première en 2012 avec Thomas Joris et la seconde avec Jonathan Michellod en 2019. Aujourd’hui, il continue de progresser aux côtés de Jonathan Michellod et ils sont passés tous les deux à la catégorie supérieure, la R5. Sport-Auto.ch a pu s’entretenir avec le Stéphane Fellay. Sport-Auto.ch : Peux-tu te présenter brièvement ?

Stéphane Fellay : « Je m’appelle Stéphane, j’ai 42 ans, et je suis un bagnard pure souche ! Côté professionnel, le suis comptable et je suis le directeur de la Fiduciaire de Verbier SA et responsable de la succursale de Verbier de la Fiduciaire FIDAG SA, une petite équipe de 9 personnes. Dans mon temps libre, j’aime bien voyager et visiter le monde pour confirmer que j’habite la plus belle vallée du monde (rire), sinon je fais du ski, du parapente, de la guggen, des promenades, boire l’apéro et se balader »
Comment es-tu arrivé dans le monde du rallye ?
« Dans ma jeunesse, au millénaire dernier, avec une bonne équipe de copains, on parcourait les rallyes du championnat du monde, et en janvier 2004 au Monte-Carlo, on a rencontré une équipe de Jurassien assoiffé de vin chaud et de spectacle. L’un deux, Michael Maillard, était pilote et on a gardé contact. En 2005 son copilote arrêtait et j’ai tenté le coup, et c’était le début de ma passion vécue de l’intérieur. »
Qu’est-ce qui est important pour un copilote ?
« Pour me vendre, je dirais faire des blagues pourries pour détendre l’atmosphère quand c’est tendu (rire). Non le plus important c’est d’essayer de créer une confiance mutuelle avec le pilote, ce qui est la base d’un équipage de rallye. Une fois cette confiance acquise, on peut aller de l’avant et progresser en se soutenant et en analysant nos courses. Sinon il faut aussi de la motivation, du sérieux, de l’organisation et du calme. »
Est-ce qu’il y a un aspect peur ?
« Oui il y a souvent un effet de crainte, mais pas vraiment de peur. Avant un rallye, on se remet souvent en question et on a la crainte de ne pas être à la hauteur, de voir si tout roules, si les notes tombent au bon moment, etc, et cette crainte disparait naturellement après la 1ère spéciale. Je pense que c’est la même chose pour le pilote, car on reste amateur et quand a pas roulé depuis plusieurs semaines, il faut retrouver ses automatismes. Ensuite lors de la course, tu n’as pas peur car tu as confiance au pilote, mais disons qu’il peut avoir des montées d’adrénaline. »
Tu as désormais de l’expérience, quelle est la principale qualité de ton pilote Jonathan ?
« Pour ne pas en citer qu’une, eh oui je pense qu’il en a plusieurs, je dirais calme de l’extérieur, facilité d’adaptation, et surtout l’écoute pour progresser « 
As-tu déjà eu l’envie de rouler ?
« Oui bien entendu que ça m’a traversé l’esprit, mais comme j’ai eu des pilotes trop bons, je me suis dit que je n’arriverai jamais à ce faire ce qu’ils faisaient, donc je préfère rester dans le baquet de droite ou j’espère être meilleur qu’eux. »
Quel est ton meilleur souvenir en rallye ?
« C’est compliqué d’en choisir qu’un, donc je dirai dans l’ordre l’obtention de mes 2 titres de champion suisse junior, d’avoir pu vivre le rallye du Monte Carlo en 2009 de l’intérieur et faire la spéciale du Turini de nuit et dans la neige, et aussi de participer au Rallye de France en Alsace en 2013, manche de championnat du monde, avec un nombre de spectateur inimaginable. »
Quel est ton rallye favori et pourquoi ?
« Le Rallye du Valais est bien entendu mon favori, surtout pour le cœur, car de rouler à domicile devant tous nos proches, c’est quelque chose d’incroyable. Le parcours propose aussi de nombreux types de routes (terre, rapide, technique, glissante, …), et on parcourt des spéciales mythiques, comme les cols pour n’en citer qu’une. C’est aussi le plus gros morceau de la saison, donc le bonheur à la fin du rallye quand on a dompté de tous ses pièges est encore meilleur. En plus la période de l’automne est aussi ma préférée et les paysages sont encore plus beaux. »
Quels sont tes futurs projets ?
« Ben je ne veux pas m’avancer trop au nom de nôtre équipage, mais plus qu’un projet c’est un aboutissement de ma « carrière » avec un titre national, mais pas en Junior. Pour ça il faut réunir de gros budget et progresser encore dans la catégorie R5 pour pouvoir essayer de se battre pour ce titre. » 
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