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Entretien avec Gérard Nicolas – "Je veux boucler ma carrière au Rallye du Valais"

Gérard Nicolas parcourt la Suisse pour participer à un maximum de compétition. En 2012, il a remporté le titre de champion suisse de la montagne. Depuis quelques années, le Vaudois s’est lancé en rallye. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa présence ne passe pas inaperçue. Gérard Nicolas participe généralement au Critérium Jurassien ainsi qu’au Rallye du Chablais au volant d’une Ford Focus WRC ex M-Sport. Une passion qui coule toujours dans ses veines après toutes ces années. Sport-Auto.ch : Peux-tu te présenter brièvement ?

Gérard Nicolas : Je m’appelle Gérard Nicolas, j’ai 62 ans. Je suis garagiste à Savigny. J’ai débuté dans l’univers mécanique en faisant de la moto en 1978. Je suis devenu en 2012 champion suisse de la montagne et aujourd’hui je continue à rouler en course de côte, en slalom et en rallye. »
Comment s’est passé la prise en main de la Ford Focus RS WRC ?
« J’ai clairement vécu un rêve. J’ai eu l’opportunité d’aller chercher la voiture chez Malcolm Wilson. Nous avions rendez-vous dans un vieil aéroport chez eux en Angleterre. Je suis arrivé et Malcolm ainsi que des techniciens, des mécaniciens et un pilote d’essai m’y attendaient. Je suis monté dans un premier temps en tant que passager et on m’a expliqué les fonctionnalités de la voiture. Au bout d’un moment, il s’arrête et tu te retrouves au volant. Tu fais quelques petites erreurs mais ton rêve continue. Cette voiture est facile à mener mais il faut enchainer les kilomètres pour tout comprendre. »
As-tu gardé des contacts avec M-Sport ?
« J’ai toujours des contacts car je suis client. J’achète des pièces détachées et Monsieur Wilson a beau avoir 250 employés, c’est lui le boss. Il gère tout, c’est lui qui décide et donne le prix de ce que tu souhaites. »
Quelle discipline préfères-tu et pourquoi ?
« Chaque discipline a sa spécificité. J’ai débuté sur circuit car c’était beaucoup plus accessible. Ensuite, je me suis mis à la course de côte. C’est une intense histoire qui dure deux minutes. On donne littéralement tout ce qu’on peut. Le défaut de cette discipline reste le nombre de kilomètres. Ensuite j’ai découvert le rallye et là tu roules le vendredi et le samedi. C’est de l’improvisation, tu as des imprévus. Tu dois adapter tes notes. Un rallye et tu roules plus qu’une saison en côte. »
Quelle est ta course favorite ?
« C’est difficile à dire car j’en ai trois-quatre que j’apprécie beaucoup. Je pense que Ayent-Anzère est merveilleuse, les Rangiers pour l’adrénaline, la vitesse ainsi que la longueur. »
Cela fait maintenant 4 ans que tu roules au Critérium Jurassien et au Rallye du Chablais, pourquoi ces deux rallyes ?
« Par simplicité, ce n’est pas trop loin. Le Critérium Jurassien est un beau rallye, très roulant. C’est un peu ce que je recherche en venant du circuit. Lorsqu’il faut faire des spéciales rapides, je jubile. Le Chablais c’est différent, il y a un peu de terre. Je ne me prends pas mon pied sur cette surface. C’est plus pour l’Hongrin et le Col de la Croix, lorsqu’on atteint 180km/h tandis que d’être en première vitesse dans la terre. Une fois je veux essayer de faire le Valais. Pour clôturer ma carrière sur le plus gros morceau suisse. »
Quels sont tes projets pour la fin 2020 et l’année prochaine ?
« J’ai eu une opération à l’épaule en Mars. Ce qui m’aurait empêché de me donner à fond sur des rallyes. Je n’aurais pas pu rouler avant la fin de saison. J’ai le temps de me concentrer sur 2021. Je veux repartir au Critérium et Chablais ainsi que quelques côtes. Et pourquoi pas finir l’an prochain sur le Valais. »
Crédit photo : Sport-Auto.ch]]>

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