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Edoardo Mortara: "Il y a très peu de gens qui prennent en compte vos intérêts et les leurs"

Après sa jeunesse la semaine dernière (lire ici), le Genevois Edoardo Mortara nous parle maintenant de sa vie à la maison, mais revient également sur ce qui l’a empêché de devenir footballeur professionnel.

Edoardo, vous souvenez-vous de la première fois qu’un fan vous a demandé un autographe ?

Edoardo Mortara : « Non pas vraiment, mais c’est arrivé assez tôt en karting. »

Trouvez-vous normal qu’il y ait des gens qui vous encourage et vous suive ?

Edoardo Mortara : « Quand vous êtes jeunes, vous ne vous en rendez pas compte, et quand vous avez grandi avec, ça vous semble naturel. »

Avez-vous l’impression que des gens vous soutienne non pas pour vous, mais pour eux-mêmes ?

Edoardo Mortara : « Toujours, mais c’est normal et vous rencontrez ce comportement très tôt. »

Est-ce difficile quand ça vous retombe dessus ?

Edoardo Mortara : « Cela fait partie du jeu. Tout le monde s’occupe de ses propres intérêts. Très peu de personnes prennent en compte les deux ; vos intérêts et les leurs. Vous devez trouver les bonnes personnes mais, bien sûr, vous devez apprendre à connaître les mauvaises personnes. »

Qu’est-ce qui vous inquiète le plus ?

Edoardo Mortara : « Rien de particulier. Maintenant je suis papa, alors je m’inquiète surtout de ne pas pouvoir m’occuper de ma femme et de mes enfants. C’est ce qui me fait le plus peur. »

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis la naissance de votre fille Sophia ?

Edoardo Mortara : « Ce fut un grand moment. Vous devez être beaucoup plus prudent. Avoir un bébé, ce n’est pas facile, surtout pour ma femme. La plupart du temps, elle doit s’occuper de notre fille car, malheureusement, je ne suis pas souvent à la maison. »

Comment aidez-vous à la maison ? Est-ce que changer les couches fait partie de votre programme ?

Edoardo Mortara : « Pas assez, pour être honnête. Ma femme en fait beaucoup. Et quand je suis à la maison, j’ai aussi beaucoup d’occupations. Je dois me rendre aux restaurants et atelier pour savoir comment ça se passe. Et les week-ends de course, l’accent est entièrement mis sur le sport automobile. Je ne suis pas souvent à la maison, car je sors à 8 ou 9 heures du matin pour rentrer à 10 heures du soir. J’essaie de prendre du temps pour les voir, car il est important d’entretenir une relation entre vous et votre enfant, mais ce n’est pas facile. »

Est-ce que vous vous rappelez du jour où vous avez pris une décision qui a changé votre vie ?

Edoardo Mortara : « Je ne suis pas du genre à ressasser le passé. Bien sûr, j’ai pris des décisions qui ont eu des conséquences sur ma vie, mais jusqu’à présent, je suis très satisfait de celles que j’ai prises. Les grandes décisions sont de se marier, ou bien d’aller à l’université, et à ce propos, je suis très content d’avoir des parents très stricts sur ces sujets. J’ai également eu à choisir entre le football et le sport automobile, bien que cette décision m’ait été imposée dans une certaine mesure, car j’ai dû arrêter le football après des blessures au genou et à l’épaule qui m’ont écarté du jeu pendant 18 mois. »

Était-ce le moment le plus dur, quand vous vous êtes blessé, car vous avez alors su que votre carrière de footballeur était terminée ?

Edoardo Mortara : « Ce n’était pas fini, mais c’était dur. Mon genou était bien abîmé, et vous savez que vos chances sont dès lors très minces avec de telles blessures. Si vous voulez devenir professionnel, vous devez rester en forme et en bonne santé. Beaucoup d’excellents footballeurs se sont blessé jeunes et n’ont jamais réussi. Je m’en suis rendu compte, y compris au sein de mes amis. Certains étaient incroyables mais, blessés, ils n’ont rien pu faire. »

Citations et crédit photos : Mercedes-AMG

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