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e-Prix de Berlin: la 10e course de Formule E de la Vaudoise Simona de Silvestro

01-Simona de Silvestro, Formule E@Photo Andretti Race TeamC’est aujourd’hui samedi 21 mai qu’aura lieu l’e-Prix de Berlin. En raison de l’annulation de l’e-Prix de Moscou, prévu le 4 juin, cette course constituera l’antépénultième épreuve du championnat FIA de Formule E. La Vaudoise Simona de Silvestro participera à cette occasion à sa 10e course dans cette catégorie réservée aux monoplaces 100% électriques.

A Berlin, la pilote de Mont-sur-Rolle essaiera de faire encore mieux que le 9e rang obtenu à Long Beach, son meilleur résultat «électrique». En terminant dans le «top ten», Simona de Silvestro (27 ans) était devenue à cette occasion la première femme à marquer des points dans ce championnat. Avec deux points à son actif, la fille de l’ancien moniteur de pilotage du SAR Pierluigi de Silvestro, est certes largement distancée par le Brésilien Lucas di Grassi (Abt Schaeffler Audi Sport, 126 points), le Vaudois Sébastien Buemi (Renault e.Dams, 115 points) et le Britannique Sam Bird (DS Virgin Racing Team, 82 points) à qui le titre ne devrait pas échapper. Cet important écart illustre cependant clairement le fossé qui sépare les équipes indépendantes, telle que celle de Michael Andretti qui fait courir Simona de Silvestro, des équipes soutenues par de grands constructeurs comme Audi-Volkswagen, Renault et DS-Citroën.

Contrairement à la «saison 1» où toutes les monoplaces étaient identiques, la «saison 2» a accordé aux écuries une plus grande liberté dans leurs choix technologiques. Les grands constructeurs, parfaitement aidés par leurs bureaux de recherche, en ont profité pour s’imposer à six reprises en sept courses.

02-Simona de Silvestro, Formule E@Photo Andretti Race TeamSimona de Silvestro: «Par le biais de son département Andretti Technologies, mon équipe avait prévu elle aussi d’utiliser un nouveau «power unit». Sa fiabilité s’étant avérée insuffisante l’été dernier, nous avons dû courir avec le même système électrique que l’année passée, ce qui nous pénalise à la sortie de chaque virage serré.»

Les deux points que Simona de Silvestro a marqués à Long Beach ne reflètent ainsi guère son véritable talent. Considérée par certains comme «la femme la plus rapide du monde» après avoir notamment terminé 2e à Houston, en 2013, lors d’une course d’Indycar, l’équivalent américain de la F1, la Vaudoise ronge actuellement son frein. Elle n’est pas la seule. Nelson Piquet Jr, champion de la «saison 1» de Formule E, ne compte par exemple que quatre points pour l’instant. Le fait de ne pas disposer de la meilleure monoplace – loin s’en faut! – ne l’a pas empêchée de laisser plusieurs fois derrière elle en qualification des pilotes tels que Jean-Eric Vergne, Jacques Villeneuve, Bruno Senna ou Nelson Piquet Jr qui ont tous des dizaines de grands-prix de Formule 1 à leur actif.

03-Simona de Silvestro, Formule E@Photo Andretti Race TeamUne Formule 1 où Simona de Silvestro, «affiliated driver» chez Sauber en 2014, aurait certainement eu sa place. Il aurait fallu pour cela que l’écurie Sauber ne soit pas aux abois financièrement et, surtout, que Peter Sauber accepte de ne plus être le Suisse le plus célèbre de son équipe de F1. Ce qui, selon des sources très bien informées, il aurait refusé en raison d’un égo mal placé non seulement à Marcel Fässler, Neel Jani et Fabio Leimer, tous impliqués à divers titres chez Sauber, mais également à Sébastien Buemi. Il y a fort à parier que si l’écurie Sauber avait fait courir deux de nos talentueux pilotes helvétiques – y compris Simona de Silvestro – à la place des anonymes Felipe Nasr et Marcus Ericsson, elle ne serait pas confrontée aux soucis financiers qui sont aujourd’hui les siens. Certains sont en effet de l’avis que la présence de pilotes suisses aurait pu inciter une plus grande solidarité de la part de sponsors suisses, tels que par exemple UBS et TAG Heuer, présents eux aussi en Formule 1 mais pas chez Sauber.

Aux yeux de nombreux spécialistes du sport automobile, Peter Sauber serait ainsi le champion du monde des occasions perdues. Faut-il rappeler que c’est également pour des questions d’égo mal placé qu’il avait refusé à Dieter Mateschitz, le grand patron de Red Bull, de prendre davantage de poids dans l’écurie Sauber qu’il avait grassement sponsorisée de 1995 à 2004. Fâché de ce manque de collaboration avec Peter Sauber, Dieter Mateschitz racheta Jaguar à la fin de la saison 2004 et la baptisa Red Bull Racing, écurie autrichienne qui a remporté huit titres de champion du monde consécutifs en 2010, 2011, 2012 et 2014, quatre chez les constructeurs et quatre chez les pilotes avec Sebastian Vettel. Des titres qui auraient pu être fêtés en Suisse si Sauber n’avait pas fermé la porte à Dieter Mateschitz et à Red Bull.

Crédits des photos: Andretti Formula E Race Team

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