GT / Tourisme : Visiom sur sa lancée
Victorieux les a-t-on quitté à Barcelone, victorieux les retrouve-t-on à l’issue du meeting manceau. Le trio champion en titre, composé de Jean-Paul Pagny, Thierry Perrier et Jean-Bernard Bouvet, remporte en effet son deuxième succès consécutif après être venu à bout de la Ferrari 458 GT3 n°51 AF Corse de Cordoni / Montermini, et accentue son avance en tête du Challenge.
L’écurie italienne, auteur de la pole position de la catégorie, se positionne comme le premier leader, mais écope rapidement d’un Drive-through pour non respect de la ligne de course – à l’image de bon nombre de concurrents -, mais la n°1 n’est pas pour autant épargnée puisque dès le deuxième tour, alors que la course est placée sous régime de sécurité, une crevaison provoquée par des débris en piste ralentit la progression de la 458 GT2 qui plonge au classement. Reparti le couteau entre les dents, Perrier attaque et, après l’impeccable relais de Pagny, Bouvet entame son dernier relais avec la voiture rivale en ligne de mire. Cette dernière possède plus d’une minute d’avance après trois heures de course, mais Visiom a d’ores et déjà respecté ses passages handicaps par les stands. C’est ainsi qu’à 20 minutes de l’arrivée, juste avant une ultime intervention du Safety Car, Bouvet s’empare de la tête pour filer vers la victoire.
La Dodge Viper GT3-R n°70 ANTeam complète un podium dont est privé l’Audi R8 LMS ultra n°4 Team Speed Car en raison de soucis techniques. Ce Top-3 de B. et E. Stucky / Yerly ne souffre cependant d’aucune contestation, ayant été assuré lorsque le dernier relayeur prit le meilleur sur la Renault R.S. 01 n°11 V de V / AB Sport Auto de Van de Vyver / Carugati / Han, bousculée à une heure de l’arrivée par un proto LM P3 alors que leur prestation avait été jusqu’alors parfaite. Soulignons enfin l’excellent parcours de la GC10 V8 n°19 Vortex de Amrouche / A. et O. Gomez qui, après s’être longtemps mêlée aux GTV1, remporte la classe S1, tandis que la Porsche 991 Cup n°56 RMS de Mallegol / Bachelier / Blank fait coup double en s’imposant en GTV2 et au classement Prestige.
LM P3 / PFV : Ginetta prend sa revanche
A sa pole position décrochée la veille, la Ginetta G57 n°57 Simpson Motorsport de Lawrence Tomlinson et Mike Simpson lui fait écho en remportant à l’issue des quatre heures son premier succès de la saison. Le match contre les Ligier JS P3 a tenu toutes ses promesses, et comme à Barcelone, les honneurs de la deuxième marche du podium reviennent à la n°13 Inter Europol Compétition confiée au duo Smiechowski / Hippe.
La course du proto Britannique a semblé être un long fleuve tranquille, n’ayant cédé le commandement qu’à la faveur des ravitaillements. La n°13 en profita ainsi pour se porter au sommet de la hiérarchie, tout comme la Ligier JS P3 n°888 Graff de Trouillet / Rosselo / Dagoneau. Cette dernière s’est montré aux avant-postes tout au long de l’épreuve et complète en toute logique le podium. Le team bordelais efface ainsi la déception de l’Espagne, où elle avait échoué d’un souffle au pied de celui-ci.
Le prototype français apparaît encore en 4e position grâce à la n°93 du team N’Race confiée au trio Fontaine / Decultot / Perroy, tandis que la Ginetta n°52 Team LNT termine aux 5e rang avec Cummings / Ellis / Wrigley.
4 Heures V de V Endurance Proto : Bis repetita pour TFT et sa Norma n°2
Deuxième meeting 2016 et deuxième victoire consécutive pour la Norma n°2 de l’écurie TFT confiée à Ander Vilarino, Alain Ferté et Philippe Illiano. Au terme d’une épreuve exceptionnellement disputée sur quatre heures, au lieu de six, la stratégie a pris tout son sens et l’équipage, au prix d’un parcours sans faute, accentue son avance au championnat en devançant la Norma n°32 CD Sport de Maulini / Wolff / Foubert et la Norma n°22 DB Autosport de Dannielou / Delafosse / Petersen.
S’il s’élance en première ligne au côté de la Norma n°31 CD Sport de Cochet / Kirchdoerffer, Ferté ne tarde pas à s’emparer des commandes, mais à la différence de la concurrence, son team choisit de lui faire respecter très tôt quatre des cinq passages obligatoires par les stands. L’équipage de la n°32 choisit pour sa part de les retarder le plus longtemps possible, si bien qu’il faut attendre trois minutes avant la présentation du drapeau à damier pour voir la n°2, alors pilotée par Vilarino, arracher une victoire que d’aucun n’imaginait lui échapper.
« Mon équipe me charge du départ et c’est à moi de faire tout le boulot, plaisante Alain Ferté à l’arrivée. Plus sérieusement, cette victoire est celle d’une équipe qui a travaillé d’arrache-pied pour remettre en état la voiture après un accident en qualifications. On doit à Philippe Illiano, notre stratège, ce choix de passer très tôt par les stands. A la vue du trafic sur cette piste, j’ai pris l’initiative d’en respecter un troisième, puis un quatrième avant de passer le témoin, et cela s’est révélé payant. On ne se lasse pas de gagner, pourvu que ça dure ! »
Challenge Funyo – Course 1 : Houllier revient du diable vauvert
Placé en pole position, Romain Houllier (HMC Racing) manque son départ, mais pas Edouard Hery (J&L Pure Racing) qui se porte en tête et creuse l’écart, emmenant dans son sillage Yves Orhant (YO Concept), Arlan Boulain (AGR Bleu Mercure) et Cyril Denis (Wintec), impeccable au volant de sa F5, à l’image de Cédric Gardin (SBD), 7e, encadré par Christophe Girardot (Prom’Auto Sport) et Houllier. Deux interventions de la voiture de sécurité profitent à ce dernier qui peut ainsi gommer son retard. Si bien qu’au deuxième restart, au 8e tour, il parvient à prendre les devants au détriment d’Orhant et Hery, désormais à la lutte avec Boulain. Victime d’un tête à queue dans le dernier tour,
Hery cèdera finalement sa place sur le podium à ses deux rivaux, Boulain devant Orhant. Dans le clan des F5, enfin, Renaud Malinconi (Team V-USA) a finalement le dernier mot et s’impose à Denis et Gardin.
Challenge Funyo – Course 2 : Houllier de bon matin
Les concurrents du Challenge sont les premiers à prendre la piste en ce dimanche matin, et si le soleil illumine le ciel manceau, les températures n’excèdent pas 5 degrés. Les conditions ne perturbent cependant pas le poleman Romain Houllier (HMC Racing), qui réalise le holeshot et emmène dans sa roue Arlan Boulain (AGR Bleu Mercure) et Edouard Hery (J&L Pure Racing). Cyril Denis (Wintec) se distingue pour sa part en se mêlant aux SP05 au volant de sa Funyo 5, mais devra céder aux assauts de Jean Quelet (Prom’Auto Sport), remonté après un départ en sixième ligne. Le champion 2014 met la pression sur Hery qui résiste superbement pour assurer la troisième marche du podium. Yves Orhant (YO Concept) et Eric Tessier (AGR Bleu Mercure) terminent 5e et 6e. Suit Cyril Denis, victorieux de la catégorie F5 devant Cédric Gardin (SBD) et Alexandre Barbiat (Fundriver) qui prive Renaud Malinconi (Team V-USA) du tiercé de tête dans le dernier tour.
Challenge Funyo – Course 3 : Houllier intouchable sur le Bugatti
Romain Houllier s’est montré impérial ce week-end, ne laissant aucune chance à ses adversaires de savourer monter sur la plus haute marche du podium. Le Breton accroche en effet une troisième victoire de rang après avoir survolé l’épreuve en roulant près de deux secondes au tour plus vite. Il ne faudra que l’intervention de la voiture de sécurité, à 7 minutes de l’arrivée, pour gommer ses 15 secondes d’avance sur Arlan Boulain, Yves Orhant, Jean Quelet, Edouard Hery, Norbert Sauvain (NS Garage CH), Christophe Girardot (Prom’Auto Sport) et Eric Tessier (AGR Bleu Mercure). Le classement des SP05 sera le même à l’arrivée, mais Quelet écopera de 30 secondes de pénalité pour une mécompréhension et un dépassement sous Safety Car. Du côté des F5, Cyril Denis se montre une nouvelle fois dominateur, précédant Alexandre Barbiat, Renaud Malinconi et Cédric Gardin qui délogea Claude Chaumot (HMC Racing) de la 4e place en toute fin de parcours.
Challenge Monoplace – Course 1 : Arcila ouvre le bal
Les concurrents sont confrontés à un choix cornélien lorsqu’ils se présentent sur la grille de départ, la bruine ayant humidifié, mais pas détrempé, la piste. Pneus pluie ou slick ? La première solution se révèle finalement la plus efficace, même si l’asphalte s’assèche au fil des tours. Richard Verschoor (MP Motorsport) ne parvient cependant pas à exploiter sa pole position et loupe son envol, au contraire d’Alex Peroni (TS Corse) qui surgit en tête au premier virage devant Oscar Arcila (RC Formula), avant que celui-ci ne trouve l’ouverture sur l’Australien dans le 5e tour. S’engage ensuite derrière le duo une lutte passionnante entre Alexey Chuklin (MP Motorsport), Gilles Hériau (Formula Motorsport), William Westerloppe (MB Motorsport) et Verschoor. Le Hollandais remontera comme une flèche et Chuklin sauvera le podium pour un petit 1/10e de seconde sous le drapeau à damier. En Gentleman, enfin, signalons la victoire de Pietro Peccenini (TS Corse), devant « Lebreton » (Formula Motorsport), tandis qu’Arnaud Choquet (Monster Racing) recueille les lauriers dans le classement B.
Challenge Monoplace – Course 2 : Le pari gagnant de Verschoor
Plus encore que lors de la première manche, la stratégie pour cette deuxième confrontation est incertaine car la piste est désormais quasi-sèche. Si bien qu’à l’issue de leur tour de mise en grille, une douzaine de concurrents choisit de repasser par la voie des stands pour chausser des pneus slicks. Parmi lesquels Richard Verschoor qui, parti depuis les stands, remonte très rapidement au classement et s’impose face à Gilles Hériau – lequel a tenté le même pari – et Oscar Arcila, premier classé des pilotes ayant opté pour les gommes rainurées. Erwin Creed (Formula Motorsport, slicks) échoue pour sa part au pied du podium, précédant le jeune Antoine Robert (RC Formula, pluie) qui a enflammé le début de course, « Lebreton » (slicks), vainqueur chez les Gentlemen Drivers, et William Westerloppe. Ayant lui aussi imité le vainqueur, Arnaud Choquet poursuit quant à lui sa mainmise sur le classement B.
Challenge Monoplace – Course 3 : Peroni, point final
L’Australien Alex Peroni (TS Corse) profite d’un départ en demi-teinte du poleman Richard Verschoor (MP Motorsport) pour prendre les devants dès l’extinction des feux. Il creuse d’entrée l’écart, suivi comme son ombre par Oscar Arcila (RC Formula) avec qui il comptera près de quatre secondes sur Gilles Hériau (Formula Motorsport) après seulement trois tours. Verschoor entreprend pour sa part sa remontée, sous la pression permanente d’Alexey Chuklin (MP Motorsport) et William Westerloppe (MB Motorsport) qui partira à la faute. La voiture de sécurité entre ensuite en piste, et au restart Verschoor commet une erreur en laissant filer une nouvelle fois Peroni et Arcila. Le Safety Car entre cependant une nouvelle fois en action et fige le classement jusqu’à l’arrivée. Peroni s’impose donc devant Arcila et Verschoor, Chuklin terminant au pied du podium devant Heriau et le jeune Antoine Robert (RC Formula). Dans le clan des Gentlemen, Pietro Peccenini (TS Corse) retrouve la plus haute marche et précède « Lebreton » (Formula Motorsport) et Frédéric Morihain (Kennol Racing Team).
Endurance VHC – Course 1 : Moreau intraitable
Au volant de sa superbe Porsche 911 3.0 RSR, Bernard Moreau ouvre le palmarès 2016 de l’Endurance VHC. Placé dans les échappements de la Ford GT40 d’Alain Bazard (A.R.A. Engineering) pendant les dix premières minutes, le pilote Polybaie passe à l’attaque et s’envole vers une victoire incontestable autant qu’incontestée. Sa stratégie a consisté à attaquer le plus longtemps possible pour ne s’arrêter aux stands qu’à 4 minutes de franchir la ligne d’arrivée, qu’il coupe devant la Lucchini SP91 Evo, premier proto aux mains de Huez / Robert, et la Ford GT40 de Bazard. Quatrième sous le drapeau à damier, “Nelson” et sa March 81S préparée par Equipe Palmyr précèdent, au terme d’un parcours sans faute, la Porsche 944 Cup du champion en titre Franck Thybaud, associé à Bruno Abric chez AB Sport Auto, la TVR Griffith V de V de Van de Vyver / Brossard et la magnifique Jaguar Type E de Guillaume Schmit / Rajon (Paris Londres Automobiles).
Endurance VHC – Course 2 : Moreau sur le fil
Quel suspense en fin de course pour connaître l’identité du vainqueur ! A quatre minutes de la présentation du drapeau à damier, la Lucchini SP91 Evo de Huez / Robert semblait en effet s’envoler vers la victoire. Mais une panne d’essence a mis un terme prématuré à son parcours, ce qui profita à Alain Bazard et sa Ford GT40 de 1966. L’histoire aurait été belle si le pilote A.R.A. Engineering était parvenu à s’imposer, 40 ans après la première victoire de cette voiture aux 24 Heures. C’était sans compter sur Bernard Moreau qui, dans le dernier tour, hisse sa Porsche 911 3.0 RSR en tête du classement et remporte sa deuxième victoire de rang. « Nelson » complète le podium avec sa March 81S, devant la Jaguar Type E de Guillaume Schmit / Rajon, la Porsche 2,5 de Cohen / Nozière et l’Alfa Romeo Giulia TI de Meslier / Morales.
Communiqué VdeV, credit photo Luc Joly
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