Après les essais du prologue disputés le dernier week-end de mars, la saison 2015 du FIA WEC va, véritablement, prendre son envol le week-end, prochain sur le circuit de Silverstone.
LMP1
À tout seigneur, tout honneur, commençons cette présentation par les champions en titre, à savoir Toyota. A l’issue d’une troisième saison menée de main de maître, le constructeur Japonais, et ses pilotes Anthony Davidson et le Vaudois Sébastien Buemi, a ravi les deux titres de champions du Monde : pilotes et constructeurs. Pour cette nouvelle saison, Toyota n’a donc, pas bouleversé une équipe qui gagne et, les équipages ne seront pas grandement modifié comparé à 2014, puisque le principal changement est l’arrivée de Kazuke Nakajima sur la Toyota n°1 aux côtés de Buemi et Davidson, alors que Mike Conway rejoint la paire Sarrazin – Wurz sur la TS 040 n°2 en remplacement du pilote Japonais.
Si à première vue la TS 040 2015 semble très proche de sa devancière, Toyota a, néanmoins, profondément revue sa voiture et optimisé de nombreux paramètres dont le système hybride qui, par le passé, ne parvenait pas à récupérer la totalité des 6MJ. Mais, outre le système hybride, 80 % des pièces de la voiture ont été redessiné afin de progresser dans divers domaines tel que le poids et d’améliorer les performances tout en progressant en fiabilité.
Sébastien Buemi (TS040 HYBRID #1) : « Il est toujours difficile de prévoir une course à Silverstone en raison de la météo et en avril, elle peut être variable, on ne sait jamais ce qui va se passer. L’année dernière nous avions terminé premier et deuxième, un résultat que nous aimerions répéter, mais il est trop tôt pour prédire quoi que ce soit en ne sachant pas où nous situer par rapport aux autres. Partir avec le N°1 est un sentiment fort. Cela démontre que nous avons accompli quelque chose de grand l’an dernier. Ceci est désormais derrière nous, mais nous allons faire tout notre possible pour conserver ce numéro l’année prochaine. L’objectif est de se battre à nouveau pour la victoire. »
Vainqueur au Mans, Audi s’est néanmoins incliné dans le championnat du Monde et s’est floqué des numéros 7 et 8 que le constructeur Allemand évoluera cette saison. Pour cette nouvelle saison, et à l’instar du cousin germanique Porsche, les R18 ont évoluées au point de changer de catégorie Hybride. Ainsi, c’est, désormais dans la classe 4MJ que les prototypes aux anneaux seront engagés, des R18 qui ont fortement évoluées durant l’hiver aussi bien techniquement que en aérodynamique.
En revanche, les équipages ne sont que peu modifiés. Ainsi, le trio, triple vainqueur au Mans, Marcel Fässler – André Lotterer – Benoit Tréluyer sera reconduit sur la n°7, alors que sur la n°8, Loic Duval et Luca di Grassi se partageront toujours le volant de la deuxième R18, avec Oliver Jarvis, seul changement par rapport à 2014, qui remplace le nouveau retraité Tom Kristensen.
De retour dans la catégorie reine de l’endurance après 16 ans d’absences, Porsche faisait figure d’outsider l’an passé. Et, avec 4 pole-positions et 6 podiums dont une victoire, ce fut une première saison réussie pour le constructeur Allemand et dont les ambitions seront à la hausse cette saison. Après une saison pour apprendre, Porsche a démontré lors du prologue, si le doute était encore présent, que la victoire est leur objectif. Ainsi, en s’adjugeant les meilleurs chronos au Castellet, les 919 ont démontrées qu’elles ont fortement progressé comparé à l’année passée. Si les modifications aérodynamiques sont les plus perceptibles, en particulier au niveau du nez, le principal changement pour 2015 est le passage dans la classe 8MJ. Ainsi, le constructeur Allemand est le premier a franchir le pas de la plus grosse classe Hybride et revendique, tout comme Toyota, une puissance d’environ 1000ch avec l’apport de la restitution d’énergie.
Si les deux autres constructeurs ont effectués des petits changements au niveau de leurs équipages, c’est le statu quo chez Porsche où le Seelandais Neel Jani retrouvera Romain Dumas et Marc Lieb au volant de la n°18, alors que Brandon Hartley, Mark Webber et Timo Bernhard seront au volant de la n°17.
En l’absence de Nissan et du Rebellion Racing pour les deux premières épreuves du championnat, seul ByKolles viendra donc compléter l’effectif des LMP1 à Silverstone. Avec une CLM P1/01 AER évoluée, et drapée d’un blanc nacré du plus bel effet, l’objectif principal de l’équipe au pavillon Autrichien sera donc de marquer des points dans trophée des équipes privées. À son volant, le Bernois Simon Trummer disputera sa deuxième course en Endurance après ses débuts l’an passé sur le tracé de Bahrain.
Simon Trummer : « Nous avons fait de grand progrès lors des tests au Paul Ricard, et je pense que nous allons continuer à progresser ce week-end. J’aime les circuits rapides et donc Silverstone est un circuit idéal pour moi, j’étais bien là-bas l’an passé, en GP2, et l’atmosphère est incroyable. Je suis vraiment très confiant et je respecte énormément toute l’équipe, et j’espère que je saurais récompenser leur travail acharné. »
LMP2
Si la catégorie LMP2 ne comptais, en moyenne, que cinq voitures l’année passée, cette dernière s’est fortement renforcé cet hiver avec l’arrivée de plusieurs équipes provenant de l’European Le Mans Series.
Si le Team Sard Morand est forfait pour cette première manche, comme on peut le lire ici, l’équipe Signatech Alpine fait son arrivée en FIA WEC après avoir été un concurrent de l’ELMS, alors que le Extreme Speed Motorsport fait son arrivée du Tudor USCC avec deux HPD ARX 04B. Enfin, longtemps attendu la saison dernière la Dome du Strakka Racing devrait être présente pour cette manche d’ouverture.
Si le SMP Racing est absent de cette première manche, les prototypes développés par l’équipe Russe n’étant pas encore prêts, les autres habitués de la série seront présent à l’image des 3 Ligier JS P2 engagées par le Oak Racing et G-Drive Racing ou encore la nouvelle Oreca 05 des Chinois de KCMG.
GTE-Pro
En ce qui concerne les catégories GTE, peut de changement sont à noter par rapport à l’an passé. En catégorie GTE-Pro tout d’abord, qui est la chasse gardée des constructeurs, on retrouvera les 3 marques de GT déjà présente l’année passée à savoir Ferrari, Porsche et Aston Martin, la marque de GT Britannique engageant néanmoins trois Vantage V8 contre deux voitures pour ses adversaires.
Toujours représenté par AF Corse, Ferrari cherchera à conserver son titre de champion glaner l’an passé avec des équipages inchangés sur les deux 458 Italia (51 : Gianmaria Bruni – Toni Vilander ; 71 : James Calado – Davide Rigon), alors que chez Porsche, Michael Christensen vient prendre la place de Jörg Bergmeister sur la n°91, la n°92 étant toujours pilotée par Frédéric Makowiecki et le Franco-Suisse Patrick Pilet.
[caption id="attachment_16769" align="alignleft" width="300"] Patrick Pilet[/caption]Patrick Pilet : « Silverstone est un circuit impressionnant. Il est difficile, mais très intéressant et c’est ce que j’aime. Je suis vraiment impatient de voir à quel niveau nous serons face à nos adversaires. Je suis vraiment impatient d’être en course et je suis déjà en “mode qualification” »
GTE-Am
Dans la catégorie GTE-Am, la nouveauté est l’arrivée du team Larbre Compétition avec une Chevrolet Corvette C7R. Face à la GT Américaine, on retrouvera les deux Porsche engagées par le Proton Racing, les Ferrari du SMP Racing et d’AF Corse, ainsi que les deux Aston Martin officielles.
D’une longueur de 5,901km, le tracé de Silverstone est composé de 18 virages. Les premiers essais débuteront vendredi, les qualifications, qui ont été modifiées puisque le temps moyen est, désormais, établie sur la moyenne du meilleur chronos de chaque pilote, auront lieu samedi, le départ étant donné dimanche à 12h00.
Credit photo : Audi Sport, Toyota Racing, Porsche, FIA WEC, citations : Toyota Racing, ByKolles, Porsche
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