Le rendez-vous est devenu quasiment traditionnel. Quelques jours avant de lancer leur folle semaine des 24h du Mans, Neel Jani (Porsche), Marcel Fässler (Audi) et Sébastien Buemi (Toyota), les 3 pilotes suisses appartenant au cercle très restreint des favoris de l’épreuve, ont donné rendez-vous à la presse helvétique sur le circuit de Lignères.
Avec trois pilotes au sein de chacune des trois principales équipes officielles engagées dans la plus célèbre course d’endurance, le sport automobile suisse vit une période historique et particulièrement faste. Tous trois se sont présentés très décontractés, mais déterminés, chacun misant logiquement sur son propre cheval…
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Neel Jani[/caption]
Neel Jani a décroché la pole position de la dernière édition des 24h du Mans en signant du même coup le record absolu du circuit de 13,6 km (depuis l’introduction des chicanes dans les hunaudières). Cette performance, associée au fait de partir de la pole position, reste son meilleur souvenir car la malchance a joué en sa défaveur en course. C’est avec des ambitions à peine voilées que le leader du championnat aborde cette course mythique.
Neel Jani : « Notre approche est restée la même depuis 3 ans, si bien que Porsche n’a jamais été aussi bien préparé pour les 24h du Mans. Contrairement à Audi ou Toyota qui ont tout changé, nous avons continué à développer le même concept. J’espère que cela nous aidera. On me demande souvent si je veux gagner Le Mans ou le Championnat. Pourquoi choisir ? Nous sommes en tête du championnat, ça doit être mon but de gagner tous les deux. Tant que nous serons dans la course pour la victoire, il faudra tout donner sans penser au championnat. »[caption id="attachment_33472" align="alignleft" width="300"]
Marcel Fässler[/caption]
Triple vainqueur aux 24h du Mans et Champion du Monde 2012, Marcel Fässler n’a plus rien à prouver. Il avoue cependant qu’il a développé une véritable addiction à la victoire, si bien qu’à 40 ans il reste l’un des grands favoris de l’édition 2016.
Marcel Fässler : « Le niveau de compétition est tellement haut que tout le monde est à la limite pour pouvoir prétendre à la victoire. Pour moi, ça semble assez clair que cette année, c’est la fiabilité qui va désigner le vainqueur car chaque constructeur semble être plus ou moins au même niveau en terme de chronos. »[caption id="attachment_33473" align="alignright" width="300"]
Sébastien Buemi[/caption]
Champion du Monde d’Endurance en 2014, Sébastien Buemi a connu une saison 2015 difficile. Le pilote Toyota nourrit cependant de grandes ambitions car le constructeur japonais a mis les moyens et espère s’imposer enfin dans la Sarthe.
Sébastien Buemi : « Cette saison, on dispose d’une toute nouvelle voiture avec un nouveau moteur, un nouveau système hybride et un tout nouveau châssis. Ça a demandé un peu de temps pour la mise au point, mais la performance est là. Certes, Audi et Porsche sont très très forts, mais je pense qu’on pourra se battre avec eux. »Afin de ne rien laisser au hasard, l’écurie Toyota a fait pas moins de 8 simulations complètes de courses de 24 heures.
Après s’être prêtés, très volontiers, au jeu des interviews, nos trois champions ont embarqué les journalistes à bord d’un bolide de la marque de leurs employeurs respectifs pour faire quelques tours du circuit de Lignères sous une pluie battante.
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