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Entretien avec le Champion du Monde des Rallyes, Ott Tanak !

Depuis quelques saisons, Ott Tanak démontre toute l’étendue de son talent derrière le volant. L’Estonien a signé une saison 2019 époustanflante ce qui lui a permis de remporter le titre de Champion du Monde des Rallyes. Ce sacre est un véritable accomplissement pour Ott Tanak. Sport-Auto.ch a eu le privilège de s’entretenir avec Ott Tanak.  Sport-Auto.ch : Comment avez-vous débuté votre carrière ?

Ott Tanak : « C’est tout simplement en suivant mon père qui était aussi pilote. J’étais dans cet univers chaque jour. J’ai fait mon premier rallye à 16 ans. »
Qu’ont représenté vos deux titres de champion d’Estonie des rallyes ?
« Je pense que c’était le meilleur parcours pour acquérir de l’expérience. J’ai dû adapter mon style de pilotage ainsi qu’apprendre. Mon niveau au début était clairement inférieur avant de remporter ces deux titres. »
Comment expliquez-vous votre ascension en mondial ?
« Nous avons gravi les échelons étape après étape, d’abord en roulant avec un petit team avant de rejoindre M-Sport. C’était un grand challenge de travailler avec des gens que je ne connaissais pas forcément, et de manager toutes les personnes autour de moi. »
En 2017, quel déclic a fait que vous puissiez jouer les avants postes ?
« Je pense que nous avons bien progressé depuis 2015. En 2016, nous avons beaucoup appris. Je devais gérer beaucoup plus de paramètres et je pense que ça m’a rendu encore plus fort. En 2017, nous avons été coéquipier de Sébastien Ogier et il nous a apporté de précieux conseils. »
Gagner le titre avec Toyota, était-ce votre plus beau souvenir en carrière ?
« Oui, c’est sûr, c’était mon objectif, mon rêve, c’est tout simplement un accomplissement. Je pense qu’à partir de 2017, je me sentais prêt à pouvoir jouer le championnat. Je savais qu’il fallait partir de chez M-Sport car je serais resté numéro 2 derrière Sébastien Ogier. »
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Hyundai ?
« Hyundai se développait de plus en plus et devenait chaque année de plus en plus fort. Nous avons eu des discussions avec le directeur et nous avions les mêmes points de vue ce qui a motivé mon choix à les rejoindre. »
Votre sortie au Monte-Carlo, est-ce que c’est quelque chose qui est toujours dans votre tête ?
« Un crash est un crash, je me rappelle plus vraiment ce qui s’est passé sur le moment. C’est déjà oublié. »
Vous avez un public qui vous suit énormément, comment expliquez-vous cela ?
« C’est une très bonne question et pour être franc je n’ai pas la réponse. Je devrais demander aux spectateurs (rires) ! Je fais tout simplement mon travail au mieux. »
Quel est votre rallye préféré ? Et celui que vous aimez le moins ?
« C’est difficile à dire. Tous les rallyes ont quelque chose de spécial. Au début, le plus compliqué pour moi était le Tour de Corse. Aujourd’hui, je ne peux pas dire qu’il y a un rallye que j’aime moins qu’un autre. »
Quel est votre plus belle victoire ?
« Je pense que c’était en 2015, avec une grosse bagarre face à Jari dans la PowerStage en Pologne. C’était beaucoup d’émotion. Je recherche la compétion, c’est ce qui me permet de progresser. »
Avez-vous entendu des rallyes en suisse ?  Aimeriez-vous un jour y participer ?
« Je sais que vous avez de superbes rallyes avec des paysages magnifiques. Ça serait bien d’en tester un un jour mais avec le programme et le calendrier du mondial, c’est compliqué. On verra ce que nous réserve l’avenir. »
Quels sont vos projets et vos objectifs ?
« Je veux défendre mon titre à tout prix. Reste à savoir combien de courses nous aurons. Je me réjouis de reprendre la saison car il faudra se battre pour retrouver le top niveau. »
Crédit photo : Bastien Roux & Jaanus Ree]]>

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