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24h du Mans – Toyota et Sébastien Buemi tentent le "Hat-Trick"

Malgré la pandémie Covid 19 qui aura lourdement impacté le sport automobile mondial, l’Automobile Club de l’Ouest a tenu bon pour pouvoir maintenir la grande classique d’Endurance. Et, si la 88ème édition des 24h du Mans se tiendra dans des conditions particulières, les principaux favoris seront les doubles vainqueurs sortants.

Repoussé au mois de septembre, ce changement de date ne sera pas une première puisque en 1968, suite aux évènements du mois de mai, l’épreuve avait déjà été reportée à des dates similaires et donc si la date est exceptionnelle pour l’épreuve, ça ne sera pas une première. En revanche, le fait que l’épreuve se déroule à huis-clos sera inédit.

LMP1

Vainqueur des deux dernières éditions, Toyota Gazoo Racing sera forcement l’adversaire à battre. Et, si les Toyota TS050, qui effectueront leur dernière sortie en Sarthe avant d’être remplacées par l’Hypercar l’an prochain, seront alourdie de 7 kg selon les dernières règle de l’EOT (Equivalence of Technologie) sur une épreuve où le success handicap n’est pas appliqué contrairement aux autres manches du FIA WEC.

Aussi, avec une voiture dont les performances et la fiabilité est plus que qu’éprouvée, les deux équipages Toyota devraient être les plus véloces, et Sébastien Buemi, toujours accompagné de Kazuki Nakajima sur le prototype n°8 et Brandon Hartley (qui remplace Fernando Alonso, seront en lice pour une troisième victoire (deuxième pour le néo-zélandais, vainqueur avec Porsche en 2015).

Sébastien Buemi : « C’est la plus grande course de l’année, et nous avons été obligés de l’attendre plus longtemps qu’habituellement. J’ai eu la chance de vivre des éditions incroyables de l’histoire du Mans et maintenant nous voulons réussir quelque chose de spéciale pour Toyota et la TS050. Nous l’avons emporté deux fois de suite avec cette voiture et l’objectif est de réussir la passe de trois et nous allons tout faire pour y parvenir. L’absence de spectateur va rendre l’édition inhabituelle et nous devrons nous adapter. Mais cela ne change pas notre motivation et notre détermination et nous ferons de notre mieux pour gagner. »

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Face au constructeur japonais, les principaux outsiders seront les deux Rebellion R13 du Rebellion Racing. Et, comme les autres LMP1 non hybride, les deux prototypes de l’équipe vont bénéficier d’un coup de pouce puisque les R13 passent de 50,8 kg à 55,4 kg de quantité de carburant par relais et le diamètre de la bride d’air passe de 22,30 mm à 24,10 mm offrant ainsi quelques chevaux supplémentaires. Mais, si l’équipage de la n°1 Gustavo Menezes – Norman Nato – Bruno Senna a bien pris part à l’intégralité de la saison, la deuxième voiture, la n°3 et dont le volant sera partagé entre Nathanaël Berthon, Romain Dumas et Louis Delétraz, effectuera ses débuts dans la Sarthe et l’équipage n’aura que peu de temps pour s’adapter.

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En outre, suite au forfait récent de LNT qui devait engagé une Ginetta LMP1, un seul autre prototype sera au départ dans la catégorie reine avec l’équipe ByKolles. Mais contrairement à Toyota et Rebellion, l’équipe autrichienne n’a pris part qu’à une seule manche sur la saison 2019-2020. D’abord relégué en simple suppléant à l’annonce de la liste des engagés, l’équipe a ensuite bénéficié des forfaits pour être repêché. Mais si l’équipe n’a vu la ligne d’arrivée de la classique que peu de fois, l’équipage de la Enso-CLM aura fier allure avec Bruno Spengler, l’ancien champion du DTM, qui rejoint Tom Dilmann et Oliver Webb. Équipé, comme les Rebellion, du moteur Gibson, le prototype autrichien bénéficiera de la même évolution que les R13 au niveau de la capacité du réservoir par relais mais ensuite de la bride d’air d’admission.

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LMP2

Avec 24 voitures au départ et un plateau très homogène en performance, la catégorie LMP2 s’annonce comme la plus disputée et définir un favori s’avère très difficile.

Néanmoins, avec une série de victoires en cours en WEC et ELMS United Autosports s’annonce comme l’équipe à battre. Et, avec deux Oreca07 emmenés par des équipages très expérimentés l’équipe britannique devrait endosser le statut de favoris même si ils seront nombreux à lui contester. Ainsi, l’équipe G-Drive sera un redoutable adversaire même si l’équipe ne pourra compter que sur une seule voiture.

En revanche, outre l’Oreca n°25 où l’on retrouvera Simon Trummer, une deuxième voiture sera engagé par Algarve Pro Racing sous l’entité G-Drive Racing by Algarve et où l’on retrouvera Nick Tandy et Oliver Jarvis, assurant ainsi à l’équipe Portugaise un équipage très performant.

Dragonspeed et IDEC Sport auront également deux voitures au départ ce qui s’avère toujours être un gage de sécurité alors que Duqueine Team, où l’on retrouve Jonathan Hirschi, Signatech Alpine, qui fera le saut en LMP1 l’an prochain, Jota ou encore le Jackie Chan DC Racing n’auront pas le droit à l’erreur avec une seule voiture au départ.

Sans cesse en progression, l’équipe suisse Cool Racing, qui s’était imposé en WEC en début de saison, sera également à surveiller et si Antonin Borga et Alexandre Coigny ont beaucoup à apprendre sur la classique Sarthoise, ils pourront, en revanche, s’appuyer sur Nicolas Lapierre.

Nicolas Lapierre : « Je suis vraiment ravi de retourner enfin au Mans et content que la course puisse se dérouler cette année. Nous sommes conscients que les conditions seront un peu particulières mais nous sommes soulagés d’y être. Cette 88ème édition sera compliquée pour notre première participation car il n’y a pas eu de Journée Test et le programme de la semaine est extrêmement concentré. Cela va compliquer le challenge mais notre objectif est de prendre de l’expérience, de terminer la course, se faire plaisir et essayer d’obtenir le meilleur résultat possible. »

Enfin, notons qu’un équipage 100 % féminin sera engagé dans la catégorie avec Tatiana Calderon, Sophia Flörsch et Beitske Visser, la Néerlandaise remplaçant Katherine Legge blessée.

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GTE PRO

Avec le retrait de Ford et BMW ainsi que la pandémie qui a provoqué le forfait des deux Corvette (dont celle de Marcel Fässler) et des deux Porsche Américaine, la catégorie se trouve réduite à huit voitures. Ainsi, outre les six concurrents habituels du FIA WEC : les 2 Ferrari AF Corse, les deux Porsche officielles et les deux Aston-Martin officielles, le constructeur de Maranello voit le renfort de deux équipes américaines pour l’occasion.

En conséquence, sur les 8 voitures engagées, 4 seront des Ferrari 488 Evo ce qui donne un bel avantage au constructeur italien. Représentant officiellement l’usine, AF Corse alignera ses équipages habituels avec James Calado et Alessandro Pier Guidi, vainqueurs à Shanghai, sur la 51 et Miguel Molina et Davide Rigon sur la 71, les deux équipages étant renforcés pour Le Mans par Daniel Serra (#51) et Sam Bird (#71).

En complément des deux Ferrari italienne, l’équipe américaine Risi, qui possède un solide palmarès en Sarthe, alignera un équipage 100 % français (et s’appuiera sur des moyens européen en raison de la pandémie) mais très expérimentés avec le local Sébastien Bourdais, Jules Gounon et Olivier Pla. Enfin, l’autre Ferrari courant sous la bannière étoilée sera celle de WeatherTech. Initialement engagé en GTE Am, l’équipe est passé à la catégorie supérieure en raison de l’équipage : Cooper MacNeil (patron de l’équipe), Toni Vilander (2 fois vainqueur en GTE Pro) et Jeff Segal qui s’est déjà imposé en GTE Am.

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Face au constructeur italien vainqueur en titre, Porsche n’opposera que deux voitures, la pandémie ayant eu raison des deux voitures de l’Imsa. Mais, pour tenter de retrouver la couronne perdue l’an dernier, Michael Christensen et Kévin Estre, vainqueur lors de la dernière manche du WEC à Spa, retrouveront Laurens Vanthoor avec lequel ils s’étaient imposés en 2018. Sur l’autre voiture, Gianmaria Bruni et Richard Lietz recevront le renfort de Frédéric Makowiecki qui devrait booster le duo de la 91 un peu en perte de vitesse ces derniers temps.

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En tête des classements pilote et constructeur, Aston-Martin alignera ses deux Vantage habituelles du WEC pour tenter de retrouver la victoire acquise en 2017. Et, après une première saison décevante pour la nouvelle Vantage, le développement effectué durant l’intersaison a porté ses fruits avec une voiture très constante en performance, ce qui est prépondérant sur 24h. Du côté des équipages, les leaders du FIA WEC Marco Sorensen et Nicki Thiim recevront le renfort de Richard Westbroock alors que Alex Lynn et Maxime Martin auront Harry Ticknell comme coéquipier.

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GTE AM

Tout comme en LMP2 , sortir un favori en GTE AM semble très compliqué tant les possibilité de victoire sont nombreuses. En revanche, et contrairement à la catégorie prototype, beaucoup d’équipe auront dans leurs rangs plusieurs voitures tel AF Corse avec 3 Ferrari sous son nom (en plus des autres que l’équipe italienne gère) avec les suisses Christoph Ulrich sur la n°52Thomas Flohr sur la n°54.

L’équipe Team Project1, vainqueur l’an dernier, engagera 3 Porsche 911, 4 Porsche seront au départ pour le pour le Proton Competition/Depmsey-Proton Racing avec Lucas Légeret et Hugo de Sadeleer sur la n°99 enfin 3 Ferrari seront engagés par Iron Lynx, l’équipe où l’on retrouve Rahel Frey et ses coéquipières Manuela Gostner et Michelle Gatting. Et ces dernières pourraient bien en surprendre plus d’un au vu de leurs dernières prestations en ELMS.

Face à ces équipes, les deux Aston Martin Vantage au départ dans la catégorie serotn engagées par deux équipes différentes : Aston Martin Racing et TF Sport. HubAuto Corsa et JMW Motorsport seront également à surveiller malgré la présence d’une seule Ferrari au sein de chacune des équipes. Enfin, notons que deux Ferrari porteront le pavillon suisse à savoir la n°55 du Spirit of Race et la n°61 du Luzich Racing.

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Outre la date reportée en septembre les horaires de la semaine mancelle sont aussi fortement modifiés suite à la pandémie. Ainsi, les essais libres débuteront le jeudi matin pour se poursuivre par les qualifications en fin d’après-midi puis les essais en nocturne en début de nuit. Le vendredi, débutera par une quatrième séance d’essais libres avant l’Hyperpole peu avant midi ou seulement les plus rapides des qualifications seront en piste.

Enfin, après un court warm-up de 15 minutes en matinée, le départ des 88ème 24h du Mans sera donné à 14h30 en raison de la période de l’année. Credit photo : FIA WEC, ELMS ; citations : Toyota, Cool Racing ]]>

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