Après une saison 2023 pleines de prouesses, Yohan Surroca repart pour une nouvelle saison en France. En 2023, Le Valaisan a participé à quatre manches de la Stellantis Cup anciennement appelée 208 Rally Cup. Il aura progressé au fil de la saison et s’est même offert son premier podium lors de la dernière manche du championnat, le Rallye du Var.
Sport-Auto.ch s’est entretenu avec Yohan Surroca avant le début de sa saison au Touquet.
Nous nous étions entretenus avant ta saison 2023. Cette saison est maintenant derrière. Que retiens-tu ?
« Cette saison a été fantastique et je garde de magnifiques souvenirs en tête. Je n’aurai jamais cru participer au championnat France des rallyes. J’ai rencontré des personnes très conviviales malgré leur nationalité française (rire). Il n’y a réellement que du positif à retenir. »
Est-ce que tu t’attendais à ce que le niveau soit si rude ? Comment est-ce qu’on se motive quand on voit que le niveau de devant est stratosphérique ?
« On sait pertinemment que le niveau du championnat est très relevé. Ce qui m’a impressionné, c’est que tout le monde est rapide que ce soit du premier aux derniers. J’ai heureusement toujours tiré du positif même lorsque j’ai eu l’impression d’avoir fait une bonne spéciale mais que je réalisais à l’arrivée que je prenais 40 secondes par le leader. Ce n’est pas facile à avaler mais c’est un boost pour sortir de ta zone de confort. »
Qu’est-ce que tu as fait pour progresser ?
« J’ai eu la chance de pouvoir m’entourer des bonnes personnes qui ont pu me permettre d’avancer. J’ai pu progresser dans ma conduite mais également dans la préparation de mes rallyes. Quand on est entouré de pilotes comme Hugo Margaillan, Rehane Gany ou encore Lucas Darmezin, c’est un naturellement un plus. J’ai également analysé chaque course pour voir mes progressions et les choses que je pouvais faire mieux. J’ai été épaulé par des excellents copilotes qui avaient de l’expérience. Ils m’ont prodigué des conseils dans ma prise de note. Je revenais sur chaque rallye avec des modifications dans mon système de notes. Le rallye est un sport ou l’expérience compte énormément donc forcément qu’on progresse après chaque kilomètre. »
Tu finis la saison en beauté au Var, raconte-nous ?
Le Rallye du Var est un rallye très atypique avec peu de grip et beaucoup de virages. J’ai trouvé compliqué de mettre du rythme dans ces spéciales. On a pris le départ sans grande prétention avec pour objectif d’engranger de l’expérience comme à toutes les courses. Au terme de la première étape, nous avions vraiment un bon feeling et nous nous sentions à l’aise sur ces routes. On avait l’impression de faire une bonne course. Nous finissons le rallye troisième de la classe dû à l’abandon d’un concurrent sur le routier. Je garde en tête les très bons chronos dans la mythique spéciale de Collobrières même de nuit alors que je suis une taupe de nuit (rire). »
Après une saison prometteuse, qu’est-ce que tu vises en 2024 ?
« Mon but est de pouvoir m’aligner sur la saison complète dans le cadre de la 208 Rally CUP. Cette ambition reste très onéreuse, cela avoisine les 100’000 francs ce qui est pratiquement impossible. On a pour but de faire le plus de courses possible de la Stellantis Motorsport Rally CUP. »
Est-ce qu’on te verra cette année en Suisse ?
« J’espère que oui. J’ai pour objectif de faire mes débuts en Rally2 lors du Valais. »
