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Nouveau "feu d'artifice" en FIA WEC

2015-6-Heures-de-Spa-Francorchamps-WEC--DEP-8419Après le spectacle offert à Silverstone pour la manche d’ouverture, et le valeureux duel que nous avait offert Marcel Fässler et Neel Jani, tous les regards étaient tournés, ce samedi, vers la Belgique et le circuit de Spa-Francorchamps, dans l’espoir d’une nouvelle lutte au sommet pour la deuxième manche du FIA WEC.

Et, une nouvelle fois, la course s’est avérée très intense et pleines de rebondissements. Ainsi, entre les diverses pannes qui n’ont épargnées aucun des constructeurs au départ, les dépassements en piste et, surtout, une nouvelle bataille captivante pour la victoire, qui a opposé, comme à Silverstone, l’Audi R18 n°7 et la Porsche n°18.

Au départ, les trois Porsche 919 s’envolent dans l’ordre des numéros alors que, au prix d’un départ très agressifs, les Toyota TS 040 prennent le meilleur sur les Audi, mais cette résistance des Prototypes Japonais fut de courte durée, les TS040 étant handicapées par un une aéro à fort appuis et un grand manque de vitesse de pointe. En outre, les TS040 ne pouvaient bénéficier de la fiabilité affichée à Silverstone, en particulier sur la n°1 de Sébastien Buemi longuement retardée aux stands en raison des problèmes électriques.

Car #18 / PORSCHE TEAM (DEU) / Porsche 919 Hybrid Hybrid / Romain Dumas (FRA) / Neel Jani (CHE) / Marc Lieb (DEU) - FIA WEC 6 hours of Spa-Francorchamps at Stavelot - Route du Circuit - BelgiumPremière à tomber, la Porsche n°19, alors piloté par Nick Tandy, qui s’accroche avec la 911 n°91 occasionnant un retour par les stands pour le prototype. Devant la n°17 s’échappe jusqu’à une faute au Bus Stop de Brandon Hartley, qui tire tout droit….. et choisi de passer par les voies de sécurité pour perdre le moins de temps….. ce qui lui vaudra un stop and Go de 15 secondes lui faisant perdre la tête de la course, avant d’être retardé aux stands par un problème de suspensions arrière.

L’Audi n°9, en raison de son aéro à fort appuis ne pouvait lutter qu’avec les Toyota (avec un superbe duel entre Marco Bonanomi et Alexander Wurz qui restera en mémoire), ne restait alors que les Audi n°7 et n°8 ainsi que la Porsche n°18 pour la victoire, jusqu’à ce que la n°8 se retrouve au ralenti en piste en raison de soucis électroniques lui imposant deux passages par les stands, avant de finir la course dans le bac à gravier en toute fin de course.

En revanche, rien ne vint entraver les courses de l’Audi et de la Porsche restante, où tout allait se jouer sur une histoire de gomme. Avec la nouvelle réglementation introduite cette année limitant le nombre de trains de pneus sur les courses de 6h, les prototypes se doivent d’effectuer, au moins, un double relais durant la course. Et, comme à Silverstone, c’est sur cet élément que la course allait se jouer. Si l’Audi et la Porsche furent sensiblement égales en termes de performances sur un tour, la Porsche s’avérant plus performante en accélération et l’Audi dans les sections techniques, la R18 e-Tron Quattro possèdent un avantage non négligeable sur la 919 Hybrid sur la préservation des pneumatiques.

Car #7 / AUDI SPORT TEAM JOEST (DEU) / Audi R18 e-tron quattro Hybrid / Marcel Fassler (CHE) / Andre Lotterer (DEU) / Benoit Treluyer (FRA) - FIA WEC 6 hours of Spa-Francorchamps at Stavelot - Route du Circuit - BelgiumAinsi, à mi-course, André Lotterer, qui prenait la suite d’un Marcel Fässler très incisif au départ et qui revenait au contact des 919 avant un petit tête-à-queue, réalisait un double relais de pneumatiques lui permettant de repartir en tête avec une dizaine de secondes d’avance sur Marc Lieb sur la Porsche. Avec ses pneus frais, ce dernier revenait au contact sur l’Audi, mais ne parvenait pas à prendre le meilleur, André Lotterer parvenant à maintenir un rythme convenable malgré ses pneus usés. Et, dans le relais suivant, alors que Benoit Tréluyer prenai la place de André Lotterer, Marc Lieb repartait pour un double relais. Et, il fallait moins d’un relis à Benoit Tréluyer pour revenir sur la Porsche malgré les 25 secondes d’écart à l’issue des ravitaillements, et il prenait même la tête avant le changement de pilote. Et si Neel Jani montait dans la voiture avec des pneus frais, chez Audi on ne modifiait rien et le pilote Français allait donc finir la course avec un train de pneus effectuant 2,5 relais. Si le pilote Suisse parvenait à revenir au contact de l’Audi au début de son relais, il ne pouvait, néanmoins, maintenir la pression car obligé, lui aussi de doubler son relais. Et, en fin de course, malgré des pneus qui avait plus de kilomètres, le pilote de l’Audi recreusait même un écart qu’il portait à plus d’une dizaine de seconde sur la ligne d’arrivée sur la Porsche n°18.

Après la victoire à Silverstone, Marcel Fässler et ses coéquipiers André Lotterer et Benoit Tréluyer marquent, de nouveau, les points de la victoire et prennent un peu plus d’avance au championnat. Pour le pilote Suisse, ce fut, en outre, la joie de s’imposer devant sa famille comme il nous le témoignait :

IMG_3956Marcel Fässler : « Je suis très heureux. Surtout pour mes quatre filles. Elles étaient présentes pour la deuxième fois de leur vie à une de mes courses et la première fois, c’était ici à Spa, il y a douze mois. Et la cadette était très déçue de ne me voir terminer qu’à la 5e place. Elle m’avait dit : « Si c’est pour ne pas te voir monter sur le podium, je ne viens plus à une course !«  Elle est quand même revenue cette année, avec ses trois sœurs, et inutile de préciser qu’elle était radieuse! Gagner devant toute sa famille, c’est vraiment super! »

DEP_7254.jpgTroisièmes malgré leurs ennuis, le trio de la Porsche n°17 permettait au constructeur Allemand de marquer de gros points au classement constructeur à contrario d’Audi puisque la n°9, quatrième au classement, est « transparente«  en termes de points. Enfin, la Toyota n°2 complétait le top 5 de la course mais sans avoir joué de véritable rôle. Il reste un mois au constructeur Japonais avant les 24h du Mans, mais il se pourrait que la TS040 présente au Mans soit bien différente de celle vu dans les Ardennes.

En revanche, la CLM P1/01 de ByKolles, et pilotée par Simon Trummer a, de nouveau, abandonnée. Après une petite amélioration en performances à l’issue des qualifications (en se classant devant les LMP2), le prototype Autrichien a toujours de nombreux problèmes de jeunesse lui faisant passer plus de temps dans les stands que en piste.

Car #38 / JOTA SPORT (GBR) / Gibson 015S - Nissan / Simon Dolan (GBR) / Mitch Evans (NZL) / Harry Tincknell (GBR) - FIA WEC 6 hours of Spa-Francorchamps at Stavelot - Route du Circuit - BelgiumDans la catégorie LMP2, la course fut, un peu, plus calme même si divers rebondissement vinrent étayer la course. Et, malgré une pénalité en début de course en raison d’un départ anticipé, c’est la Gibson du Team Jota qui s’imposait en ayant dominé ses adversaires au point de compter un tour d’avance au terme des 6 heures. Si chez G-Drive les Ligier ont démontrée de belles performances, la fiabilité n’est pas encore au rendez-vous avec un gros panache de fumée s’échappant de la n°26 en deuxième partie de course. La voiture sœur récupérait alors la deuxième marche du podium devant la Morgan Fribourgeoise du Team Morand Sard qui faisait preuve d’une course exemplaire au point de monter sur le podium, belle réussite après avoir manqué la première manche, ce qui satisfaisait pleinement Zoël Amberg :

IMG_3994Zoel Amberg (Sard-Morand 3e en LMP2) : « Je suis aux anges. Terminer sur le podium lors de ma toute première course en proto, c’est un très joli succès, surtout sur un circuit aussi exigeant que celui de Spa. J’ai bien maîtrisé les problèmes de trafic avec les voitures de différentes catégories et j’ai roulé avec une très belle régularité. Je tiens à féliciter toute l’équipe de Benoît Morand. »

Parti des stands en raison d’une pénalité, l’Oreca 05 de KCMG, et pilotée par le Franco-Suisse Nicolas Lapierre, effectuait une belle remontée au pied du podium, après nous avoir offert une belle bataille avec la Signatech Alpine finalement cinquième de la catégorie.

Enfin ,dans les catégories GTE, Aston Martin a fait résonner le God Save the Queen en ce jour de naissance si important pour la pour la Monarchie Britannique. Mais, si la victoire de la n°98 en catégorie GTE-AM ne souffrent d’aucune contestation, la victoire en PRO, fut bien plus difficile à obtenir.

Car #99 / ASTON MARTIN RACING V8 (GBR) / Aston Martin Vantage V8 / Alex MacDowall (GBR) / Fernando Rees (BRA) / Richie Stanaway (NZL) - FIA WEC 6 hours of Spa-Francorchamps at Stavelot - Route du Circuit - BelgiumAprès un début de course où la Vantage #99 dominait, la Ferrari AFC Corse n°51 revenait petit à petit en fin de course, toujours animé par le terriblement efficace Gianmaria Bruni. Et le pilote Italien trouvait l’ouverture avant les ultimes ravitaillements qui permettait à la GT Britannique de reprendre la tête en raison d’un double relais pneumatique. Reparti à la chasse de l’Aston Martin, le pilote Ferrari revenait au contact de cette dernière en toute fin de course et nous promettait une belle lutte pour la victoire avant de se voir infliger un stop and go d’une minute en raison d’une faute du team lors du dernier ravitaillement venait mettre un terme à la belle course de la 458.

Incapables de jouer les premiers rôles durant le week-end, les deux 911 du Team Manthey récupéraient les deux autres marches du podium, podium inespéré pour la n°91 après le choc avec la 919 n°17 en début de course.

Le classement final

Place maintenant aux 24h du Mans, l’épreuve reine de la saison et qui est, à elle seule, l’un des objectifs majeurs de la saison. Si les performances des Audi et Porsche ne laissent aucun doute sur leurs chances au Mans, les Toyota furent bien plus fébriles mais le constructeur Japonais n’a pas encore dévoilé toutes ses cartes comme son package aérodynamique à faible appuis, qui sera testé à Spa ce moi-ci, à l’abri des regards indiscrets. D’autre part, Le Mans verra l’arrivé du quatrième constructeur Nissan qui continu à travailler dans l’ombre aux USA, ainsi que le Rebellion Racing dont la voiture 2015 devrait rouler incessamment sous peu. Enfin, dans les catégories GT, les Corvette (GTE PRO) et la Viper (GTE-AM) viendront renforcer un peu plus le plateau.

Credit photo : © Laurent Missbauer, © AdrenalMedia.com ; Citations : Laurent Missbauer [mom_video type="youtube" id="L2O-A3h9h0s"]]]>

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