Vide
Vide

IMSA – Cadillac triomphe à Indianapolis, les Helvètes dans le top 10

Le Battle on the Bricks 2025 a offert une démonstration de force signée Cadillac sur le mythique Indianapolis Motor Speedway. Les prototypes américains ont mené presque sans partage les six heures de course, confirmant leur supériorité du jour.

Dès le départ, la Cadillac Whelen n°31 qualifiée par Jack Aitken en première ligne prit les commandes. Très tôt, une neutralisation bouleversa les stratégies : chaque équipe dut composer avec la consommation énergétique et les relais savamment calculés. Mais malgré ces jeux tactiques, un fait resta constant : la vitesse et la régularité de la n°31. Associé à Earl Bamber et au jeune Frederik Vesti, Aitken réalisa un double relais d’ouverture impeccable avant de reprendre le volant pour l’arrivée.

Dans la dernière heure, il dut contenir le retour acharné de Tom Blomqvist sur l’Acura n°60, avant que Ricky Taylor ne propulse la Cadillac n°10 en deuxième position. Profitant d’un dernier drapeau jaune à moins de dix minutes de l’arrivée, Taylor et Albuquerque sécurisèrent une superbe deuxième place après avoir pourtant été relégués à un tour suite à une crevaison. Au baisser du drapeau, Cadillac pouvait savourer : victoire de la n°31, doublé avec la n°10, et un podium complété par l’Acura n°60 – héroïque après son départ du fond de grille.

Dans les rangs suisses, Nico Müller à pris la huitième place finale sur la Porsche du JDC Miller Motorsport, position finale qui satisfait le Bernois :

Nico Müller : « Globalement, je suis satisfait. Nous avons débuté la course douzième avec un package imparfait et avons terminé huitième. Sachant que d’autres constructeurs étaient mieux placés à Indianapolis, c’est un bon résultat. C’est une belle réussite pour toute l’équipe. Nous avons maintenu le rythme, nous sommes restés dans la course, et la stratégie et les arrêts aux stands ont bien fonctionné. Nous avons tiré le meilleur parti de la course et nous pouvons être satisfaits. »

La Porsche n°85 devançait la Cadillac de Louis Delétraz et la Lamborghini d’Edoardo Mortara et Romain Grosjean qui complétaient le top 10.

LMP2 : TDS, la passe de trois

En LMP2, TDS Racing a une nouvelle fois écrit son nom dans les briques d’Indianapolis. Pour la troisième année consécutive, la formation française s’est imposée, portée par un Mikkel Jensen impérial dans les deux dernières heures. Après avoir pris la tête sur stratégie face à la voiture CrowdStrike n°04, la n°11 n’a plus lâché le commandement. Steven Thomas et Hunter McElrea, déjà associés aux succès précédents, complètent ainsi un triplé historique pour l’écurie.

GT : Ford et Inception au firmament

En GTD Pro, la Ford Mustang n°64 de Mike Rockenfeller et Seb Priaulx s’est offert une victoire aussi belle qu’inattendue. Partie seulement septième, la GT américaine a profité d’un premier coup stratégique pour remonter aux avant-postes, avant que Priaulx n’exécute un dépassement décisif sur la Porsche AO n°77 de Laurin Heinrich dans la dernière heure. Résultat : un succès au panache et une nouvelle victoire de prestige pour Ford, déjà victorieux à Daytona et Detroit.

En GTD, c’est l’Inception Racing qui a enfin brisé sa malédiction. Après 38 départs infructueux, la Ferrari n°70 de Brendan Iribe, Frederik Schandorff et Ollie Millroy a décroché sa première victoire. Un capot envolé aurait pu ruiner leur course, mais le timing de la neutralisation joua en leur faveur. Reparti avec un museau neuf, Schandorff sut garder la tête dans les 40 derniers tours pour offrir à l’écurie britannique un triomphe attendu de longue date. Philip Ellis et ses coéquipiers du Winward Racing terminent cinquième de la catégorie.

Prochain rendez-vous : Petit Le Mans à Road Atlanta (8–11 octobre), où se joueront les derniers titres de la saison 2025.


GT World Challenge – WRT remporte la Sprint Cup à Valence

Course 1 : Pepper et Engstler relancent le suspense

Le premier acte du week-end à Valence a offert un scénario haletant, où les rebondissements ont tenu les spectateurs en haleine. Parti depuis la pole, Dennis Marschall menait solidement la danse au volant de la Ferrari Kessel Racing, talonné par son rival pour le titre Bronze, Bastian Buus (Porsche Lionspeed GP). Derrière, le peloton s’animait dès le départ, avec plusieurs accrochages éliminant notamment la BMW WRT n°32 et la McLaren Garage 59 n°59.

La lutte pour la victoire allait se jouer entre les prétendants en Gold Cup et les candidats au titre général. L’émil Frey Ferrari n°69 prit un temps l’ascendant, mais un drapeau jaune prolongé brouilla les cartes. C’est alors que la Lamborghini Grasser Racing de Jordan Pepper et Luca Engstler entra véritablement en scène. Revenue dans le sillage de la McLaren n°58 de Louis Prette, la Huracán parvint à s’imposer dans un dépassement décisif à deux minutes du terme. Un geste qui allait s’avérer crucial.

Car après l’arrivée, plusieurs concurrents furent sanctionnés pour avoir amélioré sous régime de drapeaux jaunes, dont la Ferrari n°69. Ces pénalités redistribuèrent complètement le classement : la McLaren n°58 fut finalement classée deuxième et victorieuse en Gold Cup, tandis que la Mercedes-AMG Winward n°48 complétait le podium.

En Silver Cup, le titre fut scellé avant même la finale : malgré une pénalité, la paire Pauwels/Day (Aston Martin Comtoyou n°21) s’assurait la couronne. En Bronze, Marschall et Blattner (Ferrari Kessel n°74) prenaient une option en s’imposant, avec une confortable marge sur leurs rivaux.

À la veille de la grande finale, quatre équipages restaient au coude-à-coude pour le titre absolu : Engel/Auer (Mercedes-AMG Winward n°48) à égalité avec Weerts/Van der Linde (BMW WRT n°32), Kirchhöfer/Goethe (McLaren Garage 59 n°59) juste derrière, et Pepper/Engstler (Lamborghini Grasser n°63) revenus à portée de tir.

Classement course 1


 

Course 2 : Weerts et Van der Linde offrent le titre à BMW et WRT

Le dernier affrontement de la saison s’annonçait comme une véritable finale de championnat… et il a tenu toutes ses promesses. Jordan Pepper, en pole avec la Lamborghini Grasser n°63, semblait bien parti pour décrocher la couronne. Derrière, Marvin Kirchhöfer hissait la McLaren Garage 59 n°59 en deuxième position dès le premier virage, devant la Mercedes-AMG n°10 de Panis. La BMW WRT n°32 de Charles Weerts et Kelvin van der Linde pointait alors seulement quatrième.

Mais au bout de dix minutes, Van der Linde sonnait la révolte. Avec autorité, il dépassait Panis puis Kirchhöfer, avant de fondre sur son compatriote et ami Pepper. Les deux Sud-Africains se livrèrent un duel spectaculaire, roue dans roue, jusqu’à ce que la BMW trouve l’ouverture juste avant la fenêtre des arrêts aux stands.

La suite se joua entre stratèges : au relais, Weerts ressortait devant Engstler et tenait bon malgré une pression intense. Dans les derniers tours, la Lamborghini se rapprocha dangereusement grâce aux attardés, mais le Belge resta de marbre et franchit la ligne avec moins d’une seconde d’avance.

Cette victoire scellait un quadruplé historique pour Weerts, titré pour la quatrième fois en Sprint Cup, tandis que Van der Linde décroche son premier sacre dans la discipline. Ensemble, ils offrent à BMW et à WRT leur 11e couronne Sprint.

Derrière, la Lamborghini Grasser (Pepper/Engstler) et la McLaren Garage 59 (Kirchhöfer/Goethe) complétaient le podium, reflétant l’ordre final du championnat. Panis et Gazeau décrochaient la victoire en Silver Cup avec la Mercedes-AMG Boutsen VDS n°10, tandis que le titre de la catégorie revenait dès samedi à l’équipage Pauwels/Day.

En Gold Cup, Emil Frey Racing s’imposait et offrait le titre à sa Ferrari n°69 (Vermeulen/Lulham) après la pénalité infligée à la McLaren n°58. Enfin, le Bronze Cup revenait à Dustin Blattner et Dennis Marschall (Ferrari Kessel n°74), malgré la victoire du duo Mardini/Buus (Porsche Lionspeed GP n°89) dans la course.

Classement course 2

Un final haletant où le Sprint Cup 2025 a livré son verdict à la dernière seconde. Mais la saison n’est pas terminée : tout se jouera désormais en Endurance Cup, dont l’ultime manche aura lieu à Barcelone mi-octobre.

Classements championnats


GT Open – Barcelone : Victoires pour Yannick Mettler et Gino Forgionne

Le championnat International GT Open a offert un spectacle haletant sur le Circuit de Barcelona-Catalunya, théâtre de la dernière manche avant la grande finale de Monza. Les deux courses catalanes ont confirmé la tension extrême au sommet du classement : d’un côté, Levente Révész et Maxi Götz qui consolident leur leadership lors de la première épreuve, de l’autre, Tommaso Mosca et Carl Bennett qui, en triomphant le dimanche, relancent complètement la lutte pour le titre. Dans leur catégorie respective, les Helvètes Yannick Mettler et Dexter Müller en Pro-Am, et Gino Forgione en Am ont remporté des victoires de catégorie.

Course 1 : Révész tient bon, duel Mercedes–Audi au sommet

Sous un soleil écrasant, la première course a vu le jeune Josh Rattican partir en pole avec sa McLaren Greystone GT. Le Britannique a parfaitement résisté au départ face à Maxi Götz (Mercedes Motopark), suivi de près par Fabian Schiller (GetSpeed). Mais la course a été immédiatement agitée : roue perdue pour Rogalski avant le départ, abandon mécanique pour Lebbon, puis incidents en fond de grille entre Sansom et Naran d’une part, Hernández et Gissurarson d’autre part. Le safety car fut déployé dès le deuxième tour.

À la relance, Rattican conserva l’avantage mais sous la pression constante de Götz, les écarts restant infimes. Quand s’ouvrit la fenêtre des arrêts, tout restait ouvert. Après les changements de pilotes, Révész, relayé par Götz, ressortit en tête, trois secondes devant Kelly (Greystone McLaren) et six devant Bartone (GetSpeed Mercedes).

Derrière, la lutte fut intense : Christopher Haase remonta avec brio dans l’Audi Eastalent, dépassant successivement Bartone puis Kelly pour décrocher la deuxième place, juste derrière Révész, impérial jusqu’au drapeau. Le podium fut complété par Bartone-Schiller, Kelly terminant au pied du podium.

En Pro-Am, première victoire de la saison pour Yannick Mettler et Dexter Müller (SPS Mercedes), tandis que Pierburg–Baumann (SPS) prenaient la 2ᵉ place et la tête provisoire du championnat pour un point.

En Am, Attila Zsigo et Dennis Waszek (Racing Trevor BMW) s’offraient une première victoire éclatante, profitant d’une course solide et des déboires de leurs rivaux. Gino Forgione terminait au pied du podium conservant ainsi la place de leader.

Course 2 : Mosca et Bennett frappent fort et rouvrent le championnat

Dimanche, tout a changé. Sur une piste asséchée après la pluie du matin, Christopher Haase s’élançait en pole avec l’Audi Eastalent. Mais dès le deuxième tour, il devait céder face à Tommaso Mosca, auteur d’un dépassement autoritaire pour hisser la Ferrari AF Corse n°51 en tête. Une neutralisation intervint peu après, provoquée par Salaquarda qui envoya l’Audi Saintéloc de Paverud sur un vibreur.

À la relance, Mosca garda le contrôle, puis céda le volant à Carl Bennett au moment des arrêts. L’Australien prit le relais en tête et géra parfaitement son avance jusqu’au drapeau, offrant au duo leur troisième succès de la saison. Derrière, les deux McLaren Greystone GT complétaient le podium : James Kell – Dean Macdonald en 2ᵉ position et Josh Rattican – Jayden Kelly en 3ᵉ, non sans quelques frictions musclées entre elles dans les derniers tours.

Pour les leaders du championnat, ce fut en revanche une journée bien morose : Révész–Götz ne purent faire mieux que 8ᵉ, juste derrière Reicher–Haase (7ᵉ). Un résultat qui resserre considérablement la lutte avant Monza : Révész garde les commandes mais son avance n’est plus que de 11 points sur Mosca-Bennett et de 6 points sur Reicher-Haase.

En Pro-Am, Steve Jans et Aaron Walker (GetSpeed Mercedes) s’imposaient et reprenaient d’un souffle la tête du classement, un point seulement devant Pierburg–Baumann (SPS Mercedes), deuxièmes du jour. La Mercedes 2Seas Motorsport complétait un podium 100 % étoilé. Yannick Mettler et Dexter Müller complétant le triomphe des AMG GT3 Evo en terminant au pied du podium de la catégorie.

En Am, la Ferrari AF Corse de Gino Forgione et Michele Rugolo signait une huitième victoire cette saison, mais restait sous la menace du McLaren Garage 59 de Mark Sansom, revenu à seulement quatre points.

Un final incandescent à Monza

Avec ces résultats, le GT Open 2025 se dirige vers une finale de rêve à Monza : trois équipages séparés de 11 points seulement vont se battre pour le titre suprême. Révész–Götz (Mercedes), Reicher–Haase (Audi) et Mosca–Bennett (Ferrari) se disputeront la couronne sur le temple de la vitesse.
En parallèle, les catégories Pro-Am et Am sont elles aussi totalement ouvertes, promettant un dernier week-end sous haute tension en Lombardie.

Crédits photos : IMSA, GT World Challenge

Related posts