Après avoir pris part à différents rallyes sur ces deux dernières années au volant principalement de Rally4, Martin Pastor se projette vers une nouvelle saison. Il a notamment surpris l’an dernier à l’occasion du Rallye du Chablais où il a réalisé un excellent résultat (9e du général, 1er deux roues motrices) avant sa sortie au Rallye Mont-Blanc Morzine et une arrivée au Rallye International du Valais, au 18e rang du général. Sport-Auto.ch s’est entretenu avec lui avant les reconnaissances du Critérium Jurassien.
Après plusieurs rallyes en Rally4, tu t’engages au Critérium Jurassien avec une nouvelle voiture ? Laquelle et pourquoi ?
On va rouler avec une Skoda Fabia R5, une voiture de la première génération des Rally2. Ça fait un moment que j’avais envie de passer à l’étape supérieure mais il a fallu passer par la découverte des deux roues motrices. Il a aussi, bien sûr, fallu passer par une recherche de budget.
Finalement, ça s’est fait naturellement. On a eu un bon feeling avec Jonathan Michellod qui me fait découvrir cette catégorie. Il me tire vers le haut et m’aide beaucoup, qui plus est dans une bonne ambiance.
Tu as récemment découvert cette nouvelle monture à l’occasion d’une séance d’essai. Comment ça s’est passé ?
Oui, c’était la semaine passée (NDLR : mardi 18.03). J’étais comme un gamin qui réalise son rêve. C’était grandiose ! Cette voiture, c’est le feu ! J’ai eu un hyper bon feeling. Bien sûr, on a beaucoup à apprendre mais les sensations sont incroyables.
Ce qui est bluffant, c’est le 4×4 qui motrice toujours. C’est incroyable de pouvoir faire travailler la voiture comme on a envie sans avoir le train avant qui tire. J’ai toujours eu un meilleur feeling avec les quatre roues motrices mais j’avais besoin de commencer par apprendre le rallye avec une deux roues motrices. Avec la R5, ça va beaucoup plus vite, ça ne patine pas, ça freine fort, c’est propre quoi !
Comment te prépares-tu avant de t’élancer de Saignélégier vendredi prochain ?
C’est compliqué de se préparer… déjà, la grosse préparation concerne la recherche de budget. C’est essentiel pour pouvoir rouler et je remercie nos partenaires qui nous soutiennent.
Dans la voiture, on va devoir retravailler nos notes. Au Rallye International du Valais, on s’est aperçu qu’on avait trop de notes, trop d’infos. On va donc travailler avec le même système de notes mais les épurer. J ‘ai la chance de travailler avec Jonathan Michellod qui m’aide beaucoup. L’équipe Roger Tuning est également d’un grand soutien.
C’est ta première participation au Critérium Jurassien. Quel est ton objectif sur le Crité ?
Déjà, on ne connaît pas le rallye donc on y va avant tout pour se faire plaisir. Quelle que soit la météo, je serai le plus heureux ! Le but est de découvrir la voiture et le rallye mais… on va quand même mettre les gaz ! Il faut savoir rouler fort en apprenant et sans prendre trop de risques.
Quel est ton programme pour la suite de la saison 2025 ?
Après le Critérium Jurassien, on a prévu de rouler au Rally Valle d’Aosta avec Sébastien Derivaz. On a une revanche à prendre après le Rallye du Mont-Blanc (NDLR : sortie de route dans l’ES1). Notre objectif sera de prendre du plaisir et de continuer la découverte tout en se préparant pour le Rallye du Chablais.
Après, on verra la suite en fonction des résultats et du budget. J’ai également des projets professionnels avec lesquels il faut composer. Si tout va bien, j’aimerais encore rouler au Rallye du Tessin avec ma copine (NDLR : Béa Mauroux) et finir au Rallye International du Valais avec ma sœur Charlotte, toujours avec la R5.
Crédits photographiques : Nuno Ferreira, Sport-Auto.ch
